OPA, OPE, fusions, rumeurs… La synthèse de la semaine. Le mois d’août démarre fort, avec une OPA simplifiée sur Filae (généalogie) et trois opérations d’envergure à l’étranger, dont une émanant d’un groupe français : OPA de Sanofi sur Translate Bio (médicaments à ARN messager), OPE de Square sur Afterpay (paiements différés) et OPA de Parker-Hannifin sur Meggitt (équipementier aéronautique).
Les nouveautés
Filae : projet d’OPA simplifiée de MyHeritage à 20,75 € par action. A la suite d’accords conclus entre les fondateurs et les actionnaires historiques de ce portail de généalogie, MyHeritage a acquis 90,91% du capital (avant de porter son contrôle à 94,06% avec l’annulation des actions auto-détenues). MyHeritage, via sa société mère TreeHouse Junior, déposera une offre publique d’achat simplifiée sur les actions Filae aux mains du public, à un prix unitaire de 20,75 €, suivie d’un retrait obligatoire, ce qui valorise Filae 34 millions d’euros. Ce prix fait ressortir une prime de 6,9% sur le dernier cours coté avant cette annonce et une prime de 59,6% par rapport au cours du 21 janvier 2021 avant l’annonce de l’offre de Trudaine Participations (Geneanet).
Sanofi lance une OPA amicale sur Translate Bio pour 3,2 milliards de dollars. Dans le cadre de l’ambition de Sanofi d’accélérer l’application de la technologie de l’ARN messager au développement d’agents thérapeutiques et de vaccins, l’entreprise a conclu un accord définitif avec Translate Bio, spécialisée dans le développement clinique de médicaments à ARN messager. Aux termes de cet accord, Sanofi lance une OPA au prix de 38 $ par action, soit une prime de 56% sur la moyenne des cours des 60 dernières séances. L’OPA devrait débuter dans le courant du mois. Sanofi prévoit de financer cette opération avec sa trésorerie disponible. Sous réserve des conditions usuelles, l’opération devrait être finalisée au troisième trimestre 2021.
Square lance une OPE amicale sur Afterpay. A la suite d’un accord conclu, la société de paiement électronique dirigée par Jack Dorsey (cofondateur de Twitter) va pouvoir acquérir le groupe australien Afterpay, spécialiste des paiements différés, pour une contrepartie de 29 milliards de dollars, créant ainsi un géant mondial des transactions en ligne. Aux termes de cet accord, les actionnaires d’Afterpay recevront 0,375 action de classe A Square pour chaque action Afterpay. Sur la base du cours de Square de 247,26 $ américains, le 30 juillet 2021, cette contrepartie valorise l’action Afterpay 126,21 $ australiens et fait ressortir une prime de 30,6% par rapport au dernier cours d’Afterpay. Après la réalisation de la transaction, les actionnaires d’Afterpay devraient détenir 18,5% du nouvel ensemble. La clôture de la transaction est attendue au premier trimestre 2022, sous réserve de la satisfaction des conditions usuelles.
Parker-Hannifin lance une OPA amicale sur Meggitt. A la suite d’un accord entre les deux sociétés, le conglomérat industriel américain va pouvoir prendre le contrôle de l’équipementier aéronautique britannique pour un montant de 6,3 milliards de livres. Pour chaque action Meggitt cotée à la Bourse de Londres, Parker-Hannifin offre 800 pence par action, ce qui représente une prime de 70,5% sur le dernier cours coté, le 30 juillet 2021, et une prime de 73,8% sur la moyenne des cours observée sur les six derniers mois. Meggitt, dont le siège social est situé à Coventry, au Royaume-Uni, a réalisé un chiffre d’affaires annuel d’environ 2,3 milliards de dollars en 2020. Parker-Hannifin s’est engagé à maintenir une forte présence au Royaume-Uni.
Les opérations en cours
SFL a réalisé les opérations relatives à l’évolution de son partenariat avec Predica. La société foncière a procédé au rachat suivi d’annulation d’une partie des titres SFL détenus par Predica. En outre, SFL a acquis l’intégralité des parts détenues par Predica dans les sociétés propriétaires des immeubles Washington Plaza, 106 Haussmann, Galerie des Champs-Elysées et 90 Champs-Elysées de SFL, en contrepartie du transfert au bénéfice de Predica de participations minoritaires dans les quatre sociétés propriétaires des immeubles #cloud.paris, Cézanne Saint-Honoré, 92 Champs-Elysées et 103 Grenelle. Le solde des actions SFL détenues par Predica a par ailleurs été apporté par Predica à Colonial en contrepartie d’actions Colonial selon une parité de 9,66 actions Colonial (coupon détaché) pour 1 action SFL (coupon détaché).
Sortie de cote
Baccarat : le retrait obligatoire interviendra le 11 août 2021 au prix de 190 € par action net de tout frais. Il portera sur 11.170 actions, représentant 1,34% du capital et Fortune Legend Limited (Tor Investment Management).
A savoir
Hopscotch Groupe : Reworld Media poursuit sa montée dans le capital. Par suite d’acquisitions en Bourse, le concert composé de M. Pascal Chevalier et de Reworld Media détient désormais 27,87% du capital et 19,43% des droits de vote de cette société. Les deux groupes cotés interviennent dans des univers complémentaires, les médias et l’événementiel, en partageant la même stratégie de digitalisation et de création de contenus dédiés à des communautés. Le concert a l’intention de poursuivre ses achats sous réserve des conditions de marché, mais sans prendre le contrôle de Hopscotch Groupe. Il a toutefois l’intention de demander la nomination d’une personne comme membre du conseil de surveillance.
La Société Générale n’anticipe pas de rapprochement d’envergure en Europe. « On constate quelques fusions à l’échelle domestique en Espagne, Italie. Mais une consolidation de plus grande ampleur dépend de multiples paramètres, et notamment de l’environnement politique et réglementaire. Nous en sommes loin », explique Frédéric Oudéa, directeur général de la banque au logo rouge et noir, dans un entretien au journal Les Echos. Et, s’agissant de la menace des fintechs, présentes notamment dans les paiements électroniques, Frédéric Oudéa se veut rassurant. « Quel est l’intérêt pour ces acteurs de racheter une banque ? Quel est l’intérêt pour un acteur peu régulé d’acquérir un acteur très régulé ? Etre un établissement bancaire, cela engendre des contraintes fortes […] Je ne pense pas du tout que ce soit une véritable menace ».
Bruits de marché
Atos très recherchée sur Euronext Paris. Après avoir reconduit ses cours de la veille, l’action de ce leader de la transformation numérique s’est subitement envolée vendredi, à 15h30, pour terminer à 43,34 €, en hausse de 10,9%, réduisant sa moins-value à 42% depuis le début de l’année. A l’origine de ce regain d’intérêt, on trouve un article du site DealReporter, relayé par l’agence Bloomberg, selon lequel Atos ferait l’objet d’une marque d’intérêt de la part de certains fonds d’investissement parmi lesquels Cinven, KKR, Advent et Bain. Atos n’a pas souhaité faire de commentaire.
L’équipe du Journal des OPA vous souhaite un week-end sans contrainte et vous remercie de votre fidélité.
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