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OPA, OPE, fusions, rumeurs… La synthèse de la semaine 20

OPA, OPE, fusions, rumeurs… La synthèse de la semaine. Pas de nouvelles offres, mais des renonciations (Société Française de Casinos, Partner Re) et de multiples bruits (AMC Entertainment, GrubHub, Fincantieri) : ce qu’il faut savoir à la mi-mai.

Les nouveautés

Sur Euronext Paris

Société Française de Casinos (SFC) : l’OPA simplifiée au prix de 1,44 € ne verra pas le jour. Les contrats de cession d’un bloc de 50,05% du capital signés entre Circus Casino France et les principaux actionnaires de SFC annoncés fin décembre 2019 sont devenus caduques en raison de l’activation d’une condition suspensive. A savoir la fermeture des établissements exploités par le groupe pendant plus de 10 jours. Circus Casino France a informé de sa volonté de poursuivre ce projet d’acquisition, mais à de nouvelles conditions financières qui prennent en compte les conséquences de la crise sanitaire sur les activités et la performance du groupe. Aucun accord n’a été trouvé à ce stade. La cotation reprendra le 18 mai 2020.

PartnerRe : Covéa souhaite renégocier les termes de l’accord. « Au vu des conditions actuelles sans précédent et des importantes incertitudes pesant sur les perspectives économiques mondiales, Covéa a indiqué à Exor que le contexte ne permet pas de réaliser le projet d’acquisition de PartnerRe selon les termes initialement envisagés », a expliqué le groupe mutualiste. Le conseil d’administration d’Exor, holding de la famille Agnelli, prend acte que cet engagement qui portait sur un montant de 9 milliards de dollars ne sera pas honoré. Et d’ajouter : « Le conseil a réaffirmé sa conviction qu’une vente de PartnerRe à des conditions inférieures à celles établies dans le protocole d’accord ne reflétait pas la valeur de la société ».

Tours de table

Verimatrix : One Equity Partners flirte avec les 30%. Cette société de capital-investissement, spécialisée sur les secteurs de la santé et des technologies, a acquis la totalité des actions détenues par Jolt-Capital dans une transaction hors marché. Jolt-Capital avait investi dans Verimatrix en 2016 pour soutenir la transformation de la société en un éditeur de logiciels, passant notamment par la cession de son activité historique dans les semi-conducteurs à l’automne 2016. One Equity Partners (OEP), de son côté, a investi dans Verimatrix en janvier 2019, dans le cadre du financement de l’acquisition de Verimatrix, Inc. et est depuis un actionnaire de référence soutenant son développement et sa stratégie. Suite à cette transaction, OEP, via sa filiale OEP Inside B.V., a augmenté sa participation de 25,49% à 29,04% du capital.

A savoir

Arnaud Lagardère s’opposera à tout démantèlement de son groupe. L’assemblée générale « a donné son accord à la stratégie du groupe, à sa gouvernance, et aussi, à la commandite. Ceci dit, la commandite, ce n’est pas vraiment le sujet d’Amber. Leur sujet c’est de gagner de l’argent, le plus vite possible, en démantelant le groupe, affirme l’associé-commandité et gérant de Lagardère SCA, dans un entretien aux Echos. Pour arriver à cela, ils doivent prendre le contrôle et donc faire tomber la commandite. Ce groupe a été créé par mon père. Il porte mon nom. C’est ma vie, c’est mon combat et rien ne m’arrêtera pour sauvegarder l’intégrité de l’entreprise et de ses deux branches. Mon rêve, c’est de faire de nos deux métiers principaux, l’édition et le « travel retail », des numéros un mondiaux ». A ce titre, Arnaud Lagardère n’écarte pas une éventuelle reprise de Simon & Schuster.

Novares : Akwel dépose une offre de reprise. L’équipementier automobile Akwel (ex-MGI Coutier) a déposé le 13 mai 2020 auprès de l’étude d’administrateurs judiciaires FHB, une offre de reprise sous conditions suspensives du groupe Novares dont la holding a été placée en redressement judiciaire le 29 avril dernier par le Tribunal de Commerce de Nanterre. Ce dernier devrait, en principe, examiner les offres reçues et se prononcer fin mai sur un plan de continuation ou de cession. Pour Akwel, groupe familial indépendant, la mise en œuvre de ce projet s’inscrirait dans une perspective de long terme, avec l’objectif de construire un acteur équipementier de taille encore plus significative au service des constructeurs automobiles mondiaux.

Euronext : une force de frappe de 500 millions d’euros. A l’occasion de la publication de ses résultats pour le 1er trimestre 2020 (bénéfice net en hausse de 71,2%, à 96,1 millions d’euros), le principal opérateur paneuropéen a indiqué qu’il disposait de plus de 500 millions d’euros en vue d’éventuelles acquisitions. « Je ne m’attends à aucune pause dans les M&A [fusions-acquisitions] », a déclaré le directeur général du groupe, Stéphane Boujnah, lors d’une conférence téléphonique.

Bruits de marché

AMC Entertainment très entourée à la Bourse de New York. Après avoir gagné lundi près de 30%, l’action de la chaîne de salles de cinémas s’adjuge 9% sur la semaine, à 4,47 $, mais reste encore perdante de 38,2% depuis le début de l’année. Selon le Daily Mail, Amazon aurait exprimé son intérêt pour acquérir AMC Entertainment, même s’il n’est pas certain que des discussions soient toujours en cours, comme l’a précisé le journal. Le site Deadline.com  affirme, de son côté, que le géant du commerce électronique ne discute pas d’une potentielle acquisition de la chaîne de cinémas en difficultés.

GrubHub portée par la spéculation. A la Bourse de New York, l’action du groupe de livraisons de repas gagne 18,9% sur la semaine, à 55,69 $, portant sa capitalisation à 5,1 milliards de dollars. Selon l’agence Reuters, Uber serait en discussions avancées pour acquérir la société basée à Chicago dans le cadre d’une transaction en titres, confirmant des informations publiées par The Wall Street Journal. Cette fusion permettrait ainsi à Uber de devenir le leader de la livraison de repas aux Etats-Unis, en approchant les 55% de parts de marché, selon Wedbush Securities.

Fincantieri très travaillée à la Bourse de Milan. L’action du groupe industriel spécialisé dans la construction navale s’est adjugé 2,6% mercredi, à 0,702 €, portant sa capitalisation à 1 193 millions d’euros. Selon l’agence Reuters, qui cite des sources proches du dossier, le groupe allemand Thyssenkrupp étudierait plusieurs scénarios de stratégie pour ses activités de construction navale militaire, parmi lesquels celui d’un rapprochement – sous forme de coentreprise – avec l’italien Fincantieri en vue de constituer un champion national avec des concurrents allemands.

L’équipe du Journal des OPA vous souhaite un week-end aéré et vous remercie de votre fidélité.

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