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OPA, OPE, fusions, rumeurs… La synthèse de la semaine 6

OPA, OPE, fusions, rumeurs… La synthèse de la semaine. Une OPR (A2micile Europe), une offre repoussée (Qualcomm), une OPA prolongée (Astellia), plusieurs résultats (Zodiac Aerospace, SQS, Ignyta), des modifications de tour de table (Fnac Darty, Cast), sans oublier les inévitables « bruits » (EuropaCorp, Bunge, Swiss Re) : la semaine a encore été riche. Voici ce qu’il faut en retenir.

Les nouveautés

A2micile Europe : projet d’OPR-RO au prix de 45,30 €. Après avoir acquis 5,92% du capital, VLC Holding détient, avec les autres membres du concert, 94,76% du capital et 96% des droits de vote de ce spécialiste des prestations de services à la personne. Compte tenu des actions auto-détenues, les actionnaires minoritaires représentent moins de 5% du capital et 3,83% des droits de vote. VLC Holding déposera donc une OPR suivie d’un retrait obligatoire au prix de 45,30 € par action. Soit une prime de 16,1% sur le dernier cours coté et une prime de 67,8% sur le prix de l’OPA simplifiée (27 €) qui s’est déroulée du 2 au 22 février 2017.

Qualcomm rejette l’offre révisée de Broadcom. Le conseil d’administration du spécialiste des technologies mobiles a rejeté à l’unanimité la nouvelle proposition de Broadcom (à savoir 82 $ par action, dont 60 $ en espèces), valorisant Qualcomm 121 milliards de dollars. Le conseil estime que cette proposition « sous-évalue considérablement » la société. Pour autant, Qualcomm ne ferme pas totalement la porte à Broadcom, en se déclarant ouvert à une rencontre avec ses dirigeants.

Les opérations en cours

Bruxelles autorise l’acquisition d’Abertis par Hochtief. La Commission européenne est parvenue à la conclusion que l’opération ne poserait pas de problèmes de concurrence et que l’entité issue de la concentration resterait confrontée à plusieurs concurrents puissants. Elle a aussi constaté que le marché des concessions d’autoroutes à péages fonctionne par appels d’offres et est strictement réglementé, ce qui empêchera le nouvel ensemble d’affaiblir la concurrence.

Bioverativ : Sanofi lance son OPA. Le groupe pharmaceutique français a lancé son offre en vue d’acquérir la totalité des actions Bioverativ au prix unitaire de 105 $. L’OPA est réalisée conformément à l’accord et au plan de fusion du 21 janvier 2018, conclus entre Bioverativ, Sanofi et Blink Acquisition, une entreprise du Delaware et filiale indirecte, intégralement détenue par Sanofi. L’offre expirera une minute après 23 h 59, heure de New York, le 7 mars 2018, sauf si elle est prolongée.

Astellia : l’offre d’Exfo est rouverte jusqu’au 22 février 2018. Le groupe canadien, qui détient désormais 88,39% du capital de cette société spécialisée dans l’analyse de la performance des réseaux mobiles, s’engage de nouveau à acquérir les titres non détenus au prix de 10 € par action. Soit une prime de 44,7% sur le dernier cours du 30 août 2017, dernière séance avant l’annonce. A l’issue de l’OPA, si les conditions requises sont remplies, Exfo a l’intention de mettre en œuvre un retrait obligatoire.

Les résultats

Zodiac Aerospace : Safran frôle les 90%. Par suite d’acquisitions dans le cadre de l’offre publique alternative (au prix de 25 € par action ou de 0,3 action de préférence Safran pour 1 action Zodiac), l’équipementier aéronautique a communiqué à l’AMF qu’il détenait désormais 88,23% du capital et au moins 79,52% des droits de vote de Zodiac Aerospace. L’offre devrait être rouverte du 19 février 2017 au 2 mars 2018.

SQS : Assystem Technologies réussit son OPA. Au 2 février 2018, dans le cadre de son offre au prix de 825 pence par action, le groupe français d’ingénierie avait déjà reçu un nombre de titres, représentant 96,16% du capital de cet acteur de référence dans la transformation digitale et l’assurance qualité. L’offre reste ouverte jusqu’au 19 février 2018. Après la clôture de l’opération, Assytem Technologies a l’intention de mettre en œuvre une procédure de retrait obligatoire.

Ignyta : Roche réussit également son OPA. A l’issue de son offre à 27 $ l’action, le groupe pharmaceutique suisse, via sa filiale Abingdon Acquisition, détient au moins 84,71% du capital du laboratoire américain, spécialisé dans les tests de diagnostic. Roche a l’intention d’acquérir le solde des actions en fusionnant Abingdon Acquisition avec Ignyta. A l’issue de la fusion, Ignyta deviendra une filiale à 100% de Roche et les actions Ignyta cesseront d’être cotées sur le Nasdaq.

Tours de table

Fnac Darty : la SFAM rachète les titres détenus par Knight Vinke. Cette société française de courtage en assurances a acquis plus de 11% pour 335 millions d’euros, et devient ainsi le deuxième actionnaire de FNAC Darty derrière l’allemand Ceconomy (24,33%). En entrant au capital, la SFAM « réalise ainsi un investissement stratégique de long terme et pourra renforcer sa participation dans FNAC Darty en fonction des opportunités du marché, mais n’entend pas prendre le contrôle du groupe ».

Cast : DevFactory continue de grignoter le capital. A la suite d’une acquisition en Bourse, cette société, basée à Dubaï et contrôlée par M. Joseph Liemandt, détient désormais 26,86% du capital et 20,13% des droits de vote de l’éditeur de logiciels. A cette occasion, DevFactory a déclaré à l’AMF agir seule et envisager de procéder à des acquisitions d’actions Cast en fonction de la décote par rapport à son estimation de la valeur intrinsèque, sans prendre toutefois le contrôle de la société.

A savoir

L’Oréal serein, malgré la fin du pacte d’actionnaires, le 21 mars 2018. « Cela fait 44 ans que Nestlé est au capital de L’Oréal. Il s’est toujours comporté comme un actionnaire loyal, et fidèle. Il n’y a aucune raison de penser que les choses vont changer » explique aux Echos Jean-Paul Agon, PDG du géant des cosmétiques. Ajoutant : « Et si Nestlé décidait de vendre, nous aurions les ressources. Françoise Bettencourt Meyers a montré à plusieurs reprises sa volonté de faire perdurer l’engagement à long terme de la famille auprès de L’Oréal. Je suis donc très serein ».

Bruits de marché

EuropaCorp répond aux rumeurs. Le studio de cinéma fondé par Luc Besson a confirmé de nouveau avoir entamé des discussions avec divers partenaires financiers et/ou industriels potentiels en vue d’un renforcement de ses capacités financières. EuropaCorp indique que ces diverses discussions sont toutes à un stade préliminaire, qu’elles se prolongeront le temps nécessaire, que la structure d’un accord éventuel n’est pas arrêtée et qu’aucun partenaire potentiel ne bénéficie d’une exclusivité ». L’action termine la semaine à 2,98 €, en hausse de 30,1%.

Bunge très entourée à Wall Street. Lundi 5 février, l’action du géant du commerce agricole a gagné 3,6%, à 81,41 $, portant sa capitalisation à 11,4 milliards. Selon l’agence Bloomberg, Archer-Daniels-Midland (ADM), qui pèse 22,7 milliards de dollars en Bourse, serait en négociations avancées pour acquérir son concurrent, mais sans garantie qu’une transaction en résultera. ADM et Bunge forment, avec Cargill et Louis Dreyfus, les « ABCD » du secteur qui dominent le marché mondial.

Swiss Re confirme les discussions avec Softbank. Le géant suisse de la réassurance « informe qu’il est engagé dans des discussions préliminaires avec Softbank Group Corp. au sujet d’un éventuel investissement minoritaire dans Swiss Re », confirmant une information du Wall Street Journal (qui évoquait un montant de 10 milliards de dollars pour près d’un tiers du capital). Et d’ajouter : « Les discussions en sont à un stade très précoce. Il n’y a aucune certitude qu’une transaction sera conclue ».

L’équipe du Journal des OPA vous souhaite un week-end sans glissade et vous remercie de votre fidélité.

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