Feu au rouge

Bruxelles interdit le projet d’acquisition d’Alstom par Siemens

Bruxelles interdit le projet d’acquisition d’Alstom par Siemens. La Commission européenne a interdit le projet d’acquisition d’Alstom par Siemens en vertu du règlement de l’UE sur les concentrations. « La concentration aurait porté atteinte à la concurrence sur les marchés des systèmes de signalisation ferroviaire et des trains à très grande vitesse, explique la Commission. Les parties n’ont pas proposé de mesures correctives suffisantes pour remédier à ces problèmes ».

Cette décision fait suite à une enquête approfondie menée par la Commission sur l’opération de rachat, laquelle aurait permis à Siemens et à Alstom de mettre en commun leurs activités en matière de matériel et de services de transport dans une nouvelle société exclusivement contrôlée par Siemens. Cette opération aurait réuni les deux plus grands fournisseurs de divers types de systèmes de signalisation pour lignes ferroviaires et de métros, ainsi que de matériel roulant en Europe. Les deux entreprises sont en outre des leaders au niveau mondial.

La concentration aurait créé le leader incontesté du marché sur certains marchés de la signalisation et un acteur dominant dans le secteur des trains à très grande vitesse. Elle aurait réduit de manière significative la concurrence dans ces deux domaines, restreignant ainsi le choix des clients, notamment les opérateurs ferroviaires et les gestionnaires d’infrastructure ferroviaire, en matière de fournisseurs et de produits, explique la Commission européenne.

Au cours de son enquête approfondie, la Commission a reçu plusieurs plaintes émanant de clients, de concurrents, d’associations professionnelles et de syndicats. Elle a aussi reçu des observations négatives de plusieurs autorités nationales de la concurrence dans l’Espace économique européen (EEE).

Les parties prenantes craignaient que l’opération envisagée n’affecte de manière significative la concurrence et réduise l’innovation en matière de systèmes de signalisation et de matériel roulant à très grande vitesse, conduise à l’éviction de concurrents plus modestes et se traduise par des prix plus élevés et un choix restreint pour les clients. Etant donné que les parties n’étaient pas disposées à proposer des mesures correctives suffisantes pour remédier à ces préoccupations, Bruxelles a bloqué la concentration afin de protéger la concurrence dans le secteur ferroviaire européen.

Partager