Offres publiques : une prime moyenne de 29% en 2020

Offres publiques : une prime moyenne de 29% en 2020. Avec la crise sanitaire et économique, l’année semblait bien mal partie. Sur le premier semestre, on dénombrait seulement sept offres publiques au demeurant modestes. Mais avec le déconfinement, les grandes manœuvres sont reparties de plus belle à la Bourse de Paris. Avec 32 offres publiques déposées auprès de l’Autorité des marchés financiers (et 7 offres en attente de dépôt), 2020 restera néanmoins comme un petit millésime.

Dans le détail, on recense vingt-quatre OPA (dont dix-huit selon la procédure simplifiée), six OPR, une OPM et une OPRA, voire deux si l’on tient compte de l’offre sur ECA Group. En revanche, on ne recense aucune OPE. Tous les compartiments ont été visés, mais à l’exception d’Ingenico et de Suez (l’offre de Veolia est encore au stade des intentions), les acquéreurs ont privilégié les petites et moyennes capitalisations.

Trois terrains fertiles : le numérique, les logiciels et la santé

Comme les années passées, aucun secteur n’a échappé au mouvement de concentration, toujours favorisé par des conditions de financement attractives, grâce notamment à la politique accommodante de la Banque centrale européenne. Cependant, les services du numérique (Devoteam, Sodifrance, Groupe Open), l’édition de logiciels (Harvest, Dedalus, EasyVista, Horizontal Software) et la technologie notamment dans la santé (IntegraGen, Medicrea, Genkyotex, Amplitude Surgical) restent des terrains fertiles.

Les primes offertes aux actionnaires minoritaires restent appréciables, en s’élevant en moyenne à 28,9% sur la base du dernier cours avant l’annonce et de 30,6% sur la moyenne des deux ou trois derniers mois. Au palmarès des plus belles primes, on trouve Antalis (+132%), Advenis (+108%) et Digigram (+68,9%).

A noter : pour quatre opérations, le prix de l’offre a été relevé, parfois de manière sensible :  Antalis (de 0,73 € à 0,90 €, soit +23,3%), Spir Communication (de 4,16 € à 5 €, soit +20,2%), Advenis (de 1,90 € à 2,07 €, soit +8,9%) et 1000Mercis (de 18 € à 20 €, soit +11,1%). A l’inverse, le groupe américain Alphatec a renoncé à son OPA sur EOS Imaging en avril 2020 au prix de 2,80 €, avant de revenir à la charge en décembre, en offrant 2,45 € pour chaque action de ce pionnier de l’imagerie médicale orthopédique.

De nombreux sociétés étrangères ont profité de la conjoncture pour faire leurs emplettes à Paris, notamment des fonds d’investissement (CVC, Five Arrows, Carlyle). Mais les groupes français n’ont pas été en reste au-delà des frontières, à l’image de LVMH qui a jeté son dévolu sur Tiffany (avec une réduction de prix à la clé), Iliad (Play), Crédit Agricole (Credito Valtellinese) et Orange (Orange Belgium).

L’arrivée de vaccins contre le Covid-19 fait naître aujourd’hui de nouveaux espoirs et relance en même temps l’appétit des sociétés pour les acquisitions.

Concurrence acharnée pour les banques et les experts indépendants

En matière de mandat, la concurrence a de nouveau été sévère tant pour les banques présentatrices que pour les experts indépendants. BNP Paribas (avec Portzamparc) s’est toutefois distinguée cette année, en étant présente dans sept opérations, suivie de Natixis (six) et Société Générale (cinq).

Du côté des experts indépendants, dont le rapport permet d’apprécier les conditions financières de l’offre, le cabinet Ledouble monte sur la première marche du podium avec six opérations, suivie de Crowe HAF (cinq) et Finexsi (quatre).

Palmarès des experts indépendants 2020

  • 1ère place (6 opérations) : Ledouble

Ingenico (OPM de Worldline), EasyVista (OPAS d’Eurazeo PME, via EasyVista Holding), Lafuma (OPR de Calida Holding AG), Spir Communication (OPAS de Sofiouest), Société Anonyme d’Explosifs et de Produits Chimiques (OPAS d’Argos Wityu, via E.J. Barbier) et Selectirente (OPR de Tikehau Capital, via Sofidy).

  • 2e place (5 opérations) : Crowe HAF

Brasseries du Cameroun (OPAS du Groupe Castel, via les Brasseries et Glacières Internationales), Business & Decision (OPR d’Orange Business Services), Dedalus France (OPAS de Dedalus Italia), IntegraGen (OPA d’OncoDNA) et Groupe Open (OPA de Montefiore Investment V, via New Go).

  • 3e place (4 opérations) : Finexsi

April (OPR de CVC, via Andromeda Investissements), Devoteam (OPA de MM. De Bentzmann, via Castillon), Antalis (OPAS de Kokusai Pulp & Paper) et Sodifrance (OPAS de Sopra Steria Group).

Pour consulter toutes les opérations de l’année : Bilan OPA 2020

Règlement général de l’AMF : des modifications apportées

A la suite de la loi dite Pacte, qui a conduit à un abaissement du seuil de mise en œuvre du retrait obligatoire (de 95% à 90%), l’Autorité des marchés financiers a constitué un groupe de travail réunissant les différentes parties prenantes, en charge d’améliorer la réglementation applicable. Les travaux de réflexion de ce groupe ont abouti à la remise d’un rapport, publié le 16 septembre 2019, comportant dix-huit propositions visant à renforcer la protection des actionnaires minoritaires et à mieux garantir l’indépendance et la transparence de l’expertise indépendante.

A l’issue d’une consultation publique, le Collège de l’AMF a procédé à des modifications du règlement général. Celles-ci ont été homologuées par arrêté du 20 janvier 2020, publié au Journal officiel du 7 février 2020. L’instruction DOC-2006-07 sur les offres publiques d’acquisition, l’instruction DOC-2006-08 sur l’expertise indépendante et la recommandation DOC-2006-15 sur l’expertise indépendante ont aussi été amendées.

Toute l’équipe du Journal des OPA vous souhaite une très belle année 2021.

OPA, OPE, OPR, OPRA : le bilan exclusif 2019

OPA, OPE, OPR, OPRA : le bilan exclusif 2019. L’année avait mal débuté avec seulement 12 opérations au premier semestre, mais la deuxième partie de l’année a été bien plus riche. En définitive, on compte 31 offres publiques déposées en 2019 auprès de l’Autorité des marchés financiers (dont 21 OPA, 6 OPR et 4 OPRA) et 7 offres qui n’avaient pas encore été déposées au 31 décembre (voir document ci-après).

Tous les compartiments d’Euronext Paris ont été visés, mais le compartiment « C » (sociétés dont la capitalisation est inférieure à 150 millions d’euros) a capté près de la moitié des opérations. A noter également que les sociétés ont toutes lancé des offres en espèces, celles en titres ayant une moindre attractivité auprès des investisseurs.

Comme les années précédentes, aucun secteur n’a échappé au mouvement de concentration, toujours favorisé par des conditions de financement attractives. Parmi les terrains fertiles, on trouve l’ingénierie et les services informatiques (Soft Computing, Altran, ITS Group), l’édition de logiciels (Harvest, Quotium Technologies, Coheris), les télécoms (Keyyo, Iliad, Afone) et l’immobilier (Officiis Properties, Terreïs).

Malgré la hausse des cours, les bonus offerts aux actionnaires minoritaires restent appréciables, en s’élevant en moyenne à 29% sur la base du dernier cours avant l’annonce, comme sur la moyenne des 3 derniers mois. Au palmarès des plus belles primes, on trouve Officiis Poperties (+300%), Oceasoft (+100,7%) et Weborama (+94,2%). A l’inverse, une importante décote a été enregistrée sur Financière Marjos.

Le Journal des OPA dresse le palmarès exclusif des experts indépendants. Ces professionnels sont effet désignés par la société visée lorsqu’une offre publique est susceptible de générer un conflit d’intérêt au sein de son conseil d’administration ou de porter atteinte à l’égalité entre les actionnaires. L’intervention d’un expert indépendant est également requise préalablement à la mise en œuvre d’un retrait obligatoire. Voici le palmarès 2019 de ces experts, qui évoluent sur un marché très concurrentiel, avec le détail des opérations couvertes :

  • 1ère place (5 opérations) : Finexsi

Parrot (OPA de Horizon), Soft Computing (OPAS de Publicis Groupe), Latécoère (OPA de Searchlight Capital Partners), Altran Technologies (OPA de Capgemini) et Groupe Flo (OPAS de Bertrand Restauration).

  • 2e place ex-aequo (4 opérations) : Associés en Finance et BM&A

Associés en Finance : April (OPAS de CVC Capital Partners), Futuren (OPR d’EDF Renouvelables et d’EDF EN Belgium), ITS Group (OPAS d’ITS Participations) et Weborama (OPAS de Startup Avenue).

BM&A : Harvest (OPAS de Five Arrows), Guy Degrenne (OPR de Diversita et Vorwek), Coheris (OPA de ChapsVision) et Iliad (OPRA).

  • 3e place ex-aequo (3 opérations) : Crowe HAF et Didier Kling Expertise & Conseil

Crowe HAF : Quotium Technologies (OPR de Technologies), Millet Innovation (OPAS de Curae Lab) et Financière Marjos (OPA de Krief Group).

Didier Kling Expertise & Conseil : Keyyo (OPA de Bouygues Telecom), Officiis Properties (OPR de REOF Holding) et Evolis (OPAS de Cedys & Co).

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Pour consulter le Bilan OPA 2019

Xerox devrait être très entouré à la Bourse de New York

Xerox devrait être très entouré à la Bourse de New York. Selon The Wall Street Journal, le célèbre fabricant américain d’imprimantes et de photocopieurs serait en discussion avec le groupe japonais Fujifilm Holdings en vue d’un rapprochement qui pourrait donner lieu à un changement de contrôle. Les deux sociétés sont déjà engagées dans une co-entreprise de production de photocopieurs implantée à Tokyo pour servir la région Asie-Pacifique, dont la Chine et le Japon, et qui représente près de la moitié du chiffre d’affaires et du résultat d’exploitation de Fujifilm. Et Xerox est actuellement sous la pression de l’investisseur Carl Icahn qui détient 9,7% du capital. Au cours de 30,36 dollars, Xerox affiche une capitalisation de 7,7 milliards de dollars. Pour consulter l’article du WSJ : https://www.wsj.com/articles/xerox-is-in-talks-for-a-deal-with-japans-fujifilm-1515631019

OPA, OPE, OPR : le bilan exclusif

OPA, OPE, OPR : le bilan exclusif de l’année 2016. Euronext Paris aura été le théâtre de trente-six opérations financières (si l’on fait abstraction de l’OPA de Gecina sur Foncière de Paris, mise en échec, et l’OPE d’Altice sur SFR Group, déclarée non conforme par l’AMF) : 27 sous la forme d’OPA ou d’OPE, 8 OPR et 1 OPRA. Tous les compartiments d’Euronext Paris ont été visés, avec une mention particulière pour Alternext qui compte 14 offres publiques.

Comme l’an dernier, aucun secteur n’échappe au mouvement de concentration : des vins et spiritueux (Grand Marnier) au conseil en stratégie (Efeso Consulting) en passant par la fabrication de serres (Richel Group). Néanmoins, les secteurs de l’immobilier (Foncière des Murs, Foncière de Paris, Les Nouveaux Constructeurs), des services informatiques (Cegid, GFI, Umanis) et de la haute technologie (Orolia, Saft, Ausy, Medtech, Tronic’s) continuent d’être des terrains particulièrement fertiles.

Les primes offertes aux actionnaires restent appréciables, en s’élevant en moyenne à 31,5%, voire à 33,6% si l’on retient la moyenne des cours des 3 derniers mois avant l’annonce de l’opération. Et plus l’activité revêt de la valeur ajoutée, plus la prime est élevée. Pour acquérir Medtech, fabricant de robots d’assistance chirurgicaux, Zimmer Biomet a dû offrir une prime de 61,8% sur le dernier cours. Et, pour emporter l’adhésion des actionnaires de Tronic’s, spécialisé dans les nano et microsystèmes, Epcos, filiale du groupe japonais TDK, a offert un bonus de 78,4%.

La prime sur les derniers cours est un élément à ce point déterminant que plusieurs sociétés ont dû relever leurs prix d’offre. Pour prendre le contrôle de l’éditeur de jeux vidéo Gameloft, Vivendi a relevé par deux fois son prix, d’abord le 1er mars 2016 de 6 à 7,20 euros, puis le 19 mai de 7,20 à 8 euros (+33% au final). Pour Heurtey Petrochem, Axens (IFP) a rehaussé son prix de 23 à 25 euros par action (+ 8,7%). Et pour Radiall, Hodiall (famille Gattaz) a relevé le sien de 240 à 255 euros (+6,2%).

Les compléments de prix commencent également à devenir monnaie courante. Pour Grand Marnier, ce complément correspondra à la différence entre le prix net de cession de la villa « Les Cèdres » située à Saint Jean Cap Ferrat (si celle-ci intervient au plus tard le 30 juin 2021) et 80 millions d’euros et ne sera distribué qu’aux seuls actionnaires ayant apporté leurs actions à l’offre publique. Pour Maurel & Prom, un complément de prix de 0,50 euro sera versé à tous les actionnaires ayant apporté leurs titres à l’offre si, entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2017, le prix du baril de Brent est supérieur à 65 dollars sur 90 jours calendaires consécutifs.

Mais il est des OPA qui laissent un goût amer, à l’image de celle lancée par Premier Investissement (famille Mitterrand) sur Les Nouveaux Constructeurs. L’offre simplifiée, ouverte du 7 au 18 novembre, portait sur 13,99% du capital au prix de 35 euros, soit une prime de 21,1% sur le cours du 28 septembre et de 27,5% sur la moyenne des cours des 2 derniers mois avant cette date. Or l’action du promoteur immobilier a clôturé l’année sur un cours de 39,72 euros, après avoir grimpé jusqu’à 43,51 euros, soit des hausses respectives de 13,5% et 24% par rapport au prix d’offre.

Voici dans le détail la liste des offres publiques, avec le nom des sociétés cibles, leur marché de cotation, leurs activités, les prix et primes offertes par les acquéreurs, ainsi que le nom des établissements présentateurs et des experts indépendants. A cet égard, BNP Paribas tire son épingle du jeu, avec huit opérations (Efeso Consulting, Foncière des Murs, Foncière de Paris, Fimalac, Saft Group, Ausy, Medtech et CFAO).

Le Journal des OPA dresse enfin le palmarès exclusif des experts indépendants. Ces professionnels sont effet désignés par la société visée lorsqu’une offre publique est susceptible de générer un conflit d’intérêt au sein de son conseil d’administration ou de porter atteinte à l’égalité entre les actionnaires. L’intervention d’un expert indépendant est également requise préalablement à la mise en œuvre d’un retrait obligatoire. Voici le palmarès 2016 de ces experts, qui évoluent sur un marché très concurrentiel, avec le détail des opérations couvertes :

1ère place (7 opérations) : Ledouble

Technofan (OPR de Safran), Cegid Group (OPA de Claudius France), Medtech (OPAS de Zimmer Holdings France), Maurel et Prom (OPA de PT Pertamina), Tronic’s Microsytems (OPA d’Epcos), Octo Technology (OPA d’Accenture) et Radiall (OPAS de Hodiall).

2e place (5 opérations) : Finexsi

Fimalac (OPAS de Fimalac), Grand Marnier (OPA de David Campari-Milano), GFI Informatique (OPAS de Mannai Corporation), Saft Groupe (OPA de Total) et Ausy (OPAS de Randstad France).

3e place (4 opérations) : Associés en Finance

Orolia (OPAS de Financière Orolia), Safti Groupe (OPR-RO de La Santa Maria), Orolia (OPR-RO de Financière Orolia) et Faiveley Transport (OPA/OPE de Wabtec France).

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Le Journal des OPA dresse un bilan au 30 septembre 2016

Le Journal des OPA dresse un bilan au 30 septembre 2016. Avec trente-deux opérations financières sur les neuf premiers mois de l’année, dont vingt-deux sous la forme d’OPA, 2016 se situe pour le moment dans la droite ligne du dernier millésime, qui en avait compté vingt-six à ce stade (et une quarantaine en fin d’année sur Euronext Paris). Comme l’an dernier, aucun secteur n’échappe au mouvement de concentration, dicté par la recherche de la taille critique ou de nouveaux relais de croissance : des vins et spiritueux (Grand Marnier) au conseil en stratégie (Efeso Consulting) en passant par la fabrication de serres (Richel Group). Néanmoins, les secteurs de l’immobilier (Foncière des Murs, Foncière de Paris), des services informatiques (Cegid, GFI Informatique, Umanis) et de la haute technologie (Orolia, Saft, Ausy, Tronic’s) continuent d’être des terrains particulièrement fertiles.

Si les primes offertes aux actionnaires se sont légèrement réduites, elles n’en restent pas moins appréciables, en s’élevant en moyenne à 33%. Et plus l’activité est sensible ou à valeur ajoutée, plus la prime est élevée. Pour prendre le contrôle de l’éditeur de jeux vidéo Gameloft, Vivendi a relevé par deux fois son prix d’offre, d’abord le 1er mars 2016 de 6 à 7,20 euros, puis le 19 mai de 7,20 à 8 euros. A ce niveau, la prime a atteint 46% sur le cours précédant l’annonce du projet d’OPA, le 18 février 2016. De même, pour s’unir avec Medtech, spécialiste des robots d’assistance chirurgicaux, Zimmer Biomet a dû offrir une prime de 61,8% sur le dernier cours coté. Quant à Epcos, filiale du groupe japonais TDK, le prix d’achat par action de Tronic’s Microsystems représente une prime instantanée de 78,4%.

Voici dans le détail la liste des offres publiques, avec le nom des sociétés cibles, leur marché de cotation, leurs activités, les prix et primes offertes par les acquéreurs, ainsi que le nom des établissements présentateurs et des experts indépendants. A cet égard, BNP Paribas tire son épingle du jeu, en étant présente dans sept opérations (Efeso Consulting, Foncière des Murs, Foncière de Paris, Fimalac, Saft Group, Medtech et SFR Group), comme les cabinets Finexsi et Ledouble qui ont fourni chacun une évaluation dans le cadre de cinq offres publiques.

Bilan au 1er semestre 2016

Le Journal des OPA dresse un premier bilan au 1er semestre. Avec une vingtaine d’opérations financières sur les six premiers mois de l’année, dont dix-sept sous la forme d’OPA, 2016 se situe pour le moment dans la droite ligne du dernier millésime, qui en avait compté dix-huit à mi-parcours (et une quarantaine en fin d’année sur Euronext Paris). Comme l’an dernier, aucun secteur n’échappe au mouvement de concentration, dicté par la recherche de la taille critique ou de nouveaux relais de croissance : des vins et spiritueux (Grand Marnier) au conseil en stratégie (Efeso Consulting) en passant par la fabrication de serres (Richel Group). Néanmoins, les secteurs de l’immobilier (Foncière des Murs, Foncière de Paris), des services informatiques (Cegid, GFI Informatique) et de la haute technologie (Orolia, Saft, Ausy) continuent d’être des terrains particulièrement fertiles.

Si les primes moyennes offertes aux actionnaires se sont légèrement réduites, elles n’en restent pas moins appréciables. Pour acquérir le fabricant de batteries Saft, Total a proposé un bonus de 38,3% par rapport au dernier cours avant l’annonce de l’opération et une prime de 41,9% sur la moyenne des six derniers mois. Pour prendre le contrôle de l’éditeur de jeux vidéo Gameloft, Vivendi a relevé par deux fois son prix d’offre, d’abord le 1er mars 2016 de 6 à 7,20 euros, puis le 19 mai de 7,20 à 8 euros. A ce niveau, la prime a atteint 46% sur le cours précédant l’annonce du projet d’OPA, le 18 février 2016, et 100,5% sur celui qui prévalait avant l’annonce de l’entrée au capital du groupe de médias et de contenus, le 14 octobre 2015.

Mais les valorisations peuvent monter dans des délais très courts, lorsque deux entreprises convoitent la même cible, comme ce fut le cas pour la Fnac et Conforama vis-à-vis de Darty. En moins de 24 heures, du mercredi 20 avril au soir au jeudi 21 avril dans l’après-midi, les deux protagonistes ont surenchéri à cinq reprises pour mettre la main sur l’enseigne d’électroménager sous pavillon britannique. Au final, après une ultime surenchère de la Fnac, le prix de l’action Darty est ainsi passé en une semaine de 125 à 170 pence, soit un renchérissement de 36%. Mieux, ce prix a fait ressortir une prime de 48% sur la valeur de l’offre initiale d’environ 115 pence.

Voici dans le détail la liste des offres publiques, avec le nom des sociétés cibles, leur marché de cotation, leurs activités, les prix et primes offertes par les acquéreurs, ainsi que le nom des établissements présentateurs et des experts indépendants. A cet égard, BNP Paribas tire son épingle du jeu, en étant présente dans cinq opérations (Efeso Consulting, Foncière des Murs, Foncière de Paris, Saft Groupe et Fimalac), comme le cabinet Finexsi qui a fourni une évaluation dans le cadre de cinq offres publiques (Fimalac, Grand Marnier, GFI Informatique, Saft Groupe et Ausy).

Club Méditerranée

Club Méditerranée : Andrea Bonomi s’apprête à lancer une surenchère. Selon Les Echos, l’homme d’affaires italien a décidé de formuler une contre-proposition à l’OPA en cours du duo franco-chinois Ardian-Fosun. Et « le prix proposé est un bon prix », comme l’a confié une source proche du dossier à l’AFP. En attendant, le titre est suspendu depuis 14h17 sur Euronext, après un gain de 2,74%, à 19,51 €.


Jérôme Kerviel

Jérôme Kerviel : la Cour de Cassation a confirmé aujourd’hui sa condamnation à trois ans de prison ferme. En revanche, la Cour casse la décision concernant les dommages et intérêts à 4,9 milliards d’euros.

Assystem

Assystem : Dominique Louis va prendre le contrôle. A l’issue de son OPA, HDL Development, société contrôlée par le président du directoire du groupe d’ingénierie, est susceptible de détenir 55,69% du capital et au moins 51,21% des droits de vote, mais aussi 90,69% des BSAAR en circulation et 3,26% des Ornane. La condition minimale fixée par l’initiateur – à savoir l’obtention à l’issue de l’offre d’au moins 50% du capital et des droits de vote de la société sur une base diluée – est satisfaite. L’offre a donc une suite positive et sera rouverte prochainement

Pour mémoire, le prix proposé de 20 euros action faisait ressortir une prime de 20 % sur la moyenne des cours pondérés par les volumes sur six mois et d’environ 4% sur le cours de clôture du 29 octobre 2013. Le prix proposé de 8,9 euros par BSAAR (bon de souscription et/ou d’acquisition d’actions remboursables) a été calculé sur la base de 20 euros par action diminuée du prix d’exercice de 11,1 euros.

Tour Eiffel

OPA de la SMABTP sur la Tour Eiffel : l’avis motivé du conseil d’administration. Le conseil d’administration de la Tour Eiffel considère à l’unanimité que l’offre est, sous les réserves décrites ci-après, conforme à l’intérêt de la société et de ses salariés et permettrait d’avoir un actionnariat stabilisé pour poursuivre son développement.

Le conseil d’administration a toutefois noté que la SMABTP se réservait la faculté de renoncer au statut SIIC. Il estime important, et notamment pour les actionnaires qui souhaiteraient rester au capital, que l’initiateur clarifie au plus vite ses intentions quant au maintien de ce statut. Il estime en outre que le prix de 48 € par action proposé, qui fait ressortir une décote de 2,8% sur le dernier cours avant l’annonce de l’opération, ne reflète pas suffisamment la valeur intrinsèque de la société.

Le conseil d’administration décide de ne pas apporter à l’offre les 72.594 actions auto-détenues, dans la mesure où celles-ci ont vocation à être attribuées aux porteurs d’actions gratuites et d’options d’achat d’actions existantes et affectées à des opérations de croissance externe.

Enfin, le conseil d’administration constate que l’ensemble des membres ont fait part de leur intention d’apporter 51% de leurs actions à l’offre, pour autant que ces actions ne soient pas soumises à une période d’indisponibilité fiscale ou juridique ou ne fassent pas l’objet d’une obligation de conservation en raison de la qualité de mandataire social de leur détenteur.

Cottin Frères

Cottin Frères rachète plus d’un tiers de ses actions. Le Crédit Agricole Mutuel Champagne Bourgogne, agissant pour le compte de Cottin Frères, a donc déposé un projet d’offre publique de rachat de ses propres actions, représentant 34,44% de son capital, au prix unitaire de 4,07 €. Sous réserve du feu vert de l’AMF, l’offre devrait se dérouler du 6 au 26 mars prochain. Ce prix de 4,07 € fait ressortir une prime de 13,1% sur le cours du 1er août 2013, dernier jour de cotation avant la suspension, et de 10,3% sur la moyenne pondérée des 3 mois précédents. Par ailleurs, le bonus atteint 5,7% par rapport à l’actif net comptable au 30 septembre (3,85 €) et 24,1% sur l’actif net réévalué « de liquidation » (3,28 €).

Louis et Armand Cottin qui agissent de concert et détiennent respectivement 35,56% et 29,30% du capital, se sont engagés à ne pas apporter leurs titres. De même, Cottin Frères n’a pas non plus l’intention d’apporter son autocontrôle à l’offre. Aussi, il ne sera procédé à aucune réduction des demandes. Important : si Louis et Armand Cottin venaient à détenir plus de 95% du capital, les membres du concert ont l’intention de déposer un projet d’OPR suivie le cas échéant d’un retrait obligatoire, libellé au même prix de 4,07 € par action.

Rappelons que, le 30 juillet 2013, Henri Maire et Cottin Frères ont conclu un accord visant à la cession de la totalité des fonds de commerce et des actifs d’exploitation détenus par Labouré Roi et Nicolas Potel, filiales du groupe Cottin Frères, au profit d’Henri Maire. Cette cession est devenue effective le 30 septembre 2013 et son prix définitif a été connu le 15 octobre 2013, après l’achèvement des opérations d’inventaires. La société ayant réalisé la cession de la quasi-intégralité de ses actifs et de ceux de ses filiales et n’ayant plus de salariés, une offre publique est donc mise en œuvre, visant au rachat des titres des actionnaires minoritaires.

Amcol

Amcol : Minerals Technologies surenchérit sur l’offre d’Imerys ! Le groupe américain de spécialités minérales, coté à New York, a décidé de lancer une contre-OPA, en proposant 42 dollars par action, soit 1 dollar ou 2,4% de plus que l’offre amicale du français. Il y a trois jours, Imerys et Amcol avaient pourtant conclu un accord définitif, unanimement approuvé par leurs conseils d’administration, ce qui valorisait Amcol à 1,6 milliard de dollars, incluant sa dette financière nette.

Cet accord n’est visiblement pas du goût de Minerals Technologies qui voit dans l’acquisition d’Amcol la source de nombreuses complémentarités. Pour mémoire, Amcol est le leader mondial de la bentonite, un minéral doté d’une gamme unique de propriétés fonctionnelles. Ces caractéristiques sont essentielles aux performances d’un nombre croissant d’applications allant de la fonderie, à la construction ou au forage, ainsi qu’à la qualité de très nombreux produits de consommation courante.

Après avoir eu connaissance de cette contre-offre, Imerys a indiqué, par la voix d’une de ses porte-parole, maintenir sans changement son OPA sur le groupe américain. Il reste que, selon les lois en vigueur dans l’Etat du Delaware, où les statuts d’Amcol sont enregistrés, les conseils d’administration des sociétés cotées doivent généralement accepter l’offre la plus élevée, comme le rappelle l’agence Dow Jones. Imerys ne pourra peut-être donc pas faire l’économie d’un réajustement du prix, comme l’anticipent d’ailleurs les investisseurs, puisque l’action Amcol cote désormais à l’ouverture 44,33 dollars, en hausse de 7,2%.

Comcast

Comcast prêt à absorber Time Warner Cable. Les conseils d’administration des deux câblo-opérateurs, numéros un et deux américains du secteur, ont approuvé un accord en vue de donner naissance à un géant riche d’une trentaine de millions d’abonnés, soit près de 30% du marché de la télévision payante aux Etats-Unis.

Dans cette perspective, chaque action Time Warner Cable serait échangée contre 2,875 actions nouvelles Comcast, valorisant le titre 158,82 dollars sur la base du dernier cours de clôture (55,24 dollars), soit au total une valeur de 45,2 milliards de dollars. Ce mariage devrait permettre de réaliser des synergies de l’ordre de 1,5 milliard et serait relutive sur le cash-flow libre du nouvel ensemble.

Le groupe Comcast grille ainsi la politesse au numéro quatre du secteur, Charter Communications, qui avait par trois fois tenté d’engager des discussions avec TWC. Dans son dernier courrier, Charter proposait 132,50 dollars par action dont 83 dollars en cash (contre environ 127 dollars en octobre et 114 dollars en juin). Mais Rob Marcus, président de TWC, avait rejeté cette proposition en indiquant qu’elle « sous-évaluait considérablement » la société, avec « un multiple d’Ebitda d’environ 7 fois, bien en dessous des transactions réalisées dans le secteur ».

Il reste maintenant pour les deux protagonistes à obtenir le feu vert des actionnaires et surtout des autorités de la concurrence américaines qui pourraient tiquer sur la position dominante, même si le projet de fusion prévoit des cessions d’activités. Sur le Nasadq, Comcast ouvrait la séance avec une baisse de 3,8%, à 53,15 dollars, alors que Time Warner Cable faisait un bond de 6,6% à New York, à 144,21 dollars.

Ricol Lasteyrie

Le 5e Observatoire des offres publiques vient de paraître. Cette étude annuelle, réalisée par le cabinet Ricol Lasteyrie, analyse l’ensemble des offres publiques en 2013 portant sur les actions des sociétés cotées en France, soumises à l’AMF. Principales conclusions :

Nombre d’offres. Trente-sept offres publiques ont été recensées en France en 2013, soit un recul de 9,8% par rapport aux 41 opérations comptabilisées en 2012 et de 31,5% par rapport aux 54 opérations en 2011.

Montant des opérations. Le montant de capital acquis au cours de ces opérations s’élève à 758,5 millions d’euros, à comparer avec 3,24 milliards d’euros en 2012 (- 76,6%).

Initiateurs des offres. Vingt offres (54%) ont été initiées par les actionnaires de la société ou l’entreprise elle-même. Les 17 autres opérations ont été initiées par des investisseurs tiers. Aucune offre publique n’a été réellement hostile même si deux opérations – les OPA sur Club Med et Theolia – ont donné lieu à des conflits avec certains actionnaires minoritaires.

Primes offertes. La prime moyenne offerte aux détenteurs d’actions est de 29% par rapport au dernier cours de bourse, loin de la moyenne de 43% observée pour les offres publiques en 2012, une réduction qui s’explique notamment par la remontée des cours de Bourse. La prime moyenne n’est plus que de 12% par rapport à la valeur intrinsèque des entreprises cibles calculée par les experts indépendants.

Retraits de la cote. Seize sociétés ont été retirées de la cote à la suite d’offres publiques, à comparer avec 26 nouvelles cotations sur les marchés Euronext et Alternext en 2013. En 2012, 22 sociétés avaient été retirées de la Bourse tandis que seules 19 avaient fait leur entrée sur le marché.

Opérations industrielles. Même si les offres publiques sont de taille modeste, on observe un retour en force des opérations industrielles, notamment dans le secteur de la technologie.

Imerys

Imerys lance une OPA amicale sur l’américain Amcol. Les deux groupes ont conclu un accord définitif de fusion, unanimement approuvé par leurs conseils d’administration. Au terme de cet accord, Imerys propose d’acquérir toutes les actions d’Amcol à un prix, payable en numéraire, de 41 dollars par action, soit une prime de 19% par rapport à la moyenne pondérée des cours sur les 30 dernières séances. Sur cette base, la valeur d’Amcol est estimée à 1,6 milliard de dollars, incluant sa dette financière nette. Imerys envisage de financer cette acquisition par endettement et a sécurisé l’accès aux ressources nécessaires.

Avec un chiffre d’affaires de plus d’un milliard de dollars en 2013, Amcol est un acteur de premier plan dans le domaine des minéraux et matériaux de spécialité. Présent dans 26 pays, Amcol est en particulier fortement implanté aux Etats-Unis. L’entreprise est le leader mondial de la bentonite, un minéral doté d’une gamme unique de propriétés fonctionnelles. Ces caractéristiques sont essentielles aux performances d’un nombre croissant d’applications allant de la fonderie (pour l’automobile, la machine-outil, notamment), à la construction (solutions d’étanchéité), ou au forage (adjuvants) ainsi qu’à la qualité de très nombreux produits de consommation courante. Amcol a, par ailleurs, développé une expertise dans le secteur dynamique des services à l’exploitation pétrolière et gazière au travers de sa branche « Energy Services » (Services à l’Energie).

L’acquisition d’Amcol renforcerait l’offre d’Imerys en solutions minérales sur des marchés diversifiés et porteurs. L’intégration d’Amcol, dont les métiers sont étroitement complémentaires à ceux d’Imerys, et qui partage une culture commune, fondée sur une organisation décentralisée et une dynamique d’innovation, permet d’envisager d’importantes synergies commerciales et opérationnelles. Ainsi, cette opération devrait être contributive au résultat courant net par action dès la première année pleine de consolidation, en 2015.

En vertu de l’accord de fusion, le groupe Imerys lancera, dans les dix jours ouvrés, une OPA sur la totalité des actions en circulation, au prix de 41 dollars par action, payable en numéraire. La clôture de cette offre est soumise aux conditions d’usage, incluant l’apport à l’offre de la majorité des actions ordinaires d’Amcol, calculée sur une base entièrement diluée. Elle requiert aussi l’approbation des autorités réglementaires compétentes. A l’issue de l’OPA, les actions qui n’auraient pas été apportées à l’offre donneront droit à l’attribution d’une somme de 41 dollars, payable en numéraire (sans intérêt), au terme de la fusion-absorption par Amcol d’une filiale entièrement détenue par Imerys. La clôture de cette opération pourrait intervenir dans le courant du 1er semestre 2014.

L’Oréal

L’Oréal rachète 8% de son capital à Nestlé. La clarification tant attendue par les investisseurs est arrivée. Les conseils d’administration de Nestlé et de L’Oréal ont approuvé, à l’unanimité, un projet d’opération stratégique consistant en un rachat par L’Oréal de 48,5 millions de ses propres actions (soit 8% de son capital) à Nestlé.

Ce rachat est financé pour partie par la cession à Nestlé de la participation de 50% dans le laboratoire pharmaceutique suisse de dermatologie Galderma (détenu à parité par L’Oréal et Nestlé), rémunérée par Nestlé en actions L’Oréal (soit 21,2 millions d’actions), et pour le solde en numéraire à hauteur de 27,3 millions d’actions L’Oréal détenues par Nestlé. Le prix unitaire de l’action L’Oréal retenu pour cette opération est celui de la moyenne des cours de clôture entre le 11 novembre 2013 et le 10 février 2014, soit 124,48 euros. Soit au total une transaction de 6 milliards.

Toutes les actions rachetées par L’Oréal seront annulées et, à l’issue de cette opération, la participation de Nestlé au capital de L’Oréal sera réduite de 29,4% à 23,29%, celle de la famille Bettencourt Meyers passant de 30,6% à 33,31%. Afin de refléter l’évolution de la participation de Nestlé dans la gouvernance de L’Oréal, le nombre de représentants de Nestlé au conseil d’administration de L’Oréal sera ajusté de 3 à 2, et les dispositions applicables en matière de plafonnement des participations prévues au pacte d’actionnaires entre Nestlé et la famille Bettencourt Meyers s’appliqueront à ces nouveaux niveaux de détention.

L’opération aura un effet relutif de plus de 5% en année pleine sur le BNPA courant de L’Oréal. Ce rachat sera financé exclusivement avec les disponibilités de L’Oréal et à travers l’émission de billets de trésorerie et ne nécessitera donc pas de recourir à la cession de titres Sanofi. Cette opération sera soumise aux procédures de consultation des instances représentatives du personnel au sein de Galderma et de L’Oréal, et sera subordonnée à l’obtention des autorisations des autorités de la concurrence compétentes. Elle pourrait être réalisée avant la fin du premier semestre 2014.

PwC

Fusions & acquisitions : PwC anticipe la poursuite de la reprise des opérations des groupes industriels français en 2014. Dans une étude de 26 pages, le cabinet d’audit et de conseil a étudié les opérations des groupes industriels français entre 2009 et 2013. Après une stabilité dans la période d’après-crise, PwC constate une progression du nombre d’opérations en 2012 et 2013.

Sur cette période, les acquisitions réalisées par les groupes français ont essentiellement concerné des cibles dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50 millions d’euros (85% en moyenne), ce qui révèle la stratégie très ciblée des industriels français : ils recherchent les sociétés spécialisées, disposant d’une expertise ou d’un savoir-faire particuliers, sur les marchés qui les intéressent.

Les acquisitions se font principalement en France (66% en moyenne entre 2009 et 2013) avec plusieurs stratégies : atteindre la taille critique (on l’a vu avec l’acquisition des activités françaises de LVL Médical par Air Liquide, par exemple, qui devient le leader sur le secteur de la santé à domicile), rechercher de nouveaux relais de croissance (rachat de Cadum par l’Oréal, qui accède ainsi au secteur de l’hygiène pour bébé), maintenir une position de leader sur un marché de plus en plus compétitif (Casino qui acquiert le solde de 50% du capital de Monoprix).

Lorsque les groupes industriels français mènent des acquisitions à l’étranger, ils donnent la priorité aux autres pays européens (à hauteur de 58%) et notamment au Royaume-Uni. En dehors de l’Europe, les groupes français privilégient très majoritairement les Etats-Unis, devant le Brésil, le Canada, l’Inde, la Chine et la Russie. Pour 2014, PwC anticipe la poursuite de cette légère reprise des opérations, avec un intérêt certain pour des acquisitions dans les pays développés – France, autres pays d’Europe et Etats-Unis – et une augmentation de la taille moyenne des cibles.

L’Oréal

L’Oréal-Bettencourt-Nestlé : l’heure de vérité approche. A compter du 29 avril 2014, Nestlé est libre de vendre ou de conserver sa participation (29,3%) dans L’Oréal, le droit de préemption le liant à la famille Bettencourt (30,5%) arrivant à échéance. A la faveur de la publication des résultats annuels de L’Oréal, lundi 10 février après la clôture, et de Nestlé, jeudi 13 février, les deux parties pourraient clarifier la situation, mettant fin à des années de spéculation sur le contrôle de ce fer de lance de l’industrie française.

Fin août, le président du groupe suisse, Peter Brabeck, déclarait que toutes les options étaient ouvertes au sujet de cet actif, qu’il a par le passé alternativement considéré comme financier ou stratégique. A la mi-janvier, dans une interview au quotidien Le Monde, le président du n°1 mondial des cosmétiques, Jean-Paul Agon, se disait prêt, de son côté, à toutes les éventualités avec Nestlé et indiquait qu’un éventuel rachat de sa participation serait positif pour les actionnaires. « Ce serait une bonne opération : il y aurait une « relution ». Ces actions pourraient être annulées, et la valeur de chaque action de L’Oréal se trouverait ainsi augmentée ». Le groupe en a les moyens : il s’est désendetté, dégage une marge brute d’autofinancement de près de 4 milliards et peut monétiser ses 8,91% dans Sanofi, valorisés 8,3 milliards.

L’enjeu financier est de taille : au cours actuel de l’Oréal (123,50 euros, en hausse de 38,8% sur 3 ans et de 121,5% sur 5 ans), la participation de Nestlé s’élève à 21,7 milliards d’euros. En tout état de cause, le scénario du statu quo semble le moins probable. Nestlé a décidé qu’il ne prolongerait pas le droit de préemption qui le lie à la famille Bettencourt, via la société Téthys (qui détient les actions en pleine propriété ou en usufruit), expliquant que ce droit avait été synonyme de « perte de valeur dans le passé ». Au surplus, le pacte d’actionnaires empêche toute prise de contrôle de L’Oréal du vivant de Liliane Bettencourt et durant un délai de six mois après son décès. Selon des informations rapportées samedi par l’agence Reuters, Nestlé étudierait les voies d’une réduction de sa participation et en aurait informé L’Oréal, mais sans aucune précision sur le calendrier de ce désengagement.

Geci International

Geci International évite l’offre publique de retrait. Serge Bitboul, président de ce spécialiste de l’ingénierie, qui détient 27,75% du capital et 38,85% des droits de vote, avait saisi l’AMF sur les conséquences du projet de cession de son « pôle ingénierie » au profit d’Alten pouvant s’analyser comme la cession du principal des actifs.

Serge Bitboul faisait notamment valoir que « la cession envisagée ne dégradera pas la situation des actionnaires, dans la mesure où en l’absence de celle-ci, la cessation des paiements est acquise, sa liquidation probable, et que le niveau des actifs disponible (5,6 M€) de Geci International, au regard de l’ensemble des passifs exigibles (plus de 28 M€) ne permet pas d’envisager un désintéressement des actionnaires ».

En outre, la cession, qui redonnera les moyens à Geci International de « pouvoir développer une activité d’ingénierie, améliorera la situation des actionnaires actuels dont les titres, qui n’ont plus de valeur aujourd’hui, auront ainsi une chance de voir leur valeur s’apprécier dans le futur ». Au surplus, postérieurement à la cession, « l’actif disponible sera d’environ 14 M€ pour un passif exigible ramené à 11,4 M€, le solde devant permettre à la société de tenir 18 mois, même sans aucune activité ».

Au vu des informations transmises, l’AMF a relevé que l’opération de cession du « pôle ingénierie », dans le cadre du protocole de conciliation, apparaît être la seule solution permettant d’éviter l’ouverture d’une procédure collective. Et, à l’issue de la cession, Geci International retrouvera une situation financière in bonis, lui permettant de développer une activité, éventuellement bénéficiaire. Sur ces bases, l’Autorité a considéré qu’il n’y avait pas lieu à mettre en œuvre une offre publique de retrait.

Gecina

Gecina : Blackstone et Ivanhoe Cambridge en embuscade. La société de droit luxembourgeois Eliseo Finance (détenue par Blackstone et Ivanhoe Cambridge, filiale immobilière de la Caisse des dépôts du Québec) a franchi en hausse les seuils de 5%, 10%, 15% et 20% pour détenir 22,98% du capital et des droits de vote de cette foncière qui détient un patrimoine de 11 milliards d’euros, situé à 88% en Ile-de-France.

Les membres du concert sont devenus propriétaires en vertu d’un jugement rendu par un tribunal luxembourgeois. Ce jugement porte sur la réalisation d’un nantissement garantissant des prêts consentis par un groupe d’établissements aux sociétés espagnoles Alteco Gestion y Promocion de Marcas, S.L et Mag-Import, SL, dans lesquels Eliseo Finance détenait une participation.

Pour les six prochains mois, le concert envisage d’acquérir d’autres actions ou des participations dans des prêts (garantis par des actions Gecina). Toutefois, le concert n’a pas pour projet d’accroître sa participation au-delà du seuil de l’offre publique obligatoire, ni de prendre le contrôle de Gecina. Par exception, si la société Metrovacesa envisageait de céder sa participation dans Gecina (représentant près de 27% du capital), le concert examinerait la possibilité de se porter acquéreur de tout ou partie de cette participation…

Montségur

Les arbitrages de Montségur Opportunités. Le fonds géré par Alain Crouzat, spécialisé dans les valeurs susceptibles d’opérations ou en retournement, s’est montré résistant dans la baisse et achève le mois de janvier en légère progression.  Montségur Opportunités a pris ses bénéfices sur Bull vers 3,80 €, comme le précise le rapport de gestion. Rémy Cointreau a été soldé sur rebond, mais le titre reste « sous surveillance en raison du mouvement de consolidation entamé dans le secteur ». « Seb est initié vers 60 € suite à la publication de comptes annuels robustes en dépit d’effets devises défavorables ». Enfin, les positions ont été renforcées sur Alstom « dans l’attente des effets favorables que produiront les plans de réduction de coûts ». Du reste, le groupe « devrait réagir positivement à toute annonce de cession – envisagée avant l’été – susceptible d’alléger son bilan et d’éviter une augmentation de capital ». Principales lignes du portefeuille (au 31 janvier 2014) : PCAS (4,8% de l’actif), Alstom (4,6%), ArcelorMittal (4,4%), Sequana (4,3%) et Areva (4%).

 

PSA

Peugeot : Colette Neuville met les pieds dans le plat. Dans une lettre adressée à Thierry Peugeot, président du conseil de surveillance de PSA, dont nous nous sommes procuré une copie, la présidente de l’association de défense des actionnaires minoritaires (ADAM) explique que le schéma de recapitalisation, qui donnera naissance à un « lion à trois têtes » (avec l’Etat français, le chinois Dongfeng et la famille du constructeur automobile), soulève plusieurs questions capitales.

D’abord, la question est de savoir si les trois actionnaires sont d’accord sur un projet d’entreprise. Si tel est le cas, ils « devraient alors être considérés comme agissant de concert dans la mesure où seraient réunies les deux conditions qui caractérisent l’action de concert (à savoir l’acquisition de droits de vote en vertu d’un accord d’une part, le soutien d’une stratégie commune d’autre part). En application du droit boursier, l’acquisition par ce concert d’une participation en capital et en droits de vote supérieure à 30% aurait alors pour conséquence la mise en œuvre obligatoire d’une offre publique ».

Dans le cas contraire, « Il  y aurait alors tout lieu de s’interroger sur le bien-fondé du schéma capitalistique envisagé qui donnerait le pouvoir – à hauteur de près de la moitié du capital – à trois actionnaires en possible désaccord sur les mesures à prendre, au risque de paralyser la société et de la rendre ingouvernable à un moment décisif de son histoire ».

Ensuite, Colette Neuville s’interroge sur la décote et l’augmentation de capital réservée, qui requiert l’approbation des actionnaires à la majorité des deux tiers. « Cette approbation suppose que soient  préalablement  mis en place des mécanismes compensant intégralement la décote et que leurs caractéristiques (durée et prix d’exercice s’il s’agit de BSA) soient de nature à convaincre les actionnaires et pas seulement l’expert indépendant appelé à attester de l’équité de l’opération ».

Enfin, à ses yeux, la participation importante de l’Etat dans le capital risque « de rendre plus difficiles les alliances avec d’autres constructeurs, pourtant nécessaires pour que l’entreprise atteigne une taille adéquate ». Aussi « la solution alternative  consistant à recapitaliser la société par appel au marché paraîtrait bien préférable,  dès lors que, comme la presse s’en est fait l’écho, des banques sont effectivement prêtes à en garantir le succès à la hauteur nécessaire ».

ArthroCare

Smith & Nephew lance une OPA sur ArthroCare. L’entreprise britannique, spécialisée dans les dispositifs médicaux de haute technologie, annonce la signature d’un accord pour acquérir son concurrent américain, coté sur le Nasdaq. Pour chaque action ArthroCare, Smith & Nephew offre 48,25 dollars en espèces, soit une prime de 6,3% sur le dernier cours avant l’annonce et de 20% par rapport à la moyenne pondérée des cours des 3 derniers mois. La transaction, évaluée à 1,7 milliard de dollars, représente moins de 15% de la capitalisation de Smith & Nephew (7,8 milliards de livres). Elle sera soumise aux conditions habituelles (approbation des actionnaires, autorisations gouvernementales…) et devrait être finalisée à la mi-2014.

Homair

Homair Vacances lance une OPRA sur 6,59% de son capital. L’AMF a été saisie par Portzamparc Société de Bourse, agissant pour le compte du numéro un de la location de mobil-homes, d’un projet d’offre publique de rachat de ses propres actions, représentant 6,59% de son capital, au prix unitaire de 5,75 €. L’offre est soumise à la condition de l’approbation par l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires, convoquée pour le 13 février 2014.

Le prix proposé fait ressortir une prime de 67% sur le cours du 27 novembre 2013, date de l’annonce du rachat d’actions, et de 56% sur la moyenne pondérée des 3 mois précédents. A noter que, par rapport au prix d’introduction sur Alternext en 2007 (5,10 €), le bonus se limite à 12,7%. Le concert constitué par différents actionnaires, qui détient 85,79% du capital et 89,02% des droits de vote, n’apportera pas ses actions. De même, Homair Vacances n’a pas l’intention d’apporter ses titres, représentant 7,62% de son capital. En conséquence, les demandes de rachat d’actions dans le cadre de l’OPRA seront donc intégralement servies.

Cette opération s’inscrit dans une perspective de bonne gestion financière des cash-flows générés notamment par la mise en place de sa politique de cessions immobilières, explique Homair Vacances dans sa note d’information. La société a en effet procédé au cours des deux dernières années, à des cessions pour un montant d’environ 20 millions d’euros et va procéder dans les prochains mois à deux cessions complémentaires (terrains des campings de La Ciotat et de Marseillan) pour un montant d’environ 13 millions d’euros. Ces apports de trésorerie ont permis de financer le rachat d’actions et l’excédent sera en priorité affecté au paiement du prix de rachat des actions visées par le présent projet d’OPRA. Sous réserve du feu vert de l’AMF, l’offre se déroulera du 20 février au 11 mars 2014 inclus.

Dassault Systèmes

Dassault Systèmes va lancer une OPA amicale sur Accelrys.  Le leader mondial des logiciels de création 3D et l’éditeur américain de solutions de gestion du cycle de vie de l’innovation scientifique vont unir leurs forces. Aux termes d’un accord, Dassault Systèmes lancera une OPA sur Accelrys au prix de 12,50 dollars par action, soit une prime de 28,6% sur le dernier cours coté sur le Nasdaq, valorisant la firme basée à San Diego quelque 750 millions de dollars sur une base entièrement diluée. En cas de succès de l’offre, les actions Accelrys non apportées seront acquises au moyen d’une « reverse merger » qui sera réalisée dès que possible après la clôture. Le conseil d’administration d’Accelrys a unanimement approuvé l’opération, qui devrait être finalisée au cours du deuxième trimestre 2014.

L’acquisition d’Accelrys viendra enrichir l’offre de Dassault Systèmes dans le domaine de la chimie moléculaire, de la découverte de molécules jusqu’à la phase de production, pour les industries telles que les sciences de la vie, les produits de grande consommation, les hautes technologies, l’énergie et les industries manufacturières de pointe.  Les 2 000 clients d’Accelrys comprennent de nombreux groupes figurant au classement Fortune 500, présents dans les domaines de l’industrie pharmaceutique et biotechnologique, des produits de grande consommation et de la chimie, comme Sanofi, Pfizer, GSK, AstraZeneca, Du Pont, Shell, BASF, P&G, Unilever et L’Oréal.

Foros est intervenu en tant que conseil financier de Dassault Systèmes et Cravath, Swaine & Moore en tant que conseil juridique. Accelrys était conseillé par Morgan Stanley & Co., et Paul Hastings est intervenu en tant que conseil juridique. Dassault Systèmes publiera ses résultats du 4e trimestre 2013, le 6 février 2014. Accelrys publiera ses résultats du 4e trimestre 2013, le 25 février 2014.

Tour Eiffel

La SMABTP à l’assaut de la Tour Eiffel ! Oddo Corporate Finance, agissant pour le compte de cette société d’assurance mutuelle, a déposé un projet d’OPA visant les actions de cette foncière au prix unitaire de 48 €, la valorisant près de 300 millions d’euros. Ce qui fait ressortir une décote de 2,8% sur le dernier cours et de 3,9% sur la moyenne des 60 dernières séances. Par rapport à l’actif net comptable (57,4 euros) et réévalué (entre 58,3 et 59,9 euros), les décotes s’établissent respectivement à 16,4%, 17,7% et 19,9%. A noter que la SMABTP donnera une suite favorable, si elle détient au moins 51% du capital et des droits de vote de la société sur une base diluée.

Malgré les cessions qualifiées de « non stratégiques », réalisées lors de l’exercice précédent, le bilan de Tour Eiffel présente encore un endettement que la SMABTP considère trop élevé et qui constitue, selon elle, un facteur de risque. En outre, plus de la moitié des loyers du parc immobilier de Tour Eiffel doit faire l’objet de renégociations en 2014 et 2015. Ceci entraînera selon toute probabilité une baisse de la rentabilité, précise la SMABTP dans sa note d’information.

Au demeurant, l’assureur considère que la stratégie de réduction du bilan trouve ses limites et ne permettrait pas à Tour Eiffel de faire face aux opportunités que les actionnaires seraient en droit d’attendre. L’adossement à un actionnaire de contrôle aux reins solides lui permettrait de mettre fin à cette stratégie qui l’a obligé à vendre rapidement des actifs qui peuvent présenter un couple risque/rendement intéressant dans un marché qui reste difficile. En cas de succès de l’OPA, la SMABTP étudiera aussi l’opportunité pour Tour Eiffel de réaliser une augmentation de capital.

Reste à connaître maintenant la position de M. Chuc Hoang qui s’est renforcé récemment dans le capital de Tour Eiffel. A la date du 10 janvier 2014, le concert – formé par M. Chuc Hoang et les sociétés Compagnie MI 29, Eurobail et Foncière Wilson qu’il contrôle – détenaient en effet 29,13% du capital et des droits de vote. Ce qui en fait un actionnaire incontournable.

Hybrigenics

Hybrigenics très entourée sur Alternext.  Après Bioalliance Pharma, c’est au tour de ce groupe biopharmaceutique de flamber en Bourse dans un volume inhabituel. Qu’on en juge : la valeur gagne 25,4%, à 2,10 euros, à mi-séance, avec près du quart du capital échangé. A l’origine de cette envolée subite, l’annonce par la société de la décision de la Commission Européenne de désigner l’inécalcitol comme médicament orphelin pour le traitement de la leucémie lymphoïde chronique (LLC), confirmant ainsi l’opinion favorable émise par le Comité des Médicaments Orphelins de l’Agence Européenne du Médicament.

Le bénéfice clinique doit maintenant être significativement démontré lors de la phase suivante du développement de l’inécalcitol dans la LLC. Le statut de médicament orphelin donne accès à la procédure d’assistance par le Comité des Médicaments Orphelins pour la conception concertée du protocole de la future étude clinique de Phase III. Ce statut garantit également à Hybrigenics 10 années d’exclusivité en cas de commercialisation sur les marchés pharmaceutiques de l’Union Européenne.

ARPP

De nouvelles règles pour encadrer la publicité des produits financiers. L’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) publie une nouvelle recommandation qui prévoit des règles générales communes pour la publicité des produits financiers et d’investissement, ainsi que les services qui leurs sont liés. Des règles spécifiques sont prévues pour les produits financiers à effet de levier, permettant de s’exposer sur le Forex, les indices boursiers, le cours des matières premières et les options binaires et pour les placements dits atypiques.

Les messages devront ainsi se conformer à un ensemble de règles : l’identification du caractère publicitaire, de l’annonceur, de la nature du produit ou du service objet de la publicité ; la présentation d’un taux ; le cas d’une offre promotionnelle ; la lisibilité, audibilité et intelligibilité des mentions ; la responsabilité sociale ; la protection des mineurs ; la présentation du risque et des performances passés.

En posant des règles spécifiques pour les produits financiers à effet de levier et les placements atypiques, cette recommandation encadre les messages publicitaires en faveur de produits, qui présentent une forte rentabilité corollaire de risques de perte pouvant être importants ; les allégations publicitaires devant donc être équilibrées.

Cette nouvelle recommandation, dont les dispositions seront applicables au plus tard le 23 avril 2014, fera l’objet d’une large communication et d’un travail de pédagogie auprès de tous les acteurs concernés, y compris les médias et régies publicitaires, afin de mettre en conformité les publicités avec ces nouvelles règles.

Pour consulter la recommandation de l’ARPP :

http://www.arpp-pub.org/IMG/pdf/Recommandation_Publicite_des_produits_financiers_et_d_investissement_et_services_lies.pdf

Pour consulter l’annexe 1 :

http://www.arpp-pub.org/IMG/pdf/Annexe_1_-_Publicite_des_produits_et_services_financiers.pdf

Pour consulter l’annexe 2 :

http://www.arpp-pub.org/IMG/pdf/Annexe_2_Publicite_des_placements_atypiques_et_des_services_lies.pdf

Devoteam

La famille de Bentzmann frôle les 30% dans Devoteam. Stanislas et Godefroy de Bentzmann (et leurs enfants) ont franchi en hausse le seuil de 25% pour détenir de concert 28,49% du capital et 33,26% des droits de vote du groupe de conseil en technologies de l’information. Ce franchissement de seuil résulte de l’annulation des actions rachetées dans le cadre de l’OPRA au prix unitaire de 13,50 €.

A noter que les déclarants ont précisé détenir de concert, à ce jour, 80 000 bons de souscription de parts de créateurs d’entreprise (BSPCE), potentiellement exerçables à compter du 13 mai 2014 et jusqu’au 12 mai 2016, chaque bon donnant droit, par exercice au prix de 12 € par action, à une action nouvelle Devoteam.

La famille de Bentzmann envisage, le cas échéant, d’accroître sa participation, en fonction des conditions et des opportunités de marché, sans s’interdire de réduire cette participation dans le cadre de la gestion de cette participation. Mais, en tout état de cause, elle n’envisage pas de prendre le contrôle de Devoteam.

A 1 heure de la clôture, l’action gagne 5,7%, à 14,80 euros, soit une hausse de 45,8% en six mois. Société Générale a renouvelé sa recommandation d’achat et relevé son objectif de cours de 12,4 à 18,8 euros afin de refléter le succès de la récente OPRA.

CS

Les fusions & acquisitions seront l’un des thèmes clés pour 2014. C’est l’avis de Credit Suisse dans une étude publiée ce lundi 27 janvier. Selon le groupe de services financiers basé à Zurich, les entreprises actuellement peu endettées disposent d’une « puissance de feu » estimée à 2 300 milliards de dollars, sans parler de la manne financière des fonds de capital-investissement évaluée à 1 100 milliards. Au surplus, vu les conditions sur les marchés (taux d’intérêt, rapport cours/bénéfice), il est moins cher de faire ses emplettes en Bourse que de développer une activité.

En Europe, les secteurs les plus porteurs en matière de fusions & acquisitions, aux yeux de ses analystes, sont la pharmacie, l’hôtellerie, les semi-conducteurs, le tabac et les télécommunications. Et, parmi les valeurs susceptibles de faire l’objet d’une offre amicale ou hostile, Credit Suisse identifie Fenner, Arkema, Sonova, Flowserve, Health Net, Global Payments et Informatica, sous-évaluées d’environ 10%, mais aussi Tele2, Rotork, Spectris, IMI, Straumann, Tod’s, Burberry, UBM et Imperial Tobacco.

Bolloré

La Consob épingle Vincent Bolloré pour manipulations de cours. L’autorité de régulation de la Bourse de Milan a prononcé une sanction de 3 millions d’euros contre l’homme d’affaires français et deux de ses sociétés, Financière de l’Odet et Financière du Perguet, suite aux achats d’actions Premafin réalisés entre septembre et octobre 2010. Au surplus, Vincent Bolloré se voit interdire pendant 18 mois de toute fonction dans des sociétés italiennes cotées.

Dans un communiqué, Bolloré conteste formellement cette décision administrative, en indiquant que les conditions de cette montée au capital de Premafin ont été en tous points conformes à la législation en vigueur. « L’investissement réalisé en 2010 dans Premafin, d’un montant de 20 millions d’euros, soit environ 1% du portefeuille boursier du groupe, a permis d’acquérir 5% du capital de cette société qui contrôlait Fondiaria-Saï, deuxième groupe d’assurances italien après Generali ».

Lors de la constitution de cette participation, « la société Financière de l’Odet a respecté toutes les règles, est-il précisé. « Les déclarations de seuils requises ont été faites et il a été annoncé que l’investissement réalisé dans Premafin serait limité et de long terme, ce qui est le cas ». La Financière de l’Odet a décidé de former appel de cette décision auprès de la Cour d’Appel de Milan

McKesson

McKesson s’empare de Celesio. Le distributeur pharmaceutique américain vient d’acquérir plus des trois quarts du capital de son concurrent allemand, propriétaire du répartiteur français OCP, créant un nouveau leader mondial dans les services de santé. McKesson a racheté les parts de l’actionnaire majoritaire Franz Haniel & Cie au prix de l’OPA, soit 23,50 € par action. Au surplus, dans un accord distinct, il acquiert les obligations convertibles détenues par le fonds Elliott. Ce faisant, il franchit le seuil des 75% du capital qu’il s’était fixé au départ. McKesson consolidera les résultats financiers de Celesio lors de son quatrième trimestre fiscal se terminant le 31 mars 2014. Un impact relutif sur le bénéfice par action est attendu dans les douze mois suivant la clôture des transactions, estimé entre 1 et 1,2 dollar sur une base diluée. McKesson a l’intention de lancer une offre publique d’achat volontaire à destination des actionnaires minoritaires restant encore au capital de Celesio.

Numericable

L’Autorité de la concurrence autorise l’acquisition du groupe Numéricable, opérateur de communications électroniques par réseaux câblés, par la société Altice Six, filiale du groupe Altice. Le groupe Altice, déjà actionnaire minoritaire, monte au capital du groupe de télécommunications et en prend le contrôle exclusif. L’opération, qui intervient dans la foulée de l’introduction de Numéricable en Bourse, ne porte pas atteinte à la concurrence, estime l’Autorité.

Numéricable, acteur majeur des télécommunications en métropole, n’a pas en effet d’activité propre dans les départements et régions d’outre-mer, l’utilisation de sa marque dans les territoires ultramarins s’expliquant uniquement par l’octroi d’une licence à des filiales du groupe Altice. En l’absence de chevauchements d’activité dans les zones géographiques où Altice était présent avant l’opération, celle-ci n’est donc pas de nature à porter atteinte à la concurrence.

SSAB

Le sidérurgiste suédois SSAB va fusionner avec son concurrent finlandais Rautaruukki. Dans cette transaction valorisée 10,1 milliards de couronnes suédoises (1,1 milliard d’euros), chaque action Rautaruukki sera échangée contre des actions nouvelles SSAB : 0,4752 action de catégorie A et 1,2131 action de catégorie B. Ce qui fait ressortir une prime de 20% sur la base des cours de clôture, le 21 janvier 2014. « Compte tenu des synergies anticipées de 1,4 milliard de couronnes et du pouvoir de fixation de prix qui va être renforcé pour les produits de niche des deux entreprises, notre analyse initiale de la transaction est très positive », écrit Johannes Grunselius, analyste chez Sundal Collier, dans une note rapportée par l’agence Reuters.

Neotion

General Satellite lance une OPR-RO sur Neotion. Sans surprise, cet acteur majeur de la télévision en Russie (contrôlée par M. Andrey Tkachenko) va sortir de la cote cette société qui développe une expertise dans le domaine des semi-conducteurs, du contrôle d’accès et de la convergence PC-TV. Le 6 décembre dernier, General Satellite a acquis les actions détenues par TDF et Primaveris, soit 3,1 % du capital. Ce faisant, il a franchi le seuil de 95% pour détenir 97,12 % des actions et 98,49% des droits de vote. Compte tenu du faible flottant, de la liquidité réduite et des coûts induits par la cotation, l’initiateur estime que la cotation sur Alternext n’est plus justifiée.

Kepler Capital Markets, agissant pour le compte de General Satellite, a donc déposé un projet d’OPR suivie d’un retrait obligatoire visant les actions Neotion au prix unitaire de 5 €. Ce prix fait apparaître une prime de 90,1% sur le dernier cours du 28 novembre 2013 et de 50,9% sur la moyenne des 3 derniers mois. A noter que, par rapport à l’actif net comptable (1,56 euros au 30 juin 2013), le prix extériorise une prime de 220%. Un prix jugé équitable par le cabinet Farthouat Finance, désigné expert indépendant par le conseil d’administration de Neotion. Sous réserve du feu vert de l’Autorité des marchés financiers, l’OPR se déroulera du 7 au 21 février 2014.

Rolls-Royce

Vers une OPA de Rolls-Royce sur Wärtsilä ? Selon le quotidien Helsingin Sanomat, le motoriste britannique se préparerait à lancer une offre sur le groupe finlandais, spécialisé dans les générateurs électriques et moteurs pour bateaux. Rolls-Royce serait prêt à offrir au moins 50 euros par action, valorisant Wärtsilä 9 milliards d’euros. Début janvier, les deux intéressés avaient annoncé avoir eu des pourparlers en vue d’un rapprochement, mais les discussions avaient échoué. A la Bourse d’Helsinki, vers 12h30 (heure de Paris), le titre progressait de 2,43%, à 41,69 euros.

Peugeot

PSA Peugeot Citroën confirme la poursuite des négociations en cours concernant un renforcement de son partenariat industriel et commercial avec Dong Feng Motor, ainsi qu’un projet d’augmentation de capital d’un montant de l’ordre de 3 milliards d’euros. Selon le scenario privilégié, la société envisagerait de procéder à une augmentation de capital réservée à Dong Feng Motor suivie d’une augmentation de capital avec droits préférentiels de souscription à laquelle Dong Feng Motor participerait. L’Etat français pourrait accompagner ces deux augmentations de capital dans les mêmes conditions que Dong Feng Motor.

Des bons de souscription d’actions pourraient être attribués gratuitement aux actionnaires actuels (préalablement aux augmentations de capital d’un montant total de 3 milliards d’euros évoquées ci-dessus), avec un prix d’exercice égal à celui de l’augmentation de capital réservée.

PSA Peugeot Citroën étudie d’autres scénarios alternatifs d’augmentation de capital. L’objectif de la société est que ces négociations puissent faire l’objet d’une annonce à l’occasion de la publication de ses comptes annuels le 19 février 2014. La société tient à préciser qu’aucune assurance ne peut être donnée quant à l’aboutissement de ce projet.

PUF

Scor rachète les Presses universitaires de France. La célèbre maison, née en 1921, qui compte plus de 5 500 titres actifs à son catalogue, dont les fameux « Que sais-je ? », change de mains. C’est Scor Global Investors, filiale de gestion d’actifs du groupe de réassurances, qui se porte acquéreur des PUF pour un montant non divulgué. « Il y a là un patrimoine, français quasiment, que je trouve qu’il était intéressant d’essayer de sauvegarder. Et plus que de sauvegarder, de revitaliser. Et plus que de revitaliser, d’en faire un pôle, de nouveau, de la société de la connaissance », a déclaré Denis Kessler, président de Scor, dans une interview à LCI.

Devoteam 2

Devoteam : toutes les demandes de rachat seront satisfaites. Nyse Euronext Paris a fait connaître qu’au 16 janvier 2014, date d’échéance de l’offre publique de rachat par la société Devoteam de ses propres actions, au prix unitaire de 13,50 €, en vue d’une réduction de son capital, elle avait reçu en dépôt 1 494 173 actions. Le nombre d’actions présentées en réponse à l’OPRA étant inférieur au nombre d’actions que Devoteam s’était engagée à racheter (1 900 000 actions, soit 19,68% du capital), toutes les demandes de rachat seront satisfaites.

Cote 100

Les opéables préférées de Cote 100.  L’OPA du géant minier Goldcorp sur la société aurifère montréalaise Osisko a relancé l’intérêt pour les valeurs cotées en Amérique du Nord susceptibles de faire l’objet d’une opération financière. Voici la « short-list » présentée par Philippe Le Blanc, président de cette société de gestion québécoise, dans sa dernière lettre financière : Home Capital Group (ce conglomérat financier est « une excellente cible pour une banque canadienne qui voudrait diversifier ses activités hypothécaires »), ShawCor (services dans l’énergie), TIO Networks (traitement de factures), Aecom Technology (services techniques professionnels et de soutien à la gestion), FactSet Research Systems (« la croissance des dernières années doit certainement déranger certains de ses concurrents dans le secteur de la fourniture de données financières »), Global Payments (traitement d’opérations électroniques) et ResMed (n°1 mondial dans le dépistage et du traitement des troubles respiratoires du sommeil). « Il est difficile, voire impossible, de prévoir les OPA, tempère Phlippe Le Blanc, mais je suis prêt à parier que quelques-unes de ces sociétés seront achetées au cours des années à venir ».

Orège

Eren lance une OPA sur Orège. A l’issue d’une série d’opérations (acquisitions hors marché, conclusion d’un pacte d’actionnaires constitutif d’une action de concert), la société de droit luxembourgeois Eren (contrôlée par M. Pâris Mouratoglou, ancien dirigeant d’EDF Energies Nouvelles) contrôle désormais avec les membres du concert (des dirigeants et salariés d’Orège) 51,27% du capital et 52,95% des droits de vote.

Société Générale et Invest Securities, agissant pour le compte d’Eren, ont donc déposé ce jour un projet d’OPA simplifiée visant les actions Orège au prix unitaire de 4,20 €. Ce prix fait ressortir une prime de 13,8 % sur la base du dernier cours et de 22,1 % sur les cours moyens pondérés des 3 derniers mois. A noter que, par rapport au prix d’introduction (3,24 €), en juillet 2013, le bonus atteint 29,6%.

Depuis sa création, Orège s’est concentrée sur la conception et le développement de deux technologies : le Sophys (utilisée pour le traitement des effluents industriels complexes, toxiques ou non biodégradables) et le SLG (solution de conditionnement et de prétraitement pour les déshydratations des boues municipales et industrielles), comme le précise la société. A compter de 2010, Orège est passée en phase de développement industriel et, depuis 2012, se consacre à l’équipement des premiers sites clients et au déploiement commercial tant en France qu’à l’international.

En juillet 2013, dans le cadre de l’admission des actions Orège sur Euronext Paris, Eren a acquis une participation de 26%. Eren entend désormais « accompagner étroitement le développement de la société en s’associant à ses actionnaires fondateurs et en prenant appui sur son équipe de direction ». Sous réserve du feu vert de l’AMF, l’offre devrait se dérouler du 21 février au 6 mars 2014.

L’Oréal 2

L’Oréal prêt à toutes les éventualités avec Nestlé. Dans une interview au quotidien Le Monde, le président du n°1 mondial des cosmétiques, Jean-Paul Agon, réaffirme que toutes les options restent possibles concernant la part du capital détenue par Nestlé (29,5%) et indique qu’un éventuel rachat de cette part serait positif pour les actionnaires. « Ce serait une bonne opération : il y aurait une « relution ». Ces actions pourraient être annulées, et la valeur de chaque action de L’Oréal se trouverait ainsi augmentée ». A compter du 29 avril 2014, Nestlé est en effet libre de vendre ou de conserver sa participation, le droit de préemption le liant à la famille Bettencourt (30,5% du capital) arrivant à échéance. L’Oréal gagne 3%, à 126,35 euros.

Etat-actionnaire

La stratégie de l’Etat-actionnaire. Lors du conseil des ministres, le gouvernement a rappelé que l’intervention en fonds propres de l’Etat doit être mise au service d’objectifs clairs et explicites.

1/ L’Etat doit disposer d’un niveau de contrôle suffisant dans des entreprises à capitaux publics à caractère structurellement stratégique, comme le secteur du nucléaire et les activités liées à la défense nationale.

2/ L’Etat peut s’assurer de l’existence d’opérateurs résilients pour pourvoir aux besoins fondamentaux du pays via une éventuelle intervention en fonds propres. Il peut s’agir d’infrastructures publiques, de grands opérateurs de service public « historique » ou encore de nouveaux réseaux ou services à déployer.

3/ L’Etat peut choisi d’accompagner le développement et la consolidation d’entreprises nationales, en particulier dans des secteurs et des filières déterminantes pour la croissance économique nationale.

4/ L’Etat se réserve la possibilité d’intervenir en « sauvetage » dans le cadre défini par le droit européen lorsque la disparition d’une entreprise présenterait un risque systémique avéré pour l’économie nationale ou européenne.

Une adéquation entre le niveau de participation au capital et les objectifs poursuivis doit être recherchée, en cible et dans le respect des seuils de détention fixés par la loi.

L’Etat interviendra ainsi directement par l’intermédiaire de l’Agence des participations de l’Etat (APE) et indirectement via Bpifrance, dont les doctrines d’investissement sont complémentaires. Bpifrance privilégie des prises de participations minoritaires dans des PME et des entreprises de taille intermédiaire, avec une perspective de sortie au terme de la dynamique de développement, de croissance internationale ou de consolidation qu’il est venu soutenir. L’APE peut, et doit dans certains secteurs, avoir aussi bien une participation majoritaire qu’une participation avec un horizon de détention plus long.

« Cette doctrine permet, pour la première fois, de donner un cadre à l’action de l’Etat actionnaire et s’inscrit dans les grands axes de stratégie industrielle adoptés par le gouvernement », précise le compte-rendu de l’Elysée. « Elle ne saurait toutefois être interprétée comme devant conduire l’Etat à ajuster mécaniquement et dans de brefs délais le niveau de ses participations ».

Osisko

OPA inamicale de Goldcorp sur Osisko. Le producteur d’or canadien, numéro deux mondial du secteur, souhaite acquérir la totalité des actions de son concurrent québécois pour environ 2,6 milliards de dollars canadiens. Selon les termes de l’offre, pour chaque action Osisko, il sera remis 0,146 action ordinaire Goldcorp et 2,26 dollars canadiens en espèces. La contrepartie totale offerte aux actionnaires d’Osisko s’établit à 5,95 dollars canadiens par action, soit une prime de 15% sur  le cours de clôture du 10 janvier et de 28% sur la moyenne des cours des 20 dernières séances.

Beam2

Suntory Holdings lance une offre sur Beam. Le groupe japonais propose d’acquérir chaque action du groupe de spiritueux américain au prix de 83,50 dollars, soit une prime de 24,7% sur le dernier cours coté sur le New York Stock Exchange (66,97 dollars). A ce prix, la société aux multiples marques (bourbon Jim Beam, whiskies Maker’s Mark et Canadian Club, cognac Courvoisier, vodka Pinnacle, tequila Sauza …), est valorisée 13,6 milliards de dollars, soit 5,4 fois son chiffre d’affaires 2012 (2,465 milliards) et 23,6 fois son résultat opérationnel (575,9 millions aux normes GAAP). Le nouvel ensemble deviendrait le numéro 3 mondial derrière Diageo et Pernod-Ricard.

Foster Wheeler 2

Amec propose d’acquérir Foster Wheeler AG. Le groupe britannique d’ingénierie pétrolière a annoncé son intention de lancer une offre mixte sur son concurrent américain, dont le siège social est en Suisse et qui fait partie de l’indice Nasdaq 100. Pour chaque action Foster Wheeler, les actionnaires recevraient 0,9 action nouvelle Amec et 16 dollars en cash, soit au total 32 dollars (contre un dernier cours de 31,46 dollars, en hausse de 43,6% sur les six derniers mois). Ce qui valorise la société 3,2 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros). En cas de succès de l’offre, les actionnaires de Foster Wheeler détiendraient 23% du capital dilué d’Amec, coté à Londres.

Scor

MutRé dans le giron de Scor ? Selon le site de La Lettre de l’Assurance, le premier réassureur français, présidé par Denis Kessler, s’apprêterait à lancer une offre sur MutRé, la société de réassurance détenue en parité avec la Matmut et la Mutualité Française. « Le groupe dirigé par Daniel Havis souhaiterait en effet se délester des actions qu’il détient dans cette société spécialisée dans la réassurance du secteur de l’économie sociale », précise le site, en ajoutant que « L’information devrait être officialisée très rapidement ». Scor n’a pas encore réagi à ces éléments.

Riverbed

Elliott Management lance une OPA sur Riverbed Technology. La société d’investissement américaine, dirigée par Paul Singer, propose d’acquérir chaque action au prix de 19 dollars, soit une prime de 6,4% sur le dernier cours de clôture, valorisant l’équipementier de réseaux 3,08 milliards de dollars. Elliott Management a commencé à ramasser des titres en septembre, lui permettant aujourd’hui de détenir, directement et indirectement, 10,5% du capital de la cible, qui compte comme concurrents Cisco Systems et Juniper Networks. Sur le Nasdaq, le titre gagne 11,3%, à 19,85 dollars, au-delà du prix offert, en hausse de 35,5% sur les 3 derniers mois.

Bilan Novembre 2013

7 projets d’offres publiques ont été déposés au mois de novembre : cinq OPA simplifiées (Meetic, Hologram Industries, LaCie, Medea et Lafuma), une OPR (FALA) et une OPRA (Umanis). Voici les caractéristiques de ces opérations :

• 29/11. Crédit du Nord, agissant pour le compte de la société de droit suisse Calida Holding AG, a déposé auprès un projet d’OPA simplifiée visant les actions Lafuma au prix unitaire de 14 €.

• 26/11. L’AMF a été saisie par Kepler Capital Markets, agissant pour le compte de la société Umanis, d’un projet d’offre publique de rachat de ses propres actions, représentant 20,0% de son capital, au prix unitaire de 6,80 €.

• 12/11. Kepler Capital Markets, agissant pour le compte de la société Artea, contrôlée par M. Philippe Baudry, a déposé un projet d’OPA simplifiée visant les actions Medea au prix de 0,89 € par action.

• 12/11. BNP Paribas, agissant pour le compte de Seagate Singapore International Headquarters, a déposé un projet d’OPA simplifiée visant les actions LaCie au prix de 4,50 € par action.

• 12/11. Crédit du Nord, agissant pour le compte de la société Surys (contrôlée à 85,91% par M. Hugues Souparis), a déposé un projet d’OPA simplifiée visant les actions Hologram Industries au prix de 35 € par action.

• 12/11. Société Générale, agissant pour le compte de Lesaffre et Compagnie, a déposé un projet d’OPR suivie d’un retrait obligatoire visant les actions FALA au prix unitaire de 6 660 €.

• 6/11. BNP Paribas, agissant pour le compte de Match.com France Limited, a déposé un projet d’OPA simplifiée visant les actions Meetic au prix de 18,75 € par action.

Amende AMF

Amende record à l’encontre d’un trader

La Commission des sanctions de l’AMF a prononcé des sanctions de 14 millions d’euros à l’égard de M. Joseph Raad pour avoir utilisé l’information privilégiée relative au lancement d’une OPA de la SNCF sur Geodis, dont il a tiré profit.

La Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers prononce la plus grosse sanction pécuniaire depuis sa création. Dans cette affaire, il était reproché à :

• M. Joseph Raad d’avoir utilisé l’information privilégiée relative au lancement imminent d’une OPA de la SNCF sur la société Geodis en acquérant, entre le 20 mars et le 4 avril 2008, 101 287 CFD sur le titre Geodis (contrats for difference : instruments financiers portant sur la différence entre le prix du titre concerné à la date de la conclusion du contrat et à la date de son dénouement) et 6 500 titres Geodis, pour un montant total d’un peu plus de 8 millions d’euros, qui lui ont permis de réaliser, à la suite de l’annonce au public, le 6 avril 2008, du lancement de l’OPA, une plus-value de l’ordre de 6,2 millions d’euros ;

• M. Charles Rosier, « managing director » au sein d’une banque d’affaires co-présentatrice de l’OPA sur la société Geodis, d’avoir transmis à son cousin, M. Joseph Raad cette information privilégiée, qu’il détenait du fait de ses fonctions.

Dans sa décision, la Commission souligne que les acquisitions faites par M. Joseph Raad, professionnel averti des marchés, étaient à la fois atypiques par rapport à ses choix habituels et fort risquées, compte tenu de la tendance baissière et de la faible liquidité du titre Geodis. Elle en déduit qu’à la date à partir de laquelle elles ont été initiées, elles ne peuvent s’expliquer que par l’assurance que le cours allait bientôt monter.

Pour fixer le montant des sanctions, dans la limite de 1,5 million d’euros ou du décuple des profits réalisés, la Commission a tenu compte :

• de l’importance et de la nature des fonctions exercées par M. Charles Rosier au sein de la banque co-présentatrice de l’OPA, qui exigeaient de lui une abstention totale de communication des informations privilégiées auxquelles il avait accès ;

• de la qualité de professionnel des marchés de M. Joseph Raad, particulièrement averti de son obligation de s’abstenir d’utiliser une information privilégiée, et du profit de plus de 6 millions d’euros qu’il a réalisé.

Calida

Calida en passe de prendre le contrôle de Lafuma. Lafuma a reçu une offre de Calida France, qui détient 15,27% du capital et 12,99% des droits de vote. La filiale du propriétaire de la marque de lingerie Aubade propose de souscrire à hauteur de 35 millions d’euros à une augmentation de capital réservée au prix unitaire de 14 euros. A l’issue de l’opération, soumise à l’assemblée générale extraordinaire, Calida détiendrait 50,6% du capital. Une OPA au même prix de 14 euros par action serait alors déposée sur Lafuma, sans mettre en œuvre un retrait obligatoire. A l’issue de l’OPA, Lafuma procéderait à une 2ème augmentation de capital, avec maintien du droit préférentiel de souscription, d’un montant de 10 millions d’euros, au prix de 9 euros par action. Le conseil d’administration a accepté de conférer à Calida une exclusivité de négociations jusqu’au 31 décembre 2013 et désignera un expert indépendant. Cet expert établira un rapport sous la forme d’une attestation d’équité qui concernera l’augmentation de capital réservée et l’offre publique d’achat qui suivrait.

Meetic

Meetic s’apprête à quitter la cote. Le leader européen de la rencontre en ligne vient d’annoncer le rachat par Match.com de la participation de 6,7% que détenait encore Marc Simoncini dans le groupe. Cette opération porte la participation de Match.com à 87,5% du capital et 88,6% des droits de vote. Marc Simoncini, qui ne détient plus, directement ou indirectement, d’actions Meetic, a démissionné ce jour de ses fonctions d’administrateur de la société. Match.com a également annoncé son intention de déposer prochainement une offre publique d’achat simplifiée portant sur l’intégralité des actions en circulation, au prix unitaire de 18,75 euros. Ce prix fait ressortir une prime d’environ 51% par rapport au cours de clôture de l’action, le 24 septembre 2013. Si elle détient au moins 95% du capital et des droits de vote à l’issue de l’offre, Match a indiqué avoir l’intention de demander la mise en œuvre d’un retrait obligatoire. Dans l’hypothèse où elle ne pourrait pas mettre en œuvre un tel retrait obligatoire, Match.com envisage de demander à Euronext Paris la radiation des actions Meetic.

Courriels frauduleux

Alerte aux courriels frauduleux. L’AMF attire l’attention des sociétés sur des pirates informatiques qui envoient des emails concernant une offre publique d’achat (OPA) factice en utilisant à la fois abusivement le nom du président de la société et celui de l’AMF. Les fraudeurs semblent procéder pour chaque société suivant un même mode opératoire. Un courriel frauduleux est envoyé au salarié comme émanant de sa direction, le plus souvent du ou de la président(e), l’informant qu’une opération financière encore confidentielle est en cours pour laquelle il doit prendre contact avec les services de l’AMF afin de régler une soi-disant facture d’acompte. Face à cette situation, l’AMF recommande aux entreprises d’alerter leurs salariés sur ces courriels frauduleux auxquels il convient de ne pas donner suite. Les sociétés peuvent porter plainte pour tentative d’escroquerie.

L’Oréal

L’Oréal lance une OPA amicale sur Magic Holdings en Chine. Le leader mondial de la beauté propose d’acquérir toutes les actions, cotées à Hong Kong, au prix unitaire de 6,30 dollars hongkongais, soit une prime de 24,8% sur le dernier cours avant l’annonce. Six actionnaires importants représentant 62,3 % du capital se sont d’ores et déjà engagés en faveur de cette proposition, qui valorise l’entreprise 636 millions d’euros. Sa mise en œuvre est toutefois soumise à l’accord préalable du ministère du Commerce de la République Populaire de Chine. Spécialiste des masques pour le soin du visage, Magic a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires d’environ 150 millions d’euros (+ 29 % sur un an). Selon L’Oréal, engagé en Chine depuis 1997, « Les masques sont l’un des segments qui connaissent la plus forte croissance du marché chinois de la beauté, avec des perspectives de développement très prometteuses ».

KPN

América Móvil lance une OPA en cash sur KPN. Le principal fournisseur de services de télécommunications en Amérique latine, avec 262 millions d’abonnés sans fil, propose 2,40 euros par action, soit une prime de 35,4% par rapport à la moyenne des cours des 30 dernières séances. Ce qui valorise l’opérateur historique néerlandais quelque 10 milliards d’euros. Plus d’un an après son investissement initial dans KPN, l’objectif d’América Móvil, propriété du milliardaire mexicain Carlos Slim, est d’acquérir le contrôle afin de « faciliter une plus grande coopération opérationnelle et la coordination entre les deux entreprises, d’exploiter tous les domaines de partenariats potentiels et d’intensifier la réalisation du potentiel de synergies ». A l’heure actuelle, América Móvil détient déjà 29,77% des actions en circulation.

Nexeya

Activa Capital va lancer une OPA simplifiée sur Nexeya. Cette société de capital-investissement et Bpifrance ont conclu des accords avec les actionnaires dirigeants de Nexeya et certains actionnaires financiers (Alto Invest, BNP Private Equity, Nextstage, Talence Gestion) en vue de l’acquisition d’une participation représentant 57,92 % du capital à un prix par action de 12 euros. Objectifs : doter la société, qui intervient sur les marchés de la défense, de l’aéronautique et des transports, de nouveaux actionnaires de référence et lui permettre de mettre en œuvre sa stratégie de développement. La réalisation de cette acquisition, subordonnée à l’autorisation de l’Autorité de la concurrence, pourrait intervenir fin septembre 2013. Une OPA simplifiée portera sur le solde des actions au même prix par action que celui offert pour le bloc de contrôle (soit une prime de 46,3%), sous réserve des travaux de l’expert indépendant et de la conformité du projet d’offre par l’AMF. L’initiateur n’a pas l’intention de mettre en œuvre une procédure de retrait obligatoire.

Publicis

Omnicom et Publicis Groupe annoncent ce dimanche leur fusion, donnant naissance à Publicis Omnicom Group, leader de la communication, de la publicité, du marketing et du numérique, avec un revenu 2012 combiné de 17,7 milliards d’euros. L’opération prend la forme d’une fusion entre égaux transfrontalière au sein d’une holding, Publicis Omnicom Group, domiciliée aux Pays-Bas. L’opération a été structurée de façon à ce que les collèges d’actionnaires de Publicis et d’Omnicom détiennent chacun, après dividendes exceptionnels, environ 50% du capital de Publicis Omnicom Group. Les actionnaires de Publicis recevront une action ordinaire nouvelle Publicis Omnicom Group pour chaque action Publicis, ainsi qu’un dividende exceptionnel de 1 euro par action. Les actionnaires d’Omnicom recevront 0,813 action ordinaire nouvelle Publicis Omnicom Group pour chaque action Omnicom, ainsi qu’un dividende exceptionnel de 2 dollars par action. Par ailleurs, les actionnaires d’Omnicom recevront jusqu’à deux dividendes trimestriels ordinaires de 0,40 dollar par action si de tels dividendes sont annoncés et détachés avant la clôture de l’opération. L’opération est conditionnée à l’approbation des actionnaires des deux sociétés, ainsi qu’à l’obtention des diverses autorisations réglementaires requises. La clôture devrait intervenir au quatrième trimestre 2013 ou au premier trimestre 2014.

Vivendi

Vivendi se désengage d’Activision Blizzard. Le groupe multimédia annonce la cession de plus de 85 % de sa participation dans l’éditeur de jeux vidéo pour un montant de 8,2 milliards de dollars (soit 6,2 milliards d’euros), au prix de 13,60 dollars par action. La majorité des titres (429 millions) sera rachetée par Activision Blizzard. Une autre partie (172 millions) sera cédée à un consortium d’investisseurs (ASAC LP) mené par le directeur général d’Activision Blizzard, Bobby Kotick, et son co-fondateur, Brian Kelly. A l’issue de l’opération, Vivendi, qui détient actuellement 61,1 % du capital (684 millions d’actions), conservera une participation de 12% (83 millions d’actions). ASAC LP détiendra 24,9 % du capital. Une partie de la cession servira à renforcer le bilan de Vivendi. Le conseil de surveillance déterminera l’utilisation et l’affectation du solde. A midi, Vivendi gagnait 2,1%, à 16,32 euros.

Maroc Telecom

Vivendi est entré en négociations exclusives avec Etisalat en vue de conclure un accord relatif à la cession de sa participation de 53 % dans Maroc Telecom. L’offre d’Etisalat valorise cette participation à un prix de 92,6 dirhams marocains par action, soit environ 8,32 euros. Le produit de cession en cash pour Vivendi s’élève à 4,2 milliards d’euros, dont 310 millions au titre du dividende 2012. En tenant compte de la dette nette de Maroc Telecom, la transaction s’effectue sur une valeur d’entreprise proportionnelle de la participation de Vivendi de 4,5 milliards d’euros, soit un multiple de 6,2 fois l’Ebitda. Vivendi et Etisalat souhaitent finaliser cette opération avant la fin 2013, sous réserve de l’obtention des autorisations réglementaires requises. A mi-séance, l’action Maroc Telecom cède 3,2%, à 8,28 euros.

Saks

Starwood Capital viserait le groupe Saks. Selon le New York Post, Barry Sternlicht, directeur général de la firme d’investissement, aurait fait une offre pour prendre le contrôle de la chaîne américaine de magasins de luxe, dont le fleuron se situe sur 5ème Avenue. Le prix proposé serait compris entre 17 et 18 dollars par action, ce qui a fait bondir l’action Saks à Wall Street de 8,24%, à 15,89 dollars, en hausse de 51% depuis le début de l’année. Les rumeurs, il est vrai, ne manquent pas depuis ces derniers mois. Récemment, le New York Post croyait savoir que le propriétaire de la chaîne avait mandaté Goldman Sachs pour étudier diverses options, et notamment une vente de la société qui possède de beaux actifs immobiliers. Parmi les repreneurs cités, on trouvait les grands noms du private equity comme KKR et Leonard Green & Partners. Il faut désormais ajouter Starwood Capital à la liste des prétendants.

Silic

L’offre d’Icade sur Silic sera réouverte du 22 juillet au 2 août inclus. A l’issue de son opération, la société foncière, contrôlée au plus haut niveau par la Caisse des dépôts via HoldCo, détient 87,98% du capital et 9,57% des Ornanes (obligations à option de remboursement en numéraire et/ou en actions nouvelles et/ou existantes). L’offre sera donc réouverte, à raison de 5 actions nouvelles Icade à émettre pour 4 actions Silic présentées et de 126 euros par Ornane. Rappelons que la solution privilégiée par Icade afin d’intégrer Silic en son sein serait de procéder à une fusion-absorption de Silic, laquelle ne requiert pas que soit mise en œuvre préalablement une procédure de retrait obligatoire. Icade se réserve toutefois la possibilité de demander à Euronext Paris la radiation des actions Silic et des Ornanes du marché Euronext Paris, sous réserve des règles de marché.

Invensys

Bataille en vue pour le contrôle d’Invensys. Alors que Schneider Electric a confirmé être en discussions préliminaires sur un projet potentiel d’offre sur le groupe britannique (à 505 pence par action, dont 319 en numéraire et 186 en actions nouvelles), d’autres prétendants commencent à sortir du bois. Selon le Sunday Times, l’américain General Electric préparerait une offre valorisant Invensys 4 milliards d’euros, ce qui constituerait une première surenchère. « Nous refusons d’écarter une offre potentielle d’un troisième acteur », indique Citi. Néanmoins, « l’intérêt d’éventuelles contre-offres pour les actionnaires d’Invensys ne sera pas basé uniquement sur le prix, mais sur la structure – une offre toute en cash serait préférée à l’offre mixte de Schneider ». Ce qui ne fait pas forcément les affaires du groupe français. Le marché semble l’entendre de cette oreille dans la mesure où Invensys s’échange à 507,50 pence, au-dessus du prix qui serait proposé par Schneider.

CS

Vers une prise de contrôle de CS (Communications et Systèmes). Cira Holding, société contrôlée par Mohamed Hamra-Krouha, a franchi en hausse différents seuils pour détenir 16,14% du capital de ce spécialiste des systèmes d’information. Opération qui résulte d’un nantissement consenti par Sava & Cie au profit de Cira Holding. Cette dernière souhaite désormais une recomposition de l’actionnariat et de son conseil d’administration de nature à écarter les conflits d’intérêt et à assurer un véritable contrôle de la gestion en vue d’élaborer une solution pérenne pour CS. Compte tenu de ses intentions de souscription à l’augmentation de capital, votée par l’assemblée du 15 juillet, Cira Holding n’exclut pas de franchir le seuil de 30% et a sollicité l’AMF à l’effet d’obtenir une dérogation à l’obligation de déposer une offre publique. Cira Holding pourrait ainsi, sous réserve de la participation des autres actionnaires post-augmentation de capital, prendre le contrôle de CS.

Oeneo

Succès mitigé pour l’OPA d’Andromède sur Oeneo. A l’issue de son opération, ce holding de la famille Hériard Dubreuil, qui contrôle Rémy Cointreau, a porté son contrôle de 37,92% à 52,22% du capital et à 90,80% des ORA émises par la société spécialisée dans la fabrication de tonneaux et de bouchons (ex-Sabaté Diosos). Pour mémoire, Andromède offrait 3,20 euros par action, soit une prime de 21,9% sur la moyenne pondérée des 3 derniers mois, et 97,31 euros pour chaque ORA (+ 29,6%). Une publication ultérieure précisera les dates et la durée de la réouverture de l’offre conformément aux dispositions de l’article 232-4 du règlement général de l’AMF.

Schneider

Schneider Electric prêt à acquérir le britannique Invensys pour 3,8 milliards d’euros. Suite à l’annonce faite par Invensys, le groupe français confirme être en discussions préliminaires sur un projet potentiel d’offre portant sur la totalité du capital d’Invensys (le prix proposé serait de 505 pence par action, dont 319 en numéraire et 186 en actions nouvelles, soit une prime instantanée de 15%). Schneider considère que cette acquisition, si elle se conclut, présenterait un intérêt stratégique et financier majeur. « Elle permettrait en effet d’accroître son exposition sur le secteur particulièrement attractif des automatismes industriels ». Le groupe atteindrait également « une position de leader dans le marché en forte croissance des logiciels d’optimisation de la performance industrielle ». Au surplus, l’opération permettrait de « réaliser des synergies de coûts importantes, ainsi que des synergies commerciales sur l’ensemble des bases de clients ». A mi-séance, le marché l’entend un peu moins de cette oreille, en faisant reculer la valeur de 4,4%, à 55,53 euros.

Sword

Sword lance une OPA amicale sur Active Risk, cotée sur l’AIM de Londres. La SSII française proposera 35,2 pence par action, soit une prime de 56,4% sur le dernier cours avant l’annonce, valorisant la société 11,75 millions de livres. Créée en 1987, Active Risk, est considérée par les analystes comme un leader dans le domaine du software en GRC (Governance, Risk and Compliance) Management. Sur le dernier exercice fiscal, son chiffre d’affaires s’est établi à 8,2 millions avec une perte avant impôt de 0,5 million. Bien que basé sur un business model de type « licences », le chiffre d’affaires d’Active Risk est récurrent à hauteur de 65%, ce qui rentre dans les critères d’acquisition de Sword. Cette acquisition viendra compléter l’offre GRC de Sword, actuellement basée principalement sur le « Compliance Management », Active Risk étant spécialisée en « Risk Management ». A mi-séance, Sword reste stable, à 11,90 euros, en baisse de 4,9% depuis le début de l’année.

Aedian

L’OPA d’Aubay sur Aedian officiellement déposée. Pour prendre le contrôle de cette société spécialisée dans les prestations d’ingénierie et de conseils en stratégie, Aubay propose 6,80 € par action (et 1,64 € par bon de souscription). Soit une prime de 99% sur le dernier cours avant l’annonce et de 123% sur la moyenne des 3 derniers mois. L’offre fait suite à l’acquisition d’un bloc représentant 34,36% du capital et 29,75% des droits de vote. Des engagements d’apport, représentant 14,23% du capital, ont par ailleurs été conclus entre certains actionnaires et Aubay. Dans l’hypothèse où les actionnaires minoritaires ne détiendraient à la clôture de l’offre pas plus de 5% du capital ou des droits de vote, l’initiateur se réserve la possibilité de mettre en œuvre un retrait obligatoire. L’opération amicale permettra la constitution d’un groupe leader en France auprès des grands comptes du secteur tertiaire.

Tesfran

Primonial REIM va lancer une OPA simplifiée sur Tesfran. Cette société de gestion de SCPI, via l’OPCI PREIM Défense 2, vient d’acquérir 99,99% de cette société foncière, filiale française de Testa Inmuebles en Renta, appartenant au groupe espagnol Sacyr Vallehermoso. L’acquisition a été réalisée au prix de 6,74 € par action, calculé à partir d’une valorisation de Tesfran de 224,7 millions d’euros et valorisant son actif immobilier à 450 millions. Ce prix est susceptible d’être ajusté à la hausse et de donner lieu à un complément de prix dans la limite d’un montant total maximal de 2% du prix initial. L’opération fait suite à une réduction du capital de Tesfran et sera donc suivie d’une OPA simplifiée suivie d’un retrait obligatoire.

Theolia

OPA amicale de Macquarie sur Theolia. MEIF4 AX Holding, société contrôlée par un fonds du groupe australien, va lancer une OPA sur le producteur indépendant d’électricité d’origine éolienne. Ce projet a pour but de doter Theolia d’un actionnaire de contrôle de long terme, apportant une stabilité au groupe dans un environnement économique et réglementaire difficile. Theolia sera ainsi en mesure d’anticiper l’échéance de remboursement de son emprunt du 1er janvier 2015 et de poursuivre son plan de développement. Le prix d’offre de 1,70 euro par action reflète une prime de 51,8 % sur le dernier cours avant l’annonce et de 40,8 % sur la moyenne des cours sur un mois. A la date de dépôt, quatre actionnaires (Michel Meeus, Pierre Salik, Brigitte Salik et Fady Khallouf), représentant 13,45 % du capital et 17,96 % des droits de vote de Theolia, se sont engagés à apporter l’intégralité de leurs titres à l’offre.

GDF Suez

L’offre de GDF Suez sur ses titres participatifs A se termine le 10 juillet. Le 1er producteur mondial d’électricité non nucléaire poursuit les opérations d’optimisation de son bilan. Dans le cadre du plan de performance annoncé en décembre, GDF Suez a donc lancé une offre de rachat portant sur la tranche A de ses titres participatifs, dont 532 402 restent en circulation. Le prix offert s’élève à 800 euros, intérêts courus inclus, à comparer à un nominal de 762,25 euros. Les titres rachetés seront annulés et ceux qui n’auront pas été apportés resteront en circulation et continueront d’être régis par les modalités initiales. Les résultats définitifs seront communiqués le 12 juillet. Dans sa dernière édition, Le Revenu Hebdo conseille d’apporter ses titres pour profiter d’une prime de 21,6% par rapport au dernier cours avant l’annonce (658 euros), mais de garder l’action GDF Suez pour son rendement élevé.

AMF

L’AMF publie sa cartographie des risques financiers. « Par rapport à l’été dernier, et malgré les initiatives décisives prises par les autorités politiques et monétaires, je ne vois pas aujourd’hui de risque systémique qui ait disparu de l’agenda des régulateurs au cours de l’année écoulée », souligne Gérard Rameix, président de l’AMF. Les trois risques paraissant présenter une intensité de nature systémique sont liés d’abord « aux difficultés des politiques budgétaires européennes à se situer sur une trajectoire crédible de consolidation des finances publiques dans un environnement macrofinancier récessif », comme le précise le rapport ; ensuite « à l’effort d’adaptation des établissements financiers pour développer un modèle de développement profitable et maîtrisé », alors que la situation en France des entreprises non financières s’est dégradée ; enfin « à la fragmentation et au manque de transparence des marchés financiers, dont de larges parts sont encore insuffisamment régulés ». Pour consulter la cartographie des risques 2013 (159 pages) : http://www.amf-france.org/documents/general/10915_1.pdf

Quadran

Aérowatt et JMB Energie fusionnent pour donner naissance à Quadran. Ce nouvel acteur va désormais figurer dans le top 5 des acteurs nationaux des énergies renouvelables. Compte tenu des livraisons de nouvelles centrales programmées d’ici à la fin de l’année et de la montée en charge du parc installé, Quadran vise 330 MW installés fin 2013 et un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros. Ainsi, avec plus de 700 GWh d’électricité verte produite dans l’année, l’entreprise est en mesure de couvrir la consommation annuelle de 600.000 habitants, soit plus que les populations réunies des agglomérations d’Orléans et Béziers où Quadran prend ses racines.

LVMH

L’AMF sanctionne lourdement LVMH. Prenant en compte la « gravité de manquements successifs à l’obligation d’information du public ayant consisté à masquer toutes les étapes de la prise de participation de LVMH dans le capital de la société Hermès », la Commission a infligé à LVMH une sanction de 8 millions d’euros après avoir relevé que le « contournement de l’ensemble des règles destinées à garantir la transparence indispensable au bon fonctionnement du marché doit être sanctionné à la hauteur des perturbations qu’il a provoquées ». Pour consulter la décision de la Commission des sanctions de l’AMF (26 pages), qui est susceptible d’appel : http://www.amf-france.org/documents/general/10910_1.pdf