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Alès Groupe : le fonds CIAM critique sévèrement la gouvernance

Alès Groupe : le fonds CIAM critique sévèrement la gouvernance. Charity & Investments Merger Arbitrage Fund, actionnaire à hauteur de 2,8% du spécialiste des produits cosmétiques et capillaires (marques Phyto, Liérac, Jowaé, Caron, Laboratoire Ducastel), a demandé l’inscription à l’ordre du jour de l’assemblée générale mixte du 26 juin 2018 d’un projet de résolution. Ce texte prévoit la nomination d’un nouveau membre du conseil de surveillance, M. Benoît Bassi, âgé de 62 ans, diplômé de l’ISG et titulaire d’un DESS de l’Université Paris-Dauphine.

Après avoir exercé les fonctions de trésorier du Groupe Carnaud de 1979 à 1981, il est consultant responsable des activités de conseil « bas de bilan » chez Cégos jusqu’en 1984. Il est ensuite nommé directeur financier et directeur général de Rhin-Rhône au sein du groupe Bolloré de 1984 à 1990. Il devient Associé Fondateur de « Capital Privé », société d’investissement LBO et associé de NatWest Private Equity de 1990 à 1998, puis Associé Fondateur de Bridgepoint Ltd, dont il a présidé Bridgepoint SAS et Bridgepoint Spa de 1998 à 2018.

Pour justifier cette nomination, CIAM n’y va pas par quatre chemins. « Le conseil de surveillance de la société Alès Groupe est composé de neuf membres dont six appartiennent à la famille Alès (le fondateur et son épouse, leurs trois enfants et un petit-fils). Parmi eux, seul Monsieur Romain Alès semble disposer des compétences et des capacités nécessaires à sa mission », explique le fonds d’investissement cofondé par Catherine Berjal et Anne-Sophie d’Andlau. « S’agissant des trois membres non-familiaux, il faut constater que Mme Fossard est une ancienne DRH du groupe et n’est donc pas indépendante et que M. Lagrange est un homme âgé qui n’a pas de connaissance particulière du secteur malgré sa bonne réputation ».

« Ainsi, seule deux personnes peuvent actuellement se prévaloir d’une quelconque légitimité au sein de ce conseil, ce qui n’est pas acceptable s’agissant d’une société cotée », ajoute le fonds activiste qui a déjà mené des combats contre des poids lourds de la cote. « Force est d’ailleurs de constater que le conseil n’a rien fait pour contester les mauvaises décisions du management qui ont conduit la société à la situation désastreuse actuelle. Dans ce contexte, la nomination d’un véritable représentant des actionnaires minoritaires permettrait d’améliorer la prise en compte effective des intérêts de tous les actionnaires, et également la protection de la société elle-même. »

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