Eté

A compter de demain, le Journal des OPA se met à l’heure estivale. L’équipe en profite pour préparer une nouvelle version du site et maintiendra une veille quotidienne pour les opérations d’importance. En vous remerciant de votre fidélité.

Exelyum

Mise en garde de l’AMF contre la société Exelyum. La société Exelyum Limited, dont le siège social est situé à Mahé, aux Seychelles, propose à des investisseurs de signer des conventions afin d’intervenir, pour leur compte, sur divers marchés dont le Forex. Ces conventions font miroiter la perspective de hauts rendements en toute sécurité, par exemple des gains de 1,5% par mois, assortis d’une garantie du capital investi, contre le blocage de l’investissement pendant un an. L’AMF met en garde le public contre ces propositions irréalistes, de la part d’une société n’ayant pas été autorisée à fournir des services d’investissement sur le territoire français. En conséquence, elle recommande de ne pas donner suite à de telles sollicitations, de ne pas signer de telles conventions, ni de relayer de telles propositions auprès de tiers.

Parution

Le Journal des OPA reprendra le mardi 14 mai 2013.

En vous remerciant de votre fidélité.

Auto Escape

Six ans après avoir été introduit sur Alternext, Auto Escape s’apprête à quitter la cote. Son holding de contrôle, Auto Escape Group (ex Miromesnil Gestion, contrôlé par le FCPR Montefiore Investment II), a déposé, de concert avec Bruno Couly (PDG) et Jean-Christophe Brun (DAF), un projet d’offre publique de retrait assortie d’un retrait obligatoire. Le 25 février 2013, Auto Escape Group a en effet acquis un bloc auprès de la société Halisol, représentant 5,57% des actions. Cette opération lui a permis de porter son contrôle à 94,74% du capital (96,25% avec le concert) et 96,28% des droits de vote (respectivement 97,92%).

Auto Escape Group s’engage donc à acquérir le solde des actions restant dans le public (3,57% du capital) au prix du bloc, soit 4,30 euros par action. Ce prix fait ressortir une prime de 25% sur le dernier cours coté avant l’annonce et de 46% sur la moyenne pondérée des 3 derniers mois. Mieux, par rapport au prix de l’offre contractuelle d’achat volontaire (2,80 euros), lancée en avril 2012, la prime s’élève à 53,6%. En revanche, par rapport au prix d’introduction sur Alternext (5,53 euros), en janvier 2007, la décote n’est pas négligeable : 22,2%.

Selon le calendrier indicatif et sous réserve du feu vert de l’AMF, l’offre devrait se dérouler du 6 au 17 mai, prélude au retrait obligatoire et à la radiation des titres. En attendant, le cabinet Ledouble, agissant en qualité d’expert indépendant, estime que le prix est équitable d’un point de vue financier pour l’actionnaire minoritaire.

Auto Escape a été créée en 1999 par Roland et Carine Coupat (elle s’appelait alors Escape Voyages). Son activité est de proposer aux particuliers un service de location clé en main dans le monde entier, en négociant les meilleurs tarifs auprès des loueurs internationaux. Elle fonctionne comme une centrale de réservation, avec un centre d’appel et des sites Internet dédiés par pays, mais ne possède pas de flottes de véhicules. Son modèle s’apparente ainsi à celui d’une entreprise « low cost ».

En 2005, la société est rachetée par le biais d’un LBO (c’est-à-dire une opération financée par de la dette) mené par l’actuel PDG, avec un tour de table qui comprend Viveris Management et OFI Private Equity, lesquels vendront ensuite leurs titres à Miromesnil Gestion. L’offre de services est alors élargie et le développement international se poursuit, avec, en point d’orgue, l’introduction, le 2 février 2007.

Aujourd’hui, Auto Escape Group estime que la cotation n’est plus justifiée, eu égard à la faiblesse du flottant et aux coûts induits par Alternext. Au surplus, le financement de la croissance a été réalisé par autofinancement et endettement bancaire, comme le précise Bruno Couly. « La Bourse ne nous a donc pas aidés à financer le développement du groupe et la volatilité des marchés engendrée par le contexte économique actuel ne le permettra sans doute pas dans les années à venir ».

Siparex Croissance

Siparex Croissance lance sa 6ème OPRA. C’est devenu un véritable rituel. Chaque année – à l’exception de 2009 et 2012 – Siparex Croissance lance une nouvelle offre publique de rachat de ses propres actions. Cinq OPRA ont déjà eu lieu, en effet, en janvier 2006 (sur 14,3% du capital), février 2007 (16,3%), avril 2008 (19,4%), avril 2010 (29,7%) et avril 2011 (37,8%). Avec les dividendes versés durant cette période, ces opérations ont représenté 130 millions d’euros retournés aux actionnaires, comme le précise la société.

Pour cette 6ème offre, Siparex Croissance propose de racheter au maximum 517 242 actions, soit 41,20% du capital, en vue de les annuler. Le prix offert de 29 euros par action fait ressortir une prime de 6,5% sur le dernier cours avant l’annonce et de 9,1% sur la moyenne des 3 derniers mois. Il se compare avantageusement à l’actif net réévalué (au 31 décembre 2012), publié par la société, soit 28,58 euros. Sous réserve du feu vert de l’AMF, l’opération pourrait se dérouler du 19 avril au 10 mai.

A l’issue de l’offre et de l’annulation des titres (et en retenant l’hypothèse d’une participation du public à hauteur de 50%), les principaux actionnaires seraient les suivants : Siparex Associés, associé commandité (14,65%), Groupe CDC (10,63%), Groupama (5,19%), Lyonnaise de Banque/CIC (3,85%), Christian Prince (3,75%), Caisse d’Epargne Rhône-Alpes (3,56%), Michelin (3,30%), FCP AFER Flore (3,10%), Tikehau Capital (2,93%), Aquasourca (2,25%) et Lucien Devaux (2,11%).

Historiquement, Siparex était spécialisée dans l’investissement en fonds propres dans des PME non cotées en expansion, essentiellement d’origine familiale, situées initialement dans le Sud-Est, puis sur l’ensemble du territoire français. Depuis le 31 mai 2005, une nouvelle stratégie a été adoptée visant à aligner la gestion de Siparex sur celle d’un fonds de capital investissement à durée de vie limitée à 10 ans.

Ce nouveau mode de gestion s’est traduit par un arrêt des investissements dès 2006, la trésorerie générée par les cessions étant reversée aux actionnaires sous forme de dividendes ou de réduction de capital par voie d’OPRA. Avec une fin de vie programmée pour le 31 décembre 2014, Siparex Croissance doit donc céder toutes ses lignes en portefeuille avant cette date, valorisées 22 millions au 31 décembre.

Dès lors se pose la question du sort des participations qui ne pourront être cédées dans les temps impartis et devront faire l’objet de vente à des fonds spécialisés, avec des décotes généralement significatives, comme l’indique le cabinet Ricol Lasteyrie, désigné en qualité d’expert indépendant. Du coup, « La dynamique de cession des lignes restant en portefeuille sera déterminante au cours de l’année 2013 », ajoute le cabinet. Et, « dans ce contexte, le prix de 29 euros proposé est équitable dans le cadre d’une offre facultative pour les actionnaires minoritaires ».