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OPA, OPE, fusions, rumeurs… La synthèse de la semaine 34

OPA, OPE, fusions, rumeurs… La synthèse de la semaine. OPA amicale sur Entertainment One, dépôt officiel de l’offre d’AMS sur Osram Licht, relèvement du prix offert par Casino sur GPA et rififi entre Sunrise et son principal actionnaire Freenet dans le cadre de l’acquisition d’UPC, sans oublier les bruits de marché (Technicolor, Kloeckner, Lyxor) : la semaine a été riche. Voici ce qu’il faut en retenir.

Les nouveautés

Hasbro lance une OPA amicale sur Entertainment One (eOne). Après la signature d’un accord définitif, le géant américain du jouet va pouvoir acquérir son concurrent britannique pour un montant de 3,3 milliards de livres, ce qui lui permettra de mettre la main sur des marques comme Peppa Pig et PJ Masks. Pour chaque action eOne, il sera offert 5,60 £ en espèces, ce qui représente une prime instantanée de 26,9% et une prime de 31% sur la moyenne pondérée des cours sur les 30 dernières séances. Selon Hasbro, cette transaction, qui devrait être finalisée au 4trimestre 2019, « améliore ses perspectives de croissance et sa rentabilité à long terme grâce à des synergies de sous-traitance et de coûts ainsi qu’à de futures opportunités de croissance ».

Osram Licht : AMS dépose officiellement son OPA à 38,50 € par action. Après avoir renoncé à son accord de standstill qui lui interdisait de lancer une OPA, le groupe autrichien, spécialisé dans les capteurs optiques, a décidé de lancer son offre en bonne et due forme aux conditions annoncées le 11 août 2019. Sans surprise, ASM propose donc d’acquérir chaque action Osram Licht au prix de 38,50 €, faisant ressortir une prime de 33,1% sur le cours précédant les premiers mouvements spéculatifs (28,92 €) et une prime de 10% sur le prix offert par Bain Capital et Carlyle Group (35 €). « Notre offre est entièrement financée et comprend des engagements complets pour les employés et les sites Osram en Allemagne », tient à préciser AMS. L’OPA devrait débuter avant le 5 septembre 2019, lorsque l’offre de Bain Capital et de Carlyle aura expiré.

Les opérations en cours

Casino rehausse le prix de son offre d’acquisition de Segisor à Éxito. Le groupe de distribution a approuvé une modification finale de son offre d’acquisition de la participation détenue indirectement par Éxito dans GPA par l’intermédiaire de la société française Segisor. L’offre modifiée comprend les éléments suivants : un prix par action GPA amélioré à 113 BRL (contre 109 BRL initialement) ; une clause d’alignement partiel du prix (égal à 80% de l’écart de prix) portant sur les 49,8 millions d’actions GPA que Casino acquerrait indirectement auprès d’Éxito, en cas de cession de tout ou partie de ces actions au-delà de 113 BRL dans les 15 mois. L’offre modifiée est valable jusqu’au 27 août 2019. Les autres termes du projet de simplification restent inchangés.

Sunrise Communications s’oppose à Freenet. L’opérateur télécoms suisse a défendu son projet d’acquisition, pour 6,3 milliards de francs (dette incluse), d’UPC, la filiale helvétique de Liberty Global, fustigeant son principal actionnaire, qui s’est dit opposé à cette transaction. Freenet, qui détient 24,5% de Sunrise, a déclaré qu’il voterait contre le projet d’augmentation de capital de 4,1 milliards de francs suisses envisagé pour financer l’opération, estimant que celle-ci n’était pas favorable aux actionnaires. « Sunrise considère que Freenet est guidé par ses propres contraintes financières à court terme », déclare l’opérateur suisse. Ajoutant sans détour : « le conseil recommande aux actionnaires de traiter les commentaires de Freenet avec le scepticisme approprié et de ne pas tolérer le comportement égoïste de Freenet en soutenant sa tentative de rejeter une transaction stratégiquement convaincante et génératrice de valeur ».

A savoir

Thyssenkrupp porte plainte contre Bruxelles. Le groupe industriel allemand dépose une plainte auprès de la Cour de Justice de l’Union européenne contre la décision de la Commission européenne d’interdire la création d’une entreprise commune dans le domaine de l’acier plat européen avec Tata Steel. Bruxelles avait justifié sa décision en affirmant qu’une entreprise commune entre les deux sociétés restreindrait la concurrence en Europe sur certains types d’acier à un point tel que l’on pouvait s’attendre à des augmentations de prix pour les clients et les consommateurs. La Commission a estimé que les recours proposés par les parties étaient insuffisants. Thyssenkrupp ne partage pas ces préoccupations et a donc décidé de porter plainte.

Bruits de marché

Technicolor très entourée à la Bourse de Paris. L’action de ce spécialiste des technologies de l’image s’est envolée mercredi de 20,3%, à 0,88 €, avant de céder une partie du terrain, ce qui porte sa capitalisation à 338 millions d’euros. A l’origine de ce regain d’intérêt, on trouve un ramassage de la société d’investissement Bain Capital qui a franchi en hausse le seuil des 5% et détient désormais, pour le compte de clients et de fonds dont elle assure la gestion, 5,04% du capital et des droits de vote de Technicolor.

Kloeckner reprend de l’altitude à la Bourse de Francfort, avec un gain de 13,7% sur la semaine, à 5,20 €. Selon le site du quotidien économique allemand Handelsblatt, Thyssenkrupp serait en discussions pour acquérir le distributeur d’aciers et de métaux non-ferreux en vue de renforcer ses activités dans la sidérurgie. Kloeckner, qui souffre de la dégradation de la demande industrielle, fait l’objet depuis plusieurs mois de spéculations sur un éventuel rapprochement avec Thyssenkrupp.

Société Générale réfléchit à l’avenir de Lyxor. Dans un contexte de vive concurrence, la banque au logo rouge et noir étudie différentes options pour sa filiale de gestion d’actifs qui coiffe un encours de 151 milliards d’euros, selon l’agence Bloomberg, avec un processus qui pourrait démarrer au 4e trimestre 2019. Cession pure et simple ou rapprochement avec un autre acteur ? Aucune décision n’a été prise et la banque dirigée par Frédéric Oudéa pourrait aussi conserver cette activité. Les investisseurs ont été sensibles à cette nouvelle, l’action Société Générale s’octroyant jeudi 2,08%, à 22,58 €.

Etudes et recherche

Une fusion-acquisition réussie dope les performances environnementales de l’entreprise. C’est la conclusion d’une nouvelle étude du Centre de recherche pour les fusions-acquisitions de la Cass Business School. Avant l’annonce de la transaction, l’acquérant possède en moyenne un standard environnemental plus élevé que celui de la cible de l’acquisition. Et, d’une manière générale, une fois l’opération réalisée, on constate une amélioration des performances de l’acquérant, par rapport au standard relevé avant l’opération. En tout état de cause, les acquérants ayant déjà effectué des opérations de fusions-acquisitions par le passé ont une meilleure capacité à gérer et améliorer les performances environnementales de l’entreprise après la réalisation de l’opération d’acquisition. Pour en savoir plus.

L’équipe du Journal des OPA vous souhaite un week-end de détente et vous remercie de votre fidélité.

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