Feu à l'orange

Rachat de Faiveley par Wabtec

Rachat de Faiveley par Wabtec : Bruxelles précise ses craintes. La Commission européenne a ouvert une enquête approfondie afin de déterminer si le projet de rachat de l’entreprise française Faiveley Transport par l’entreprise américaine Westinghouse Air Brake Technologies Corporation (Wabtec) est conforme au règlement de l’UE en matière de concentrations. La Commission a exprimé, à titre préliminaire, des préoccupations concernant une série de marchés de systèmes et sous-systèmes d’équipements ferroviaires, liées en particulier à la fourniture de systèmes complets de freinage et de différents composants de freinage, tels que les matériaux de friction, et les pantographes.

Ces marchés se caractérisent par d’importantes barrières à l’entrée dues au niveau élevé des exigences techniques et réglementaires applicables aux équipements des trains critiques pour la sécurité, tels que les systèmes de freinage. Des investissements importants dans la recherche et la réception par type des nouveaux produits sont donc nécessaires pour pouvoir y entrer ou s’y développer rapidement.

L’enquête initiale de la Commission a montré que la concentration projetée éliminerait un concurrent important d’un marché déjà concentré. Wabtec et Faiveley font partie, avec l’entreprise allemande Knorr-Bremse, des plus grands fabricants au monde de systèmes et sous-systèmes de matériel ferroviaire, comme les freins, les portes et les systèmes de climatisation des trains.

À ce stade, la Commission craint que les autres fabricants ne soient pas en mesure d’exercer une concurrence et une pression suffisantes sur l’entreprise issue de la concentration pour la contraindre à maintenir des programmes d’innovation et pour empêcher une hausse de prix pour les consommateurs. La Commission va à présent examiner de manière approfondie le projet de rachat afin de déterminer si ces craintes initiales sont fondées.

Pour mémoire, le 27 juillet 2015, Wabtec et Faiveley Transport ont annoncé les caractéristiques d’un projet d’offre publique que la première envisage de déposer sur les titres de la seconde au prix unitaire de 100 € (après paiement en octobre dernier du dividende de 0,90 €). A 14 heures, l’action Faiveley baisse de 1,3%, à 90,69 euros.

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