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Après le refus de l’État, Carrefour et Couche-Tard étudient des partenariats opérationnels

Après le refus de l’État, Carrefour et Couche-Tard étudient des partenariats opérationnels. « Des discussions préliminaires, soucieuses de l’ensemble des parties prenantes, avaient été engagées entre Carrefour SA et Alimentation Couche-Tard à la suite d’une démarche amicale de cette dernière. Au vu des récents événements, ces discussions sont interrompues », déclarent les deux groupes dans un communiqué conjoint.

Carrefour et Couche-Tard ont toutefois décidé de prolonger leurs discussions pour « examiner des opportunités de partenariats opérationnels ». Les premiers domaines de coopération seraient : le partage de bonnes pratiques dans la distribution de carburant, le développement d’achats en commun, des partenariats sur le développement et la commercialisation de marques de distributeurs, le partage d’expertise et le lancement d’innovations pour améliorer l’expérience client, et l’optimisation de la distribution de produits sur les géographies communes aux deux groupes.

Le groupe québécois Alimentation Couche-Tard, qui exploite plus de 14 000 supérettes dans le monde, avait confirmé, mercredi 13 janvier, avoir soumis à Carrefour une lettre d’intention non-engageante en vue d’un rapprochement amical sur la base d’un prix de 20 € par action, valorisant le groupe de distribution environ 16,4 milliards d’euros.

Mais Couche-Tard s’est heurté immédiatement à l’opposition de l’État français. « La souveraineté alimentaire passe avant tout. Nous ne sommes pas a priori favorables à cette opération », avait d’abord déclaré le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, sur le plateau de C à Vous sur France 5, en soulignant « à quel point la sécurité d’approvisionnement est vitale ». Puis, sur BFM TV, le locataire de Bercy avait fermé la porte : « Pour résumer ma position, c’est un “non” courtois, mais clair et définitif ».

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