Fusions & acquisitions : le prix d’acquisition des PME non cotées se replie

Au 1er trimestre 2023, l’Argos Index est en baisse limitée de 2%, à 9,7 fois l’excédent brut d’exploitation (Ebitda), mais atteint son plus bas depuis le 1er semestre 2020. Cet indice, développé par Argos Wityu et Epsilon Research, mesure depuis 2006 l’évolution des valorisations des PME non cotées de la zone euro ayant fait l’objet d’une prise de participation majoritaire au cours des 6 derniers mois. A noter que l’écart entre les multiples du « upper mid-market » et du « lower mid-market » reste à un niveau record de 5 fois l’Ebitda, tandis que la part des multiples inférieurs à 7 fois l’Ebitda et supérieurs à 15 fois l’Ebitda est en augmentation, représentant 38% des transactions.

EY publie les résultats du 14e Observatoire des offres publiques

« L’année 2022 a été marquée par un contexte économique dégradé lié au conflit en Ukraine, générant une hausse de l’inflation et un resserrement de la politique monétaire. Néanmoins, le nombre d’offres publiques reste relativement élevé avec 32 opérations, niveau en ligne avec la moyenne des dix dernières années », constatent Julie Madjour et Rudy Cohen Scali, associés EY, Strategy & Transactions. Voici les principales conclusions de cette étude :

  • Nombre d’offres : 32 offres publiques ont été déclarées conformes par l’AMF en 2022, contre 43 en 2021. 2022 reste cependant une année dynamique, l’année 2021 ayant été une année record depuis 5 ans en termes de nombre d’opérations.
  • Montant des opérations : après avoir atteint en 2021 5,8 milliards d’euros, le montant de capital acquis suite aux opérations clôturées en 2022 s’élève à 16,2 milliards d’euros.
  • Retraits de cote suite à des offres publiques : au total, 21 sociétés ont été retirées de la cote des marchés Euronext Paris en 2022 suite à des offres publiques (25 retraits en 2021). Ainsi, environ deux tiers des offres publiques ont fait l’objet d’un retrait de cote.
  • Primes offertes : la prime médiane offerte aux détenteurs d’actions est de 30,5% par rapport au dernier cours de bourse avant annonce de l’opération, globalement stable par rapport à 2021 (31,7%).

L’AMF met en garde les actionnaires vis-à-vis des sociétés ayant recours à des financements dilutifs

L’Autorité des marchés financiers a constaté ces dernières années une recrudescence des signalements et des réclamations émanant de particuliers (plus de 250 en 2021 soit une hausse de 232% par rapport à 2020 et déjà plus de 200 en 2022) ayant perdu une partie significative de leur investissement dans des sociétés cotées ayant recours à des financements sous forme d’equity lines ou d’OCABSA (obligation convertible en actions avec bon de souscription d’actions).

A la recherche de financements en fonds propres, certaines sociétés cotées peuvent recourir à des financements consistant en des augmentations de capital réservées libérées en plusieurs fois et étalées dans le temps au profit d’un investisseur financier qui n’a pas vocation à rester durablement actionnaire.

Pour chaque société appartenant à un échantillon de 69 entreprises, l’AMF a analysé différents indicateurs, parmi lesquels l’évolution du cours entre la première opération de financement dilutif identifiée et le 31 décembre 2021. Il ressort les constats suivants : 57 sociétés, soit 83% de l’échantillon, ont vu leur cours évoluer à la baisse, avec un recul moyen de 72% ; le cours de 20 d’entre elles, soit 29% de l’échantillon, a perdu plus de 90% ; seulement 12 sociétés, soit 17% de l’échantillon, ont vu leur cours progresser.

L’étude montre également que les émetteurs dont le cours s’est le plus déprécié ont multiplié les opérations portant sur leur capital, telles que les opérations de regroupement d’actions et de réduction de la valeur nominale.

Forte de ces constats, l’AMF met en garde les épargnants vis-à-vis des risques spécifiques associés aux investissements dans des sociétés ayant recours à ce type de financement et notamment le risque particulièrement élevé de perte du capital investi.

Fusions & acquisitions : le prix d’acquisition des PME non cotées

Fusions & acquisitions : le prix d’acquisition des PME non cotées européennes poursuit sa correction, mais reste à un haut niveau. Au 4e trimestre 2021, l’Argos Index poursuit la correction amorcée au 3e trimestre à 10 fois l’excédent brut d’exploitation (Ebitda). Ce niveau, qui reste élevé, correspond à la moyenne des cinq dernières années (2017-2021). La baisse de l’indice traduit les inquiétudes des acteurs économiques sur les conséquences des vagues successives de Covid, la désorganisation des chaînes de valeur, l’envolée des prix de l’énergie et des matières premières et les perspectives d’une reprise de l’inflation, explique Argos Wityu.  A noter : l’écart de multiples entre les secteurs Tech-Santé et Industrie-Service est très marqué, à plus de 4 fois l’Ebitda en moyenne.

Fusions et acquisitions : les trois leviers de la réussite

Dans son dernier rapport annuel sur les fusions-acquisitions, le cabinet de conseil international Bain & Company analyse les trois leviers principaux de réussite d’une opération.

La rétention des talents : un facteur clé

Pour les spécialistes des fusions-acquisitions, la rétention des talents est le principal levier de succès, explique Bain & Company. À tout moment, une opération de fusion-acquisition peut susciter de l’inquiétude chez les collaborateurs. Ils peuvent alors envisager d’autres options et accepter un poste dans une autre entreprise. Un risque d’autant plus avéré que le marché du travail est aujourd’hui en pleine effervescence.

À titre d’exemple, dans le secteur de la Tech, plus de 75% des cadres dirigeants estiment que garder les talents est aujourd’hui plus difficile qu’il y a trois ans. Deux raisons à cela : l’incertitude de nombreux collaborateurs quant à leur rôle dans la future organisation et les alternatives attrayantes offertes par le marché du travail. Pour réussir à fidéliser les talents, les entreprises doivent être proactives, aussi bien à l’étape de due diligence qu’à celle de l’intégration. Pour mobiliser les collaborateurs, il s’agit donc de donner une vision solide et convaincante de l’avenir.

Autre levier de réussite : l’ESG

De plus en plus, les critères ESG sont des marqueurs de performance d’une entreprise, ajoute Bain & Company. Pour autant, seuls 11% des responsables de fusion-acquisition considèrent régulièrement les critères ESG dans une négociation. Mais 65% espèrent que, dans leur entreprise, l’accent sera mis sur l’ESG.

Dans le secteur des biens de consommation, par exemple, 68% des dirigeants considèrent l’ESG comme un moyen de gagner des parts de marché, d’améliorer leur image de marque et d’attirer des clients. Dans le secteur de l’énergie, les transactions liées vers la transition énergétique représentaient, en 2021, environ 20% de toutes les opérations supérieures à 1 milliard de dollars. D’après la nouvelle étude de Bain, pour rendre les actifs existants plus verts, les entreprises du secteur de l’énergie, en 2022, recourront encore plus aux fusions-acquisitions.

Plus qu’un élément parmi d’autres de la checklist à contrôler lors du processus de fusion-acquisition, l’ESG doit devenir central dans les transactions. Plusieurs modalités sont possibles : une acquisition peut être motivée par l’ESG et s’appuyer sur une thèse ESG ; ou, motivée par d’autres éléments, l’acquisition se fait en ayant à l’esprit les considérations ESG. À terme, pour être performant, plusieurs actions seront nécessaires : lier la stratégie ESG de l’entreprise à la stratégie de fusion-acquisition, intégrer la durabilité dans chaque thèse de transaction et faire de l’ESG un facteur clé de la valeur d’une transaction.

Le renforcement de la réglementation : un enjeu à intégrer

Aux États-Unis, en Europe occidentale et en Chine, l’application accrue des lois antitrust, combinée aux préoccupations croissantes en matière de sécurité nationale, oblige les dirigeants d’entreprise à s’interroger, dans de nombreux cas, sur les chances de réalisation de la transaction. Pour preuve, en 2021, plusieurs accords, pourtant très médiatisés, ont été abandonnés en raison de l’opposition du gouvernement. Or cette surveillance de la part des États devrait s’intensifier en 2022.

2021 a apporté de nouvelles donnes géopolitiques, avec, notamment, des mesures répressives de la Chine à l’égard des grandes entreprises. Cependant, malgré sa réglementation renforcée, ce pays reste un marché stratégique pour la croissance. Pour réussir sur le marché chinois, les acheteurs doivent réévaluer leurs attentes, prévoir des délais d’approbation plus longs, se préparer à de plus grandes exigences en matière de diffusion de l’information et résoudre les enjeux d’antitrust et de sécurité des données. De plus, les multinationales doivent gérer de manière séparée du reste, leurs activités en Chine et ajouter des opérations spécifiques à la Chine lorsqu’elles cherchent à y acquérir une entreprise.


Le treizième Observatoire des offres publiques d’Ernst & Young

Le treizième Observatoire des offres publiques d’Ernst & Young met en avant la forte dynamique des opérations financières l’an dernier, malgré la poursuite de la crise sanitaire. Le cabinet de conseil a recensé plus d’une quarantaine d’offres publiques l’an dernier à la Bourse de Paris. Même si 2022 s’ouvre sur davantage d’incertitudes, avec la hausse de l’inflation et les perspectives de resserrement monétaire, les opérations financières devraient se poursuivre à un bon rythme. Les liquidités restent abondantes chez les acteurs du capital-investissement, et de nombreuses petites valeurs apparaissent sous-valorisées par rapport à leurs perspectives de développement. Pour en savoir plus.

Offres publiques : des primes de près de 40% en moyenne !

Offres publiques : des primes de près de 40% en moyenne ! En dépit des différentes vagues épidémiques, les opérations de rapprochement se sont multipliées tout au long de l’année 2021. Avec 41 offres publiques déposées auprès de l’Autorité des marchés financiers (et 4 en attente de dépôt), quasiment toutes en cash, 2021 s’affiche comme un très bon millésime. Dans le détail, on recense vingt-neuf OPA (dont vingt-six selon la procédure simplifiée), neuf offres de retrait (OPR), une offre d’échange (OPE), une offre mixte (OPM) et une offre de rachat d’actions (OPRA).

Tiercé gagnant : santé, technologie et numérique

Tous les compartiments d’Euronext Paris ont été visés (A, B, C et Euronext Growth), même celui des valeurs radiées du marché réglementé (Financière Agache, LV Group). Et aucun secteur n’a échappé aux grandes manœuvres, toujours favorisées par des conditions de financement historiquement attractives. Néanmoins, la santé (SuperSonic Imagine, EOS Imaging, Genkyotex, Voluntis), la technologie (Microwave Vision, NHOA, Envea), les solutions logicielles (Dalet, IGE+XAO, Prodware, Visiodent, Itesoft) et les services du numérique (Artefact, Devoteam, SQLI) restent des terrains particulièrement fertiles.

Une fois n’est pas coutume, la Place de Paris a été le théâtre d’une OPA hostile et non des moindres, celle de Veolia Environnement sur Suez. Celle-ci est toutefois devenue « amicale », à la faveur d’un accord de rapprochement, conclu le 14 mai 2021, et d’un relèvement du prix de l’offre (+13,9%). Pour éviter d’ailleurs toute contestation, M14 (société contrôlée par M. Bourrelier et sa famille) a d’ailleurs relevé le prix de son OPR sur Bourrelier Group de 6,5%, Unibel celui de son OPR sur Bel de 25% et le tandem Vinci Concessions-Eiffage celui de son OPA simplifiée sur la SMTPC de 17,4%.

Natixis, un prix d’offre contesté

En revanche, pour son OPA simplifiée sur Natixis, BPCE est resté inflexible aux arguments présentés par des actionnaires minoritaires. Ces derniers faisaient valoir que le prix de l’offre (4 € par action) était inférieur aux cours historiques de Natixis, notamment son cours d’introduction en Bourse en 2006 (19,55 €), inférieur à l’actif net comptable de Natixis au 31 décembre 2020 (5,40 €) et inférieur à la valeur de la participation de Natixis dans les comptes sociaux de BPCE (5,30 €).

L’AMF a également pris connaissance de ces arguments, mais a donné son feu vert à l’offre. Selon elle, « la référence à l’introduction de la société sur le marché réglementé est trop ancienne et, par conséquent, inopérante ». Ensuite, « la valeur d’utilité de Natixis inscrite dans les comptes de BPCE repose sur des paramètres, tenant compte de la situation spécifique de BPCE, lesquels sont différents de ceux retenus dans le cadre d’une valorisation de Natixis ». Enfin, « s’agissant de la référence à l’actif net comptable, celle-ci doit être relativisée en raison des contraintes réglementaires et du fait que la rentabilité des capitaux propres est inférieure au rendement attendu par les investisseurs ».

Une prorogation très surprenante

Fait rarissime : l’OPA, qui devait se terminer le 1er juillet 2021, a été prorogée in extremis pour une durée de six jours de Bourse, soit jusqu’au vendredi 9 juillet 2021 inclus. « Une part du capital de Natixis (et donc du flottant résiduel) est détenue par des fonds indiciels qui n’ont pas été en mesure de décider l’apport à l’offre tant que BPCE n’avait pas franchi le seuil de détention de 85% », expliquait alors la banque mutualiste. « La prolongation de la durée de l’offre vise à permettre notamment à ces fonds indiciels de prendre leur décision en tenant compte du niveau de détention atteint par BPCE à ce jour ». Ce faisant, BPCE a pu franchir le seuil de 90% et procéder, le 21 juillet, au retrait obligatoire.

A cet égard, plusieurs sociétés, qui n’avaient pas réussi à obtenir ce seuil fatidique des 90% pour retirer le titre de la cote lors d’une précédente opération, sont revenus à la charge en 2021, en proposant un prix beaucoup plus attractif. Ce fut le cas notamment pour XPO Logistics Europe (avec un prix en hausse de 44,8% par rapport à la précédente offre), Devoteam (+71,9%) et IGE+XAO (+97%).

Des primes offertes appréciables

En dépit des vagues haussières qui ont porté le marché à son plus haut niveau historique, les primes offertes se sont révélées très appréciables, en s’élevant en moyenne à 38,4% sur la base du dernier cours avant l’annonce et de 41,1% sur la moyenne des trois derniers mois. Au palmarès des plus belles primes, on trouve Ivalis (+137,9%), Voluntis (+110,1%), Suez (98,7%), en retenant le cours au 30 juillet 2020, dernière séance avant l’annonce d’Engie sur la revue stratégique de ses actifs, et Idsud (+95%).

Une seule décote est à déplorer : celle sur NHOA (ex-Engie EPS). A l’issue de son offre au prix de 17,10 € par action, Taiwan Cement n’a d’ailleurs porté son contrôle qu’à hauteur de 65,15% dans le capital de cette société spécialisée dans les systèmes de stockage d’énergie et les micro-réseaux. Comme quoi la prime n’est pas un paramètre à négliger.

Vive concurrence pour les banques et les experts indépendants

En matière de mandat, la concurrence a de nouveau été rude tant pour les établissements présentateurs que pour les experts indépendants. BNP Paribas (avec Portzamparc) s’est toutefois distinguée cette année, en étant présente dans sept opérations, suivie de Crédit Agricole Corporate and Investment Bank (six) et Société Générale (six).

Du côté des experts indépendants, dont le rapport – très attendu – permet d’apprécier les conditions financières d’une offre publique, le cabinet Finexsi monte sur la première marche du podium avec dix opérations, suivie de Crowe HAF (cinq), en deuxième position. La troisième place est partagée par quatre cabinets qui ont tous mené quatre expertises sur des sociétés cotées durant l’année écoulée : A2EF, Accuracy, BM&A et Ledouble.

Palmarès des experts indépendants 2021

  • 1ère place (10 opérations) : Finexsi

Par ordre chronologique : Dalet (OPAS de Dalet Holding), Suez (OPA de Veolia Environnement), Bourrelier Group (OPR de M14), Tarkett (OPAS de Tarkett Participation), Société Foncière Lyonnaise (OPMS de Colonial), Genkyotex (OPR de Calliditas Therapeutics), Bel (OPR d’Unibel), Prodware (OPA de Phast Invest), SQLI (OPAS de DBAY Advisors) et LV Group (OPR de LVMH).

  • 2e place (5 opérations) : Crowe HAF

Par ordre chronologique : SuperSonic Imagine (OPAS de Hologic Hub), Media 6 (OPAS de Vasco), Eurogerm (OPAS de Novagerm), S.T. Dupont (OPAS de D and D International) et Fauvet-Girel (OPAS d’Advanced Biological Laboratories).

  • 3e place ex-aequo (4 opérations) : A2EF, Accuracy, BM&A et Ledouble

A2EF : Financière Agache (OPR d’Agache Placements), Idsud (OPRA), NHOA (OPAS de Taiwan Cement Europe Holdings) et Filae (OPAS de TreeHouse Junior).

Accuracy : La Foncière Verte (OPR de PH Finance), Sofibus Patrimoine (OPAS de Segro France), EOS Imaging (OPA d’Alphatec Holdings) et Artefact (OPAS de BidSky).

BM&A : Iliad (OPAS de HoldCo), Ivalis (OPAS de RGIS Spécialistes en Inventaire), Visiodent (OPR de Groupe Visiodent et Hivista) et SMTPC (OPAS de Vinci Concessions et Eiffage).

Ledouble : Natixis (OPAS de BPCE), XPO Logistics Europe (XPO Logistics UK), Baccarat (OPAS de Fortune Legend Limited) et Europcar Mobility Group (Green Mobility Holding).

Pour consulter toutes les opérations de l’année : Bilan OPA 2021

Gérard Blandin

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2021 !

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2021 ! Sociétés cibles, acquéreurs, prix et nature de l’offre publique, primes offertes sur le dernier cours ou sur la moyenne des cours des trois derniers mois avant l’annonce de l’opération, noms des établissements présentateurs et des experts indépendants, etc.  Le Journal des OPA donnera en exclusivité tous ces éléments, vendredi 21 janvier, dans un document récapitulatif qui sera réservé aux membres recevant les alertes du Journal des OPA.

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2021 !

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2021 ! Sociétés cibles, acquéreurs, prix et nature de l’offre publique, primes offertes sur le dernier cours ou sur la moyenne des cours des trois derniers mois avant l’annonce de l’opération, noms des établissements présentateurs et des experts indépendants, etc.  Le Journal des OPA donnera en exclusivité tous ces éléments dans un document récapitulatif qui sera réservé aux membres recevant les alertes du Journal des OPA.

Les Français plus ouverts aux actions selon le baromètre de l’épargne de l’AMF

Les Français plus ouverts aux actions selon le baromètre de l’épargne de l’AMF. Pour la première fois en cinq ans, la proportion des Français refusant « tout risque sur leurs placements tout en sachant que la rémunération restera faible » passe sous le seuil des 50% et tombe à 43% (en recul de 7 points en un an). Chez les moins de 35 ans, cette proportion est encore plus faible et s’élève à 36%. Parallèlement, 39% des Français acceptent « un peu de risque dans l’espoir d’avoir une meilleure rémunération que les placements sans risque », contre 34% les quatre années précédentes. La proportion grimpe à 42% chez les moins de 35 ans.

Si la majorité des Français continue de considérer les placements en actions comme « réservés à des gens qui s’y connaissent suffisamment » (69% sont d’accord) et « trop risqués » (61%), plusieurs indicateurs montrent une perception générale moins négative : par exemple, les personnes considérant que les placements en actions « ne rapportent rien au final » ne sont plus que 20%, contre 30% en 2017. Les intentions d’investir en actions enregistrent une nette progression ces dernières années. Ainsi, 35% des Français déclarent avoir l’intention de placer en actions à plus ou moins long terme, contre 28% en 2019. La proportion s’élève à 49% chez les moins de 35 ans et même à 58% chez les moins de 25 ans.

Fusions & acquisitions : le prix d’achat des PME non cotées reste à un niveau élevé

Fusions & acquisitions : le prix d’achat des PME non cotées reste à un niveau élevé. Après une succession de records historiques sur les trois derniers trimestres, l’indice Argos est en baisse au 3e trimestre 2021 à 11 fois l’Ebitda (excédent brut d’exploitation), mais reste à des niveaux élevés. Pour Argos Wityu et Epsilon Research, à l’origine de cet indice qui reflète l’évolution des valorisations des PME non cotées de la zone euro ayant fait l’objet d’une prise de participation majoritaire, ce chiffre s’explique par plusieurs facteurs.

On note un repli des prix payés par les fonds d’investissement. Les multiples payés par les fonds marquent un net recul à 11,3 fois l’Ebitda, après les records des trois trimestres précédents. Cette baisse est liée à la réduction de la part des opérations centrées sur la santé et la technologie. Les prix payés restent néanmoins élevés, légèrement supérieurs à ceux payés par les industriels. Ils sont portés par les conditions exceptionnelles de financement, le stock de capital à investir et une forte concurrence sur les actifs de qualité. Ainsi, la part des opérations réalisées à des multiples supérieurs à 15 fois l’Ebitda reste élevée au 3e trimestre 2021 pour représenter un quart des opérations analysées.

Les sociétés cotées ensuite ont été très actives. Les multiples payés par les acquéreurs stratégiques restent à un niveau élevé au 3e trimestre, à 10,9 fois l’Ebitda, tirés par les multiples payés par les grandes sociétés cotées. En ligne avec le 1er semestre, ces dernières ont représenté 78% des acquéreurs stratégiques ce trimestre, un niveau record depuis la création de l’indice Argos. Elles bénéficient de la hausse continue des marchés actions et du niveau de leurs propres multiples. Outre les conditions économiques et de financement favorables, leur activité M&A est aussi portée par des changements structurels qui les poussent à des acquisitions structurantes.

L’évolution de l’activité M&A mid-market reste néanmoins contrastée. Par rapport au trimestre précédent, l’activité se stabilise en volume et baisse en valeur. La reprise du mid-market européen est plus progressive que celle du large-cap européen ou même que celle du mid-cap américain. Les opérations sont plus complexes en raison de la situation atypique et instable créée par la crise du Covid et de la forte reprise qui rendent les prix plus difficiles à fixer. En tout état de cause, la taille moyenne des opérations mid-market reste élevée ce trimestre, autour de 120 millions d’euros.

L’AMF décerne son prix 2021 du jeune chercheur en économie à Paul Karehnke

L’AMF décerne son prix 2021 du jeune chercheur en économie à Paul Karehnke, professeur associé de finance à l’ESCP Business School. Le lauréat recevra officiellement son prix lors de la réunion du Conseil scientifique de l’AMF en janvier 2022 au cours de laquelle il présentera ses travaux de recherche aux membres du Conseil. D’un montant de 5 000 euros, le prix AMF du « Jeune chercheur » récompense les travaux de chercheurs âgés de moins de 35 ans sur des thèmes économiques et financiers présentant un intérêt pour le régulateur de marché. Les recherches de Paul Karehnke portent notamment sur l’évaluation d’actifs, la finance comportementale et la théorie de la décision. Avant de rejoindre l’ESCP en 2018, il a été maître de conférences à l’Université de New South Wales à Sydney. Il a obtenu un doctorat en finance de l’Université Paris-Dauphine et de l’Université de Tilburg en 2014.

Investisseurs particuliers actifs : les vendeurs l’emportent

Investisseurs particuliers actifs : les vendeurs l’emportent. Au 2e trimestre 2021, 934.000 particuliers ont réalisé au moins un achat ou une vente sur des actions, dont 181.000 d’entre eux ayant uniquement vendu un titre dans le cadre d’une offre publique, selon les données de l’AMF. Aussi le nombre de vendeurs d’actions (706.000, dont 181.000 ayant vendu uniquement un titre) a été supérieur au nombre d’acheteurs d’actions (585.000, dont 55.000 « nouveaux » investisseurs qui n’avaient pas encore réalisé de transaction à l’achat depuis le 1er janvier 2018).

Le nombre de transactions effectuées par des particuliers en France sur des actions admises aux négociations en Europe a diminué par rapport aux deux trimestres précédents, à 13,3 millions, tout en se situant à un niveau élevé par rapport aux années précédentes (14,85 millions par trimestre en moyenne en 2020 et 6,17 millions par trimestre en moyenne les deux années précédentes).. Pour accéder au Tableau de bord de l’AMF.

La France reste une destination attrayante pour les fusions & acquisitions

La France reste une destination attrayante pour les fusions & acquisitions. Le Centre de Recherche sur les fusions et acquisitions de la Business School (anciennement Cass Business School) vient de publier son dernier classement d’attractivité des fusions et acquisitions (MAAIS) dans le monde. Ce rapport annuel note les pays du monde entier en fonction de leur capacité à attirer et à maintenir les activités de M&A nationales et internationales. Les notes finales pour chaque pays sont calculées principalement sur les résultats de l’indice, mais aussi sur le volume réel de transactions au cours de l’année.

« Le résultat de l’indice d’attractivité des fusions et acquisitions donne un aperçu de l’endroit où les investissements se concentrent le plus et nous aide à prévoir les tendances régionales sur la base des facteurs infrastructurels, technologiques, ESG (Economic, Social and Corporate Governance), réglementaires et politiques, économiques et financiers et socio-économiques, associés à des données exhaustives sur les transactions », souligne Naaguesh Appadu, chercheur à la Business School (anciennement Cass) et co-auteur principal du rapport.

Selon lui, les points clés du dernier rapport sont les suivants :

  • La France a gagné une place et se classe actuellement au septième rang du classement général de l’indice. Le gouvernement français a amorcé plusieurs réformes importantes telles que le changement climatique où la baisse du chômage, ce qui n’est pas négligeable. Les points forts de la France sont ses infrastructures et ses actifs, suivis des facteurs réglementaires et politiques. Les réformes ont été ralenties par le mouvement des gilets jaunes et les puissants syndicats, ce qui pourrait rendre difficile leur ratification.
  • L’Allemagne, actuellement classée troisième dans la liste globale, se classe à la première place parmi les pays européens. Malgré toutes les incertitudes du Brexit et du Covid-19, l’Allemagne a gagné deux places dans le classement général grâce à la stabilité de ses facteurs réglementaires et politiques ainsi que ses infrastructures et actifs.
  • Malgré le Brexit, le Royaume-Uni occupe la troisième place en matière de volume de transactions ainsi qu’en valeur de transactions derrière les États-Unis et la Chine, montrant la résilience de son infrastructure financière pour continuer à attirer les investissements étrangers. Selon les données recueillies, cela est en grande partie dû à ses forces perçues en matière d’infrastructures et d’actifs ainsi que de compétences technologiques. Il convient également de mentionner que le Royaume-Uni a perdu quatre places en cinq ans. L’incertitude entourant le vote sur le Brexit et les négociations qui ont suivi ont sans aucun doute eu un impact sur ce déclin progressif, et il sera intéressant de continuer à surveiller cela en conjonction avec l’impact du coronavirus et l’introduction probable du projet de loi sur les valeurs mobilières et les investissements nationaux qui augmentera les pouvoirs de veto.
  • Au cours de l’année dernière, l’Italie a perdu trois places (et 23 places sur une période de cinq ans) et sans surprise est actuellement classée 36e sur la liste globale de l’indice, en raison de facteurs réglementaires et politiques et des dépenses publiques, ainsi que d’une baisse de 18% du volume des fusions et acquisitions par rapport à l’année dernière. On s’attend à ce que l’économie italienne se contracte, ce qui pourrait également affecter davantage ses activités de M&A à court terme.
  • Les États-Unis et Singapour conservent leurs première et deuxième places respectives grâce à la bonne performance continue des infrastructures et des actifs.
  • L’Arabie Saoudite gagne 20 places et entre dans le top 30 grâce à l’amélioration de ses performances socio-économiques selon les données de la Banque mondiale.
  • L’Islande gagne 13 places pour atteindre la 32e place, en grande partie grâce à son score dans l’indice ESG (Economic, Social and Corporate Governance).
  • Le Brésil perd 12 places au niveau mondial, notamment en raison de ses mauvaises performances réglementaires et politiques au cours de l’année écoulée.

Le modèle de score de l’indice d’attractivité des fusions et acquisitions a été lancé pour la première fois sous la forme d’un article revu par des pairs en 2009, au lendemain de la crise financière mondiale, et est mis à jour chaque année avec de nouvelles informations afin de refléter les événements et l’activité au niveau mondial. Au total, 148 pays sont évalués dans le rapport de cette année.

Fiscalité des placements : un guide de référence !

Fiscalité des placements : un guide de référence ! La nouvelle édition de cet ouvrage, rédigé par l’un des grands noms de la fiscalité du patrimoine, traite de toutes les formes d’épargne et de placement sous l’angle de tous les impôts avec une approche résolument pragmatique.

La fiscalité du patrimoine est en effet marquée par une instabilité et une complexité croissantes. Mise en place du dispositif « MaPrimeRénov » en lieu et place du crédit d’impôt en faveur de la transition énergétique, reconduction du dispositif « Pinel » mais avec une réduction d’impôt évolutive pour les investissements réalisés en 2023-2024, nouvelle exonération fiscale pour les dons familiaux en espèces… l’année 2021 compte de nouvelles mesures susceptibles d’influer sur ses décisions en matière patrimoniale.

Dans cet environnement changeant, il est donc important de pouvoir disposer d’un état des lieux clair, précis et centré sur les préoccupations essentielles des investisseurs. Telle est la vocation et l’ambition de ce guide fiscal du patrimoine qui suit, pour cette 21e édition enrichie, la même méthodologie, avec une optique résolument opérationnelle.

Toutes les formes de placement sont ainsi tour à tour examinées : valeurs mobilières, assurance vie, immobilier résidentiel et commercial, systèmes facultatifs de retraite, objets d’art, propriétés forestières, etc. Et, pour chacune d’elles, sont indiqués les différents impôts applicables : frais d’acquisition, impôt sur le revenu, impôts sur les plus-values, IFI, droits de succession, sans oublier, le cas échéant, les impôts locaux.

Cette approche pragmatique, avec un index alphabétique détaillé, permet à l’investisseur d’accéder très rapidement aux renseignements dont il a besoin, mais aussi d’opérer les choix les plus judicieux en fonction de ses problématiques patrimoniales propres.

« La fiscalité de tous vos placements », par Fabrice de Longevialle, Éditions Revue Fiduciaire. 361 pages, 36 €.

En 2020, 29 transactions ont été empêchées par les autorités de concurrence dans le monde

En 2020, 29 transactions ont été empêchées par les autorités de concurrence dans le monde, soit 11 de moins qu’en 2019, selon le rapport du cabinet Allen & Overy sur les tendances globales en matière de contrôle des concentrations. La baisse du nombre de transactions interdites ou abandonnées au cours de l’année 2020 ne permet pas de conclure à une remise en question de la sévérité des autorités par rapport aux années précédentes. En effet, ce constat est principalement dû à la baisse du nombre total de deals générée par la pandémie, et non à un changement de doctrine des autorités, qui continuent de vouloir encadrer plus strictement ces transactions dans la continuité de la décennie précédente, comme le révèle le rapport « Global Trends in Merger Control Enforcement » publié par Allen & Overy reposant sur l’analyse de 26 juridictions dans le monde. En résumé :

  • 9 fusions ont été interdites et 20 ont été abandonnées, soit une baisse de 28% par rapport à 2019. Cette baisse s’explique par le contexte économique lié à la pandémie et non par un changement de doctrine des autorités.
  • 53 millions d’euros d’amendes ont été infligées, soit près de 92 millions d’euros de moins qu’en 2019.
  • Les secteurs les plus touchés sont les sciences de la vie (22%) ainsi que les biens de consommation et la vente au détail (20%). Le secteur des transports, qui ne représentait que 2% du total des deals M&A en 2020, représentait pourtant 9% des interventions antitrusts. Le secteur du numérique, quant à lui, a été particulièrement ciblé par les autorités de concurrence qui ont mis en place de nouvelles réglementations.
  • Les États-Unis et le Royaume-Uni ont chacun empêché 7 transactions en 2020, la France seulement 3, dont sa première décision d’interdiction dans l’acquisition de Casino par Leclerc et Soditroy.
  • 137 opérations ont fait l’objet de mesures correctives, qu’elles soient structurelles, comportementales ou hybrides, soit seulement 6 de moins qu’en 2019.

La valeur des fusions-acquisitions est en plein essor

La valeur des fusions-acquisitions est en plein essor. Malgré l’incertitude provoquée par la crise sanitaire, l’activité de fusion-acquisition a connu un rebond dans la deuxième moitié de l’année 2020, selon la dernière étude Global M&A Industry Trends du cabinet de conseil et d’audit PwC réalisée sur les transactions dans le monde entier.

L’activité de transactions à l’international a fait un bond par rapport aux six premiers mois de l’année 2020, avec une augmentation de 18% en volume et de 94% en valeur au total, deux chiffres également en hausse en glissement annuel. La progression en valeur des transactions sur la période s’explique en partie par une augmentation des mega deals (5 milliards de dollars et plus). Au total, 56 opérations de ce type ont été annoncées au deuxième semestre, contre 27 au premier semestre.

Les secteurs de la tech et des télécoms ont enregistré la croissance la plus forte en valeur comme en volume au cours du semestre : le premier affiche +34% en volume et +118% en valeur, et le second +15% en volume et près de 300% en valeur grâce à trois mega deals. Sur le plan géographique, entre le premier et le deuxième semestre 2020, les transactions ont augmenté en volume de 20% sur le continent américain et de 17% dans la zone EMEA comme en Asie-Pacifique. C’est outre-Atlantique que la croissance des transactions est la plus forte en valeur (supérieure à 200%), principalement grâce à plusieurs mega deals réalisés au cours de la période.

La crise sanitaire accélère la course aux actifs numériques et technologiques ainsi que les fusions-acquisitions dans ce domaine. Ces actifs très demandés ont atteint des valorisations élevées et engendré une concurrence importante, stimulée par des facteurs tels que les faibles taux d’intérêt, la volonté d’acquérir des activités numériques ou technologiques innovantes, et l’abondance de capitaux disponibles pour les entreprises (plus de 7.600 Md$ de trésorerie et de valeurs mobilières de placement) et les acteurs du capital-investissement (1.700 Md$).

En revanche, les actifs appartenant aux secteurs les plus durement touchés par la pandémie provoquent des changements structurels, à l’image de l’industrie manufacturière ou ceux influencés par des facteurs de transformation, comme l’objectif de neutralité carbone. Si la viabilité de leur modèle économique se trouve menacée, les entreprises pourront opter en urgence pour la fusion-acquisition ou la restructuration afin de préserver leur valeur.

Les équipes de fusion-acquisition élargissent le spectre de leur évaluation. Elles scrutent de plus en plus de nouvelles sources de création de valeur – les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ainsi que la cyber-intelligence en premier lieu – et les intègrent à leur processus décisionnel et à leur travail de due diligence, dans l’optique de protéger et de maximiser les rendements dans un contexte de valorisations élevées et de forte demande.

Ces six derniers mois ont été marqués par le recours fréquent aux SPAC (special purpose acquisition companies) pour regrouper les capitaux des investisseurs en vue de réaliser des acquisitions dans un marché des introductions en Bourse très dynamique. En 2020, les SPAC ont levé près de 70 milliards de dollars, représentant plus de la moitié des entrées en Bourse outre-Atlantique. Les sociétés de capital-investissement qui jugent utile cette source alternative de financement, ont joué un rôle décisif dans le récent boom des SPAC. L’activité de ces SPAC devrait s’intensifier en 2021, notamment pour des actifs comme les infrastructures de charge des véhicules électriques, le stockage d’électricité et les technologies de santé.

Près de la moitié des opérations de fusions & acquisitions font l’objet d’une fuite dans la presse

Près de la moitié des opérations de fusions & acquisitions font l’objet d’une fuite dans la presse avant la conclusion des négociations. C’est le constat dressé par l’agence de communication Abernathy MacGregor qui a étudié 339 transactions d’une valeur d’au moins 5 milliards de dollars depuis 2015. Avec la pandémie et le recours au télétravail, on pouvait s’attendre à une réduction de ces fuites. Il n’en est rien. En 2020, 48% des transactions majeures ont été divulguées, ce qui correspond à la moyenne sur six ans. Et plus la transaction est d’envergure, plus elle risque d’être éventée, en raison du nombre d’intervenants impliqués. Ainsi, pour les transactions de 76 milliards de dollars et plus, le « taux de fuite » s’élève à 86%. Enfin, certains secteurs apparaissent plus perméables : le taux atteint en effet 67% dans les télécoms contre « seulement » 29% dans l’énergie. Pour consulter l’étude d’Abernathy MacGregor.

Malgré la crise sanitaire, le nombre d’offres publiques et d’IPO s’est globalement maintenu en 2020

Malgré la crise sanitaire, le nombre d’offres publiques et d’IPO s’est globalement maintenu en 2020 avec 29 offres publiques et 8 introductions en bourse, selon les résultats du 12e Observatoire des offres publiques d’EY. L’étude analyse l’ensemble des offres publiques sur les actions de sociétés cotées en France déclarées conformes par l’AMF au cours de l’année 2020. En compensant largement la baisse d’activité observée en première moitié d’année, le dernier trimestre a laissé entrevoir un regain de dynamisme transactionnel pour 2021.

« A l’exception de l’opération d’envergure de Worldline sur Ingenico, l’année a connu des acquisitions de sociétés de taille globalement modérée et les introductions en bourse ont également été menées très majoritairement dans le compartiment d’Euronext Growth. Contrairement à 2019, avec l’emblématique IPO de La Française des Jeux, aucune opération significative n’a eu lieu cette année », constate Julie Madjour, Associée EY, Strategy & Transactions.

« L’année été marquée par la présence de fonds de capital-investissement particulièrement actifs sur les offres publiques, à l’initiative de 11 opérations sur 29, et, à l’instar de 2019, par le dynamisme du secteur de la technologie (plus de la moitié des offres publiques). En revanche, les augmentations de capital réalisées par les sociétés cotées en 2020 ont nettement diminué en nombre d’opérations », ajoute Damien Anzel, Associé EY, Strategy & Transcations.

Les principales conclusions de l’étude :

  • Montant des opérations. Après avoir plongé en 2019 à moins d’un milliard d’euros, le montant de capital acquis suite aux opérations clôturées en 2020 est remonté à 11,7 milliards d’euros. A noter que l’offre de Wordline sur Ingenico représente 63% de ce montant.
  • Nombre d’offres. 29 offres publiques ont été déclarées conformes par l’AMF en 2020, contre 30 en 2019. Les offres initiées en 2020 sont toutes des offres amicales, comme les deux années précédentes.
  • Primes offertes. La prime médiane offerte aux détenteurs d’actions est de 27,9 % par rapport au dernier cours de bourse avant annonce de l’opération (24,9 % hors extrêmes), un niveau supérieur à celui observé sur les offres publiques de l’année 2019. Calculée par rapport à la valeur intrinsèque des entreprises cibles, elle s’élève à 12,5 % (hors extrêmes), un niveau stable comparativement au niveau des 5 dernières années.
  • Retraits de cote suite à des offres publiques. Au total, 20 sociétés ont été retirées de la cote des marchés Euronext Paris en 2020.
  • Introductions en bourse. En 2020, la Bourse de Paris a enregistré 8 IPOs, dont une sous forme de placement privé, une opération sur Euronext et six sur Euronext Growth, un nombre stable par rapport à 2019. Les montants de ces IPOs hors placement privé sont en forte diminution, puisque le montant moyen levé en 2020 est seulement de 28 millions d’euros, à comparer avec une moyenne à 366 millions d’euros en 2019, marquée par deux opérations de plus de 500 millions d’euros. Au total, le montant des IPOs en 2020 s’élève à 498 millions d’euros contre 2 931 millions d’euros l’année passée. Comme en 2019, le nombre d’introductions en bourse est inférieur aux sorties de cotes (8 entrées pour 26 sorties).
  • Augmentations de capital. 14 sociétés cotées ont réalisé des augmentations de capital en 2020 par offre publique, permettant de lever 4,8 milliards d’euros. Le montant moyen levé par société s’élève à 115 millions d’euros (en dehors des augmentations réalisées par Iliad et Alstom), ce qui représente une hausse par rapport à 2019. Mais le nombre de sociétés y ayant eu recours a fortement diminué : elles étaient 24 en 2019.

La valeur des opérations de fusions-acquisitions a reculé de 8% en 2020

La valeur des opérations de fusions-acquisitions a reculé de 8% en 2020 au niveau international, mais une reprise nette est notée au second semestre, selon une étude du cabinet Allen & Overy. En voici les grandes lignes :

  • Les opérations de fusions-acquisitions ont enregistré un recul de 8% en valeur et de 9% en volume au niveau international par rapport à 2019. Néanmoins, une reprise des opérations transfrontalières est à noter au second semestre.
  • Le marché américain ne représente plus que 38% des opérations de fusions-acquisitions contre 48% en 2019, alors que l’Europe de l’Ouest affiche une hausse de 8% sur la même période, soit 26% des opérations réalisées dans le monde en 2020.
  • Le marché français est contrasté : le nombre d’opérations de fusions-acquisitions a baissé de près d’un tiers par rapport à l’année précédente, mais la valeur totale de ces opérations est supérieure de 7% par rapport à 2019, grâce à des opérations d’envergure comme l’OPA de Worldline sur Ingenico ou le rachat par Veolia de 29,9% du capital de Suez.
  • Les secteurs des Biens de consommation et des Technologies, Médias et Télécoms (TMT) font figure d’exception, avec des hausses respectives de 31% et de 27%. En revanche, le secteur des Sciences de la Vie accuse une baisse importante de 53%, qui est à contrebalancer par sa forte croissance de 19% en 2019. Enfin, les deals impliquant des data centres ont explosé en 2020, le premier semestre dépassant à lui seul l’ensemble de la valeur des transactions de 2019 du secteur.

Offres publiques : une prime moyenne de 29% en 2020

Offres publiques : une prime moyenne de 29% en 2020. Avec la crise sanitaire et économique, l’année semblait bien mal partie. Sur le premier semestre, on dénombrait seulement sept offres publiques au demeurant modestes. Mais avec le déconfinement, les grandes manœuvres sont reparties de plus belle à la Bourse de Paris. Avec 32 offres publiques déposées auprès de l’Autorité des marchés financiers (et 7 offres en attente de dépôt), 2020 restera néanmoins comme un petit millésime.

Dans le détail, on recense vingt-quatre OPA (dont dix-huit selon la procédure simplifiée), six OPR, une OPM et une OPRA, voire deux si l’on tient compte de l’offre sur ECA Group. En revanche, on ne recense aucune OPE. Tous les compartiments ont été visés, mais à l’exception d’Ingenico et de Suez (l’offre de Veolia est encore au stade des intentions), les acquéreurs ont privilégié les petites et moyennes capitalisations.

Trois terrains fertiles : le numérique, les logiciels et la santé

Comme les années passées, aucun secteur n’a échappé au mouvement de concentration, toujours favorisé par des conditions de financement attractives, grâce notamment à la politique accommodante de la Banque centrale européenne. Cependant, les services du numérique (Devoteam, Sodifrance, Groupe Open), l’édition de logiciels (Harvest, Dedalus, EasyVista, Horizontal Software) et la technologie notamment dans la santé (IntegraGen, Medicrea, Genkyotex, Amplitude Surgical) restent des terrains fertiles.

Les primes offertes aux actionnaires minoritaires restent appréciables, en s’élevant en moyenne à 28,9% sur la base du dernier cours avant l’annonce et de 30,6% sur la moyenne des deux ou trois derniers mois. Au palmarès des plus belles primes, on trouve Antalis (+132%), Advenis (+108%) et Digigram (+68,9%).

A noter : pour quatre opérations, le prix de l’offre a été relevé, parfois de manière sensible :  Antalis (de 0,73 € à 0,90 €, soit +23,3%), Spir Communication (de 4,16 € à 5 €, soit +20,2%), Advenis (de 1,90 € à 2,07 €, soit +8,9%) et 1000Mercis (de 18 € à 20 €, soit +11,1%). A l’inverse, le groupe américain Alphatec a renoncé à son OPA sur EOS Imaging en avril 2020 au prix de 2,80 €, avant de revenir à la charge en décembre, en offrant 2,45 € pour chaque action de ce pionnier de l’imagerie médicale orthopédique.

De nombreux sociétés étrangères ont profité de la conjoncture pour faire leurs emplettes à Paris, notamment des fonds d’investissement (CVC, Five Arrows, Carlyle). Mais les groupes français n’ont pas été en reste au-delà des frontières, à l’image de LVMH qui a jeté son dévolu sur Tiffany (avec une réduction de prix à la clé), Iliad (Play), Crédit Agricole (Credito Valtellinese) et Orange (Orange Belgium).

L’arrivée de vaccins contre le Covid-19 fait naître aujourd’hui de nouveaux espoirs et relance en même temps l’appétit des sociétés pour les acquisitions.

Concurrence acharnée pour les banques et les experts indépendants

En matière de mandat, la concurrence a de nouveau été sévère tant pour les banques présentatrices que pour les experts indépendants. BNP Paribas (avec Portzamparc) s’est toutefois distinguée cette année, en étant présente dans sept opérations, suivie de Natixis (six) et Société Générale (cinq).

Du côté des experts indépendants, dont le rapport permet d’apprécier les conditions financières de l’offre, le cabinet Ledouble monte sur la première marche du podium avec six opérations, suivie de Crowe HAF (cinq) et Finexsi (quatre).

Palmarès des experts indépendants 2020

  • 1ère place (6 opérations) : Ledouble

Ingenico (OPM de Worldline), EasyVista (OPAS d’Eurazeo PME, via EasyVista Holding), Lafuma (OPR de Calida Holding AG), Spir Communication (OPAS de Sofiouest), Société Anonyme d’Explosifs et de Produits Chimiques (OPAS d’Argos Wityu, via E.J. Barbier) et Selectirente (OPR de Tikehau Capital, via Sofidy).

  • 2e place (5 opérations) : Crowe HAF

Brasseries du Cameroun (OPAS du Groupe Castel, via les Brasseries et Glacières Internationales), Business & Decision (OPR d’Orange Business Services), Dedalus France (OPAS de Dedalus Italia), IntegraGen (OPA d’OncoDNA) et Groupe Open (OPA de Montefiore Investment V, via New Go).

  • 3e place (4 opérations) : Finexsi

April (OPR de CVC, via Andromeda Investissements), Devoteam (OPA de MM. De Bentzmann, via Castillon), Antalis (OPAS de Kokusai Pulp & Paper) et Sodifrance (OPAS de Sopra Steria Group).

Règlement général de l’AMF : des modifications apportées

A la suite de la loi dite Pacte, qui a conduit à un abaissement du seuil de mise en œuvre du retrait obligatoire (de 95% à 90%), l’Autorité des marchés financiers a constitué un groupe de travail réunissant les différentes parties prenantes, en charge d’améliorer la réglementation applicable. Les travaux de réflexion de ce groupe ont abouti à la remise d’un rapport, publié le 16 septembre 2019, comportant dix-huit propositions visant à renforcer la protection des actionnaires minoritaires et à mieux garantir l’indépendance et la transparence de l’expertise indépendante.

A l’issue d’une consultation publique, le Collège de l’AMF a procédé à des modifications du règlement général. Celles-ci ont été homologuées par arrêté du 20 janvier 2020, publié au Journal officiel du 7 février 2020. L’instruction DOC-2006-07 sur les offres publiques d’acquisition, l’instruction DOC-2006-08 sur l’expertise indépendante et la recommandation DOC-2006-15 sur l’expertise indépendante ont aussi été amendées.

Toute l’équipe du Journal des OPA vous souhaite une très belle année 2021.

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2020 !

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2020 ! Sociétés cibles, acquéreurs, prix et nature de l’offre publique, primes offertes sur le dernier cours ou sur la moyenne des cours des trois derniers mois avant l’annonce de l’opération, noms des établissements présentateurs et des experts indépendants, etc.  Le Journal des OPA donnera en exclusivité tous ces éléments dans un document récapitulatif qui sera réservé aux membres recevant les alertes du Journal des OPA.

Activisme actionnarial : l’AMF propose plusieurs mesures ciblées

Activisme actionnarial : l’AMF propose plusieurs mesures ciblées. L’année 2019 a donné lieu en France à des débats sans précédent sur le comportement des fonds dits activistes et la nécessité de mieux encadrer ces pratiques. En tant que régulateur, et dans le prolongement des rapports publics rédigés sur le sujet, l’Autorité des marchés financiers propose des mesures ciblées pour améliorer la transparence vis-à-vis du marché et le dialogue entre les émetteurs et les actionnaires.

L’engagement actif des actionnaires dans la vie des sociétés cotées est une condition de leur bon fonctionnement et d’une saine gouvernance. A cet égard, l’AMF considère qu’il doit être encouragé. Pour le régulateur, la problématique n’est donc pas d’empêcher l’activisme mais d’en fixer les limites et de se donner la capacité à en maîtriser les excès. En l’état de la réglementation, l’AMF considère qu’il n’est pas nécessaire de faire évoluer de manière importante le cadre juridique applicable.

Les propositions de l’AMF visent à :

• améliorer l’information sur la montée au capital et la connaissance de l’actionnariat, en abaissant le premier seuil légal de déclaration et en rendant publiques les déclarations faites à la société sur le franchissement des seuils fixés dans ses statuts ;

• assurer une meilleure information au marché sur l’exposition économique des investisseurs, en complétant les déclarations de positions courtes par une information sur les instruments de dette également détenus (obligations, credit defaults swaps par exemple). L’AMF soutiendra ces propositions au niveau européen ;

• promouvoir un dialogue ouvert et loyal entre les sociétés cotées et leurs actionnaires : l’AMF complètera son guide sur l’information permanente et la gestion de l’information privilégiée afin d’y ajouter des développements sur le dialogue actionnarial. Elle complètera également sa doctrine afin de préciser que les émetteurs peuvent apporter toute information nécessaire au marché en réponse à des déclarations publiques les concernant, même en cours de périodes de silence, sous réserve du respect des règles sur les abus de marché. Elle recommandera, par ailleurs, à tout actionnaire qui initie une campagne publique de communiquer sans délai à l’émetteur concerné les informations importantes qu’il adresserait aux autres actionnaires ;

• accroître les capacités d’analyse et de réaction de l’AMF afin de lui permettre d’apporter des réponses rapides et adaptées lorsque les circonstances l’exigent : via, par exemple, l’instauration d’un pouvoir d’astreinte en matière d’injonction administrative et d’une faculté d’ordonner à tout investisseur, et non plus seulement à un émetteur, de procéder à des publications rectificatives ou complémentaires en cas d’inexactitude ou d’omission dans ses déclarations publiques.

La crise financière 12 ans après : cinq leçons pour les investisseurs

La crise financière 12 ans après : cinq leçons pour les investisseurs. Face à la progression rapide de l’épidémie, les marchés les plus instables prennent d’ores et déjà des décisions irrationnelles. De nombreuses transactions se retrouvent ainsi dans l’incertitude. Cependant, les résultats de l’enquête du cabinet Willis Towers Watson suggèrent que l’activité en matière de fusions et acquisitions ne devrait pas non plus être totalement à l’arrêt, la réduction des cours des actions et le grand nombre d’organisations cherchant à se restructurer étant voués à créer de nouvelles opportunités. En outre, les entreprises devront toutes trouver des solutions innovantes afin de récupérer des parts de marché.

Bien que le contexte économique soit différent en de nombreux points de celui d’il y a douze ans, cinq enseignements paraissent aujourd’hui plus pertinents que jamais pour les dirigeants cherchant à traverser cette crise, explique Willis Towers Watson :

  1. Focus sur le personnel

« Les stratégies des entreprises sont mises en œuvre par leur personnel. Les crises précédentes ont ainsi montré que la prospérité est promise aux organisations capables de faire en sorte que leurs équipes restent calmes et concentrées, évitent de se jeter trop rapidement sur des opportunités trop belles pour être vraies, tout en agissant rapidement le cas échéant. Tout ceci est encore plus vrai aujourd’hui, à l’heure où les conséquences concrètes de la crise sanitaire nous affectent tous personnellement, bien au-delà de l’aspect financier. Les organisations leaders seront alors celles qui mettront clairement et immédiatement l’accent sur la protection et le soutien de leur personnel, y compris leurs équipes chargées des transactions. »

  1. Tirer parti de l’adversité

« Dans le contexte de crise actuel, une vague d’actifs dépréciés et plus abordables devraient bientôt être mis sur le marché. La seule solution éprouvée pour faire de ce contexte d’adversité une opportunité est de les analyser en amont et de façon réfléchie. Quelle que soit la période, la bonne exécution des investissements stratégiques nécessite du sang froid. Les acquéreurs doivent notamment faire preuve de discipline en matière de coûts et de prudence sur le plan financier, et repérer les opportunités offrant des rendements fiables dans des délais raisonnables. »

  1. Ne pas sacrifier le long terme sur l’autel du court terme

« Au cours de la récession de 2007-2009, les sociétés ont privilégié les efforts à court terme aux dépens des initiatives à plus long terme, faisant ainsi preuve de davantage de réactivité que de proactivité. Bien que le court terme soit essentiel à la viabilité de toute entreprise, c’est en restant concentrées sur leurs investissements stratégiques à long terme qu’elles pourront s’assurer de profiter d’une réussite durable une fois la crise terminée. »

  1. Les fusions et acquisitions s’étireront dans le temps et deviendront plus imprévisibles

« En 2008, le resserrement des conditions de crédit, l’effondrement des marchés boursiers et la crise financière internationale ont nui à la capacité des entreprises à réaliser des transactions, mettant ainsi fin à cinq années de croissance constante.

Aujourd’hui, 12 ans plus tard, ces opérations sont tout aussi complexes à réaliser : les acquéreurs travaillent de chez eux, les visites de sites se sont réduites, les réunions entre dirigeants et experts se font en ligne, il est plus difficile d’obtenir un financement par emprunt, et les processus de validation sont allongés, les organismes gouvernementaux et de réglementation devant gérer l’impact du COVID-19.

Dans ce contexte, les salles de données virtuelles, visioconférences et autres technologies existantes peuvent aisément être utilisées pour faciliter le processus de due diligence. Pour gérer l’évolution de la situation et ses conséquences sur les fusions et acquisitions, les différentes parties prenantes devront donc faire preuve de davantage d’agilité et de créativité pour pouvoir saisir des opportunités. »

  1. Revoir les plans de mise en œuvre et les objectifs des synergies

« Les transactions réalisées au premier trimestre 2020 devront être réexaminées par rapport aux conditions actuelles, et les modèles de synergies devront être réévalués pour les prochaines opérations. Cette réévaluation devra tenir compte des conditions du marché, mais aussi de risques plus globaux pour les marques et leurs réputations – notamment en cas de restructuration d’effectifs, ou face à la possibilité pour les organisations de se voir accusées de profiter de la crise sanitaire mondiale. »

Economie française : l’activité plonge de 36%

Economie française : l’activité plonge de 36%. Au 9 avril 2020, la perte d’activité est évaluée à plus d’un tiers du PIB (–36%) par l’Insee. Dans les branches principalement marchandes (qui représentent 78% du PIB), la perte d’activité est estimée à 42%, avec de forts contrastes : certains services sont quasiment à l’arrêt (hébergement et restauration) tout comme certaines branches industrielles ; à l’inverse les industries agroalimentaires, pour ne citer qu’elles, fonctionnent à un niveau relativement proche de la normale. La consommation des ménages subit quant à elle également une perte de l’ordre d’un tiers (–35%).

L’Insee maintient l’estimation d’une perte comptable de 3 points de PIB annuel pour un mois de confinement. La perte effective sera en toute hypothèse supérieure car « la sortie de confinement sera progressive, la réouverture des commerces fermés et la reprise des habitudes de consommation ne seront pas instantanées, la disponibilité des personnes actives en charge d’enfants à garder ne sera pas forcément acquise tout de suite ». Qui plus est, « plus la période de confinement se sera prolongée, plus les chaînes de valeur dans certaines filières mettront du temps à se réorganiser, plus les activités dans certains services aux entreprises seront durablement pénalisées ».

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2019 !

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2019 ! Sociétés cibles, acquéreurs, prix et nature de l’offre publique, primes offertes sur le dernier cours ou sur la moyenne des cours des trois derniers mois avant l’annonce de l’opération, noms des établissements présentateurs et des experts indépendants, etc.  Le Journal des OPA donnera en exclusivité tous ces éléments dans un document récapitulatif qui sera réservé aux membres recevant les alertes du Journal des OPA.

En 2019, 40 deals ont été empêchés par les autorités antitrusts

En 2019, 40 deals ont été empêchés par les autorités antitrusts dans le monde, soit 11 de plus qu’en 2018, selon le rapport du cabinet d’avocats d’affaires Allen & Overy. Le recul de l’activité mondiale de fusions et acquisitions de 10% par rapport à 2018 n’a toutefois pas empêché la mise en place de méga-deals, avec une hausse de 4% de la valeur des transactions de plus de 10 milliards de dollars.

Et pourtant, les autorités de la concurrence ont été très actives : en 2019, elles ont réaffirmé leur volonté d’intervention avec plus de 40 transactions interdites ou abandonnées et 143 qui ont fait l’objet d’un remède. La Commission européenne a notamment été particulièrement interventionniste, avec le blocage de 3 accords, dont la fusion Alstom-Siemens. C’est ce que révèle le rapport « Global Trends in Merger Control Enforcement » publié par Allen & Overy, qui repose sur l’analyse de 26 juridictions dans le monde.

En résumé :

• 20 fusions ont été interdites et 20 ont été abandonnées.

• 144,6 millions d’euros d’amendes ont été infligées pour non-respect des procédures de contrôle des concentrations.

• Les secteurs les plus touchés sont l’Industrie et la Manufacture (23%), les Technologies, les Médias et les Télécoms (19%) et les biens de consommation et la vente aux détails (13%).

• 143 opérations ont fait l’objet de remèdes, 58% de tous les cas de recours impliquaient un élément comportemental, soit seul, soit en combinaison avec un désinvestissement.

• 76% des transactions évaluées à plus d’un milliard de dollars ont été soumises à des approbations réglementaires.

2019 : un très bon millésime boursier

2019 : un très bon millésime boursier. A l’issue d’une séance du 31 décembre écourtée (clôture à 14h05), l’indice CAC 40 a terminé l’année à 5.978,06 points, soit une hausse de 26,4% en 2019, voire 29,2% en intégrant les dividendes distribués (CAC 40 NR). Il faut remonter à 1999 (+51,1%) pour connaître une meilleure performance. En flirtant avec la barre des 6 000 points, l’indice vedette n’est d’ailleurs plus très loin de son record historique, atteint le 4 septembre 2000 (6.944,77 points).

Cybercriminalité boursière : l’AMF publie une étude

Cybercriminalité boursière : l’AMF publie une étude. Depuis plusieurs années, la cybercriminalité a envahi le secteur financier et plus particulièrement la sphère boursière. « Chaque année de nouvelles « cyberattaques » boursières (délit d’initié par le piratage informatique de données confidentielles, diffusion de fausse information financière influant sur le cours de bourse d’une société cotée par la création de « faux » sites Internet ou fausses rumeurs par les réseaux sociaux, manipulation de cours d’instruments financiers par le piratage de terminal de trading…) apparaissent », explique l’Autorité des marchés financiers. Pour mieux comprendre les enjeux, les modes opératoires et les problématiques, l’AMF dresse un panorama de cette cybercriminalité boursière.

Pour consulter l’étude de l’AMF (70 pages).

Une fusion-acquisition réussie dope les performances

Une fusion-acquisition réussie dope les performances environnementales de l’entreprise. C’est la conclusion d’une nouvelle étude du Centre de recherche pour les fusions-acquisitions de la Cass Business School. Les chercheurs se sont basés sur un échantillon d’opérations d’acquisition de sociétés américaines cotées en Bourse, issu de la Securities Data Company (SDC) de Thomson Reuters.  L’échantillon comprenait des opérations réalisées entre 1996 et 2013, d’une valeur transactionnelle supérieure à 1 million de dollars et qui ont impliqué un changement de direction.Voici les principaux enseignements de cette étude :

  • Avant l’annonce de la transaction, l’acquérant possède en moyenne un standard environnemental plus élevé que celui de la cible de l’acquisition.
  • D’une manière générale, une fois l’opération réalisée, on constate une amélioration des performances de l’acquérant, par rapport au standard relevé avant l’opération.
  • Les meilleures performances financières réalisées par l’acquérant après une opération contribuent à une évolution positive des scores environnementaux, ce qui démontre l’importance de posséder des ressources économiques pour pouvoir prendre des engagements relatifs à l’environnement.
  • Les acquérants ayant déjà effectué des opérations de fusions-acquisitions par le passé ont une meilleure capacité à gérer et améliorer les performances environnementales de l’entreprise après la réalisation de l’opération d’acquisition.

Selon Zhenyi Huang, la chercheuse et l’auteur principal de cette étude, le rapport est publié dans le contexte d’une prise de conscience grandissante de l’importance des problèmes environnementaux, tels que le changement et le réchauffement climatique ou la pollution. C’est pourquoi l’étude a une signification importante pour les entreprises impliquées dans des opérations de fusions-acquisitions.

Pour en savoir plus sur l’étude de la Cass Business School.

Le prix d’acquisition des PME non cotées européennes

Le prix d’acquisition des PME non cotées européennes reste stable à un plus haut historique, à 10 fois l’Ebitda, selon l’Argos Indexmid-market du 2e trimestre 2019 publié par Argos Wityu et Epsilon Research. Cette stabilité masque cependant trois écarts. D’abord, on note une divergence entre les multiples payés par les acquéreurs industriels qui refluent légèrement ce trimestre à 10,3 fois l’Ebitda, et les prix payés par les fonds de capital-transmission qui restent quasiment stables à 9,5 fois l’Ebitda. Ensuite, un contraste apparaît avec les multiples des sociétés cotées du mid-market malgré leur progression à 8,8 fois l’Ebitda au 2e trimestre due à la légère hausse des indices boursiers. Enfin, un écart est relevé entre les multiples de valorisation des transactions entre 150 et 500 millions d’euros qui ont poursuivi leur progression ce trimestre, et celles entre 15 et 150 millions d’euros qui ont baissé.

L’AMF publie sa cartographie 2019 des marchés et des risques

L’AMF publie sa cartographie 2019 des marchés et des risques. A l’instar des cartographies précédentes, le risque de correction des marchés en Europe et aux Etats-Unis reste aujourd’hui encore le risque le plus important. La valorisation des actifs financiers se situe toujours à des niveaux élevés. Sur les marchés actions, l’alerte a été donnée fin 2018 avec une baisse de 12% du S&P 500 ainsi qu’un recul de 14% pour le CAC 40.

Le risque d’insolvabilité des acteurs endettés s’avère être une deuxième source de vulnérabilité illustrée par la forte progression de la finance à effet de levier qui se fonde sur des sous-jacents de moindre qualité et expose les investisseurs à des risques accrus avec, par exemple, des volumes élevés d’obligations spéculatives (high yield) ou l’essor des obligations structurées adossées à des emprunts. La recherche de rendement s’accompagne d’un emballement des fonds de financement privé, ou des fonds immobiliers. La vigilance des épargnants doit être de mise dans un contexte favorable où ils peuvent subir des offres irréalistes voire de pures arnaques.

Concernant le fonctionnement des infrastructures de marché et post-marché, l’AMF constate les difficultés à atteindre certains objectifs initiaux de MIF 2 comme le rapatriement des volumes négociés de gré à gré vers des plates-formes qui sont soumises plus largement aux obligations de transparence pré-négociation sur les ordres à l’achat et à la vente. De plus, le fonctionnement des marchés réglementés connaît un renforcement de la concentration des transactions au fixing de clôture sur Euronext (40% des volumes échangés). Les vulnérabilités associées aux marchés des dérivés de gré à gré continuent de diminuer avec la fin du déploiement des mesures prises post-crise mais de nouveaux risques sont identifiés, telle que la difficulté à faire émerger une réelle supervision européenne pour les chambres de compensation ou le délai d’adoption d’un régime de résolution européen pour ces acteurs cruciaux.

Enfin, le Brexit comporte de nombreuses incertitudes, synonyme de risques : la supervision future des acteurs qui ont été amenés à relocaliser leurs activités dans différentes juridictions, les difficultés de mise en œuvre pratique de l’obligation de négociation sur plates-formes ou encore la nécessité d’adopter dans des délais plus courts un régime de résolution européen des chambres de compensation

A plus long terme, le manque de coopération politique internationale pourrait aboutir à une concurrence réglementaire et à une dégradation de la supervision. L’AMF constate également que les politiques monétaires ultra accommodantes présentent des effets indésirables que les politiques macro-prudentielles doivent contenir (excès d’endettement, exubérance des prix d’actifs).

Pour consulter l’étude de l’AMF (107 pages).

Etats financiers semestriels : l’AMF dresse un état des lieux des pratiques

Etats financiers semestriels : l’AMF dresse un état des lieux des pratiques, à travers une étude portant sur 93 sociétés. Mettant à jour l’information présentée dans les résultats annuels, les états financiers semestriels constituent une étape importante en matière de communication. Ils permettent de mieux appréhender la situation financière et la liquidité de l’émetteur, ainsi que sa capacité à générer des bénéfices et flux de trésorerie, explique l’AMF. Comment les sociétés présentent-elles leurs états financiers intermédiaires ? Dépassent-elles les exigences des textes pour présenter d’autres informations ? Pour répondre à ces questions, les services de l’AMF ont conduit une étude inédite, en analysant et illustrant par des exemples les pratiques d’un échantillon d’émetteurs français et européens. Pour la consulter.

Prix de la meilleure thèse en finance de marché

Prix de la meilleure thèse en finance de marché : and the winner is Hava Orkut. Cette docteur en sciences de gestion et attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’EM Strasbourg Business School a remporté le prix national de la meilleure thèse en finance de marché de l’Association Française de Finance (AFFI) pour sa thèse axée sur le comportement des investisseurs individuels français et recevra son prix lors de la conférence annuelle de l’AFFI qui se déroulera à Québec du 17 au 19 juin 2019.

La thèse d’Hava Orkut étudie le comportement des investisseurs individuels sur les marchés financiers en combinant les réponses au questionnaire MiFID et les données bancaires de plus de 98 000 clients d’une grande banque européenne. Cette thèse a été dirigée par la directrice des programmes Master universitaires et Executive Education, Professeur Marie-Hélène Broihanne (LaRGE).

Ses résultats montrent que la tolérance au risque et les attitudes face aux pertes auto-évaluées des clients sont de forts prédicteurs de l’investissement en actions tout en contrôlant les déterminants classiques. Dans le cadre de la comptabilité mentale, Hava Orkut a créé une typologie d’objectifs mentaux et a démontré que les décisions financières des clients étaient cohérentes avec leurs objectifs mentaux.

Enfin, elle a analysé le comportement des investisseurs détenant directement au moins une action étrangère et a montré que ces clients, investisseurs sophistiqués, détiennent des portefeuilles d’actions plus diversifiés que les investisseurs domestiques, qu’ils sont plus tolérants au risque, moins sensibles aux pertes et plus instruits en matière financière mais qu’ils sont sujets au biais national.

« Sell in may and go away »

« Sell in may and go away ». « Octobre est un des plus mauvais mois pour jouer en Bourse. Les autres sont : juillet, janvier, septembre, avril, novembre, mai, mars, juin, décembre, août et février », ironisait le romancier américain Mark Twain. Au-delà de la boutade, il est vrai que certains mois ont acquis une mauvaise réputation. Le mois de mai est sans conteste l’un de ceux (avec octobre) qui a le plus terni la sienne.

« Mai est tout simplement le mois des ponts, donc nécessairement marqué par une baisse d’activité propice au repli, expliquait André Dessot, journaliste au Monde. C’est aussi le mois des émissions de toutes sortes, avec l’inévitable détournement de capitaux que ce phénomène entraîne. Souvent aussi, en France du moins, les grèves fleurissent en ce milieu de printemps. Bref, mai cumule des handicaps, non seulement à Paris, mais sur toutes les grandes places étrangères ».

A la City (le quartier financier de Londres), un dicton assure : « Sell in may and go away, and buy back on the Derby day. » Traduction : en mai, prenez vos bénéfices et rachetez le jour du derby d’Epsom (le premier samedi de juin). D’où une forme de syndrome à répétition, auquel la Bourse de Paris échappe rarement.

Le fait est que le cinquième mois de l’année concentre un nombre impressionnant de fêtes nationales ou religieuses. Entre la fête du travail (le 1er) et les fêtes mobiles comme l’Ascension (quarante jours après Pâques) et la Pentecôte (célébrée le septième dimanche après Pâques), il se passe rarement une semaine sans que les opérateurs fassent le pont, c’est-à-dire chôment entre deux jours fériés.

En plus, mai est effectivement le mois des appels au marché : augmentations de capital, émissions d’obligations à bons de souscription d’actions, emprunts convertibles… Toute une batterie de produits financiers qui assèchent les liquidités disponibles et freinent le marché dans sa course au sommet.

Enfin, mai semble bien se prêter aux mouvements d’humeur de toutes sortes. Serait-ce le printemps et ses conditions climatiques plus favorables ? Toujours est-il que ce mois n’est pas exempt de troubles sociaux. Outre le 1er du mois, traditionnellement ouvert aux démonstrations de force des syndicats, les opérateurs gardent toujours en mémoire les événements de mai 68 (peut-être à l’origine de cette psychose).

De fait, certains mois de mai laissent un triste souvenir aux investisseurs. Mais, à y regarder de plus près, l’analyse statistique ne valide pourtant pas l’hypothèse. Depuis une cinquantaine d’années, il y a eu, en effet, autant de mauvais mois de mai que de bons à la Bourse de Paris. Le « qui n’encaisse pas en mai est plumé avant l’été » serait donc l’un des rares proverbes boursiers à relativiser…

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La 19e édition du « Guide fiscal du Patrimoine »

La 19e édition du « Guide fiscal du Patrimoine », rédigé par l’un des spécialistes reconnus de cette matière souvent complexe, vient de paraître. Toutes les formes de placement sont tour à tour examinées : valeurs mobilières, assurance vie, immobilier résidentiel et commercial, systèmes facultatifs de retraite, objets d’art, propriétés forestières, etc. Et, pour chacune d’elles, sont indiqués les différents impôts applicables : frais d’acquisition, impôt sur le revenu, impôts sur les plus-values, IFI, droits de succession, sans oublier, le cas échéant, les impôts locaux. Cette approche pragmatique, avec un index alphabétique détaillé, permet à l’investisseur d’accéder très rapidement aux renseignements dont il a besoin, mais aussi d’opérer les choix les plus judicieux en fonction de ses problématiques patrimoniales propres.

« Le Guide fiscal du patrimoine 2019 », par Fabrice de Longevialle, Editions Groupe Revue Fiduciaire. 335 pages, 35 euros.

Le volume de transactions en Allemagne et en France atteint un niveau record depuis 20 ans

Le volume de transactions en Allemagne et en France atteint un niveau record depuis 20 ans. Selon la dernière étude de PwC, 2018 s’illustre comme une année remarquable pour le marché des fusions-acquisitions en France et en Allemagne, avec une nette envolée du volume des transactions réalisées dans les deux pays. Néanmoins, cette année marque également un léger recul du volume des opérations transfrontalières franco-allemandes, mettant fin à 4 années de tendance haussière.

2018 compte 104 acquisitions d’entreprises allemandes par des entreprises françaises, en baisse par rapport à 2017 et proche du niveau de 2016. Sur une plus longue période, les experts de PwC notent une multiplication par trois du nombre d’opérations depuis 2013, révélant l’intérêt croissant des entreprises françaises pour le marché allemand.

En 2018, la France se place en 4e position du classement des pays investissant le plus en Allemagne, derrière la Suisse, le Royaume-Uni et les Etats-Unis qui ont multiplié les prises de participations minoritaires. De leur côté, les entreprises allemandes ont également réalisé moins d’investissements dans les sociétés françaises en 2018 avec 42 transactions (46 en 2017), mais l’Allemagne conserve sa 3e place au classement des pays investissant le plus en France, derrière les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Au niveau de la répartition par secteur, la plupart des opérations transfrontalières en 2018 est réalisée dans le secteur IT/nouvelles technologies, confirmant la tendance observée depuis plusieurs années des investissements dans de petites sociétés à fort potentiel technologique. En revanche, les transactions les plus importantes en valeur concernent les domaines des institutions financières et des transports.

Prix Turgot du Meilleur Livre d’Economie Financière

Prix Turgot du Meilleur Livre d’Economie Financière : and the winner is… Le Prix Turgot a été décerné cette année à Guillaume Pitron pour son ouvrage « La guerre des métaux rares » (Editions Les liens qui libèrent). Cet ouvrage révèle qu’après le charbon au XIXe siècle et le pétrole au XXe siècle, les métaux rares utilisés dans les équipements électroniques deviennent progressivement la ressource stratégique du XXIe siècle. Le cri d’alarme est géopolitique : le monde a de plus en plus besoin de métaux rares pour son développement numérique et donc, pour toutes les technologies de l’information et de la communication. Ces métaux sont chers à extraire et à purifier. Leur extraction et leur recyclage sont polluants. Les gouvernements occidentaux, les COP et les ONG doivent se pencher dans l’urgence sur les externalités de cette nouvelle transition énergétique.

Le Prix du Jury a été remis à Gilles Dufrenot pour « Les pauvres vont-ils révolutionner le XXIe siècle » (Editions Atlande), texte vivant émaillé d’anecdotes, qui, rédigé à la première personne et s’adressant à chacun de nous, tient du Piketty et du Hessel. Un texte important qui nous montre la seule issue possible pour éviter une explosion généralisée : que les pauvres prennent leur vie en main. Un texte marquant qui montre la voie d’une économie collaborative, plus respectueuse de chacun et de notre environnement. Un texte qui donne les armes pour que tous tirent le meilleur des nouvelles technologies. Un roman vrai de la pauvreté et des moyens de la combattre.

Trois mentions d’honneur ont été remises aux auteurs Jean-Pierre Estival pour « La malédiction des comptes extérieurs de la France », Bernard Raffournier pour « Théorie de la comptabilité financière » et Marie-Anne Valfort & Stéphane Carcillo pour « Les discriminations au travail ».

L’OCDE prévoit un ralentissement de la croissance mondiale

L’OCDE prévoit un ralentissement de la croissance mondiale. L’analyse dressée par les dernières Perspectives économiques intermédiaires de l’OCDE révèle un fléchissement de l’activité dans la quasi-totalité des pays du G20. Les vulnérabilités liées à la conjoncture chinoise et à la perte de dynamisme de l’économie européenne s’inscrivent dans un contexte marqué par le ralentissement des échanges et du secteur manufacturier mondial, par de fortes incertitudes quant à l’action publique, et par des risques élevés sur les marchés financiers, et pourraient compromettre l’atteinte d’une croissance mondiale soutenue et durable sur le moyen terme.

Selon les prévisions de l’OCDE, l’économie mondiale progressera au rythme de 3,3% en 2019 et de 3,4% en 2020. La révision à la baisse intervenue depuis les précédentes Perspectives de novembre 2018 est particulièrement marquée pour la zone euro, notamment l’Allemagne (+0,7% en 2019) et l’Italie (-0,2%), mais elle l’est également pour le Royaume-Uni (0,8%), le Canada (1,5%) et la Turquie (-1,8%). Selon ces prévisions, le PIB de la France devrait progresser de 1,3% cette année.

« L’économie mondiale doit faire face à des vents contraires qui s’intensifient », a indiqué Mme Laurence Boone, chef économiste de l’OCDE. « Si l’une des grandes régions économiques, quelle qu’elle soit, connaissait un ralentissement plus marqué que prévu, la croissance mondiale pourrait dérailler, en particulier en cas d’effets de débordement sur les marchés financiers. Les responsables des politiques publiques devraient renforcer la concertation multilatérale de manière à limiter les risques, et coordonner leurs interventions afin d’éviter une nouvelle dégradation de la conjoncture », a poursuivi Mme Boone.

Ces nouvelles perspectives « invitent les banques centrales à maintenir une orientation accommodante, tout en précisant que la politique monétaire ne peut, à elle seule, remédier au fléchissement de l’activité en Europe, ni affermir des perspectives de croissance désormais en demi-teinte à moyen terme », indique l’OCDE. Et d’ajouter : « La mise en œuvre par les pays européens peu endettés d’une nouvelle initiative coordonnée de relance budgétaire, et le déploiement de nouvelles réformes structurelles dans l’ensemble les pays de la zone euro, offriraient les conditions favorables à un rebond de la croissance et de la productivité, ouvrant la voie à une progression des salaires sur le moyen terme ».

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2018 !

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2018 ! Sociétés cibles, acquéreurs, prix et nature de l’offre publique, primes offertes sur le dernier cours ou sur la moyenne des cours des trois derniers mois avant l’annonce de l’opération, noms des établissements présentateurs et des experts indépendants, etc.  Le Journal des OPA donnera en exclusivité tous ces éléments dans un document récapitulatif qui sera réservé aux membres recevant les alertes du Journal des OPA.

Fusions & acquisitions : le prix d’acquisition des PME non cotées

Fusions & acquisitions : le prix d’acquisition des PME non cotées européennes franchit un plus haut. Au 4e trimestre 2018, l’indice Argos Mid-Market s’établit à 10,1 fois l’Ebitda, un niveau jamais atteint. « Les prix sont portés par le dynamisme de l’activité́ M&A mid-market de la zone euro, en hausse de 18% en volume, 17% en valeur sur le second semestre 2018 », observe la société de capital investissement Argos Wityu, active dans la transmission d’entreprises de taille moyenne. Et d’ajouter : « cette hausse est entretenue tant par les acquéreurs stratégiques qui ont valorisé leurs acquisitions 10,7 fois l’Ebitda au 4e trimestre, que par les fonds de capital-transmission à 9,8 fois l’Ebitda ».

Pas de cotation : l’AMF approfondit son analyse des effets du régime harmonisé

Pas de cotation : l’AMF approfondit son analyse des effets du régime harmonisé. Cette nouvelle étude couvre une période de dix mois autour de la date d’entrée en application de MIF 2 et du nouveau régime européen de pas de cotation, soit d’août 2017 à mai 2018, et inclut des phases de volatilité plus élevée. Le périmètre d’analyse, de plus de 500 valeurs françaises (CAC 40, autres titres présentant une capitalisation supérieure ou proche de 1 milliard d’euros et titres de petites et moyennes entreprises), est lui inchangé.

Pour mémoire, le pas de cotation est l’écart minimum permis entre deux prix directement consécutifs sur le marché. Si, par exemple, le pas est fixé à 5 centimes d’euros, cela signifie qu’après une cotation à 10 euros, la première surenchère possible est à 10,05 euros. D’une manière générale, un pas trop faible engendre des variations de prix insignifiantes et incessantes, se traduisant par une augmentation du bruit dans le carnet d’ordres et une dégradation du mécanisme de formation des prix. En sens inverse, un pas trop élevé peut entraîner une liquidité réduite. Afin d’éviter ces écueils, l’Autorité européenne des marchés financiers (ESMA) a défini les pas de cotation en fonction du profil de chaque titre (nombre de transactions par jour) et de son prix.

La nouvelle étude de l’AMF, sur une période d’observation plus étendue, démontre que le nouveau régime de pas de cotation a eu l’effet recherché sur la qualité du marché. Plusieurs indicateurs témoignent d’une profondeur accrue, de la réduction du bruit et d’une meilleure stabilité du carnet d’ordres (augmentation de la durée de vie médiane des ordres, fréquence de modifications des meilleurs prix moins importante, ratio ordres / transactions moins élevé) et ceci dans des volumes constants voire supérieurs pour les PME. Il en découle une lisibilité accrue du processus de formation des prix sur le marché.

Cette nouvelle édition a été également l’occasion d’évaluer le coût effectif des transactions par catégorie d’acteurs : celui-ci a légèrement reculé sur les transactions réalisées pour le compte de client et apparaît légèrement en hausse pour les intervenants à haute fréquence.

La Commission européenne abaisse nettement ses prévisions de croissance pour 2019

La Commission européenne abaisse nettement ses prévisions de croissance pour 2019. L’économie européenne devrait enregistrer sa 7e année consécutive de croissance en 2019, une progression étant attendue dans tous les États membres, prévoit Bruxelles. Le rythme de la croissance devrait globalement ralentir après avoir atteint des taux élevés ces dernières années, tandis que de grandes incertitudes entourent les perspectives.

L’activité économique a ralenti au second semestre de l’an dernier, la croissance du commerce mondial ayant fléchi, des incertitudes ayant érodé la confiance et la production dans certains États membres ayant pâti de facteurs nationaux temporaires, tels que des arrêts de production dans le secteur automobile, des tensions sociales et des incertitudes en matière de politique budgétaire. Le taux de croissance du PIB aurait par conséquent reculé pour s’établir, dans la zone euro comme dans l’ensemble de l’Union européenne, à 1,9% en 2018, contre 2,4% en 2017 (prévisions d’automne : 2,1% pour l’UE à 28 et pour la zone euro).

La dynamique économique est restée atone en ce début d’année, mais les fondamentaux restent solides. La croissance va se poursuivre, mais de manière moins soutenue. L’économie européenne devrait continuer de bénéficier d’une amélioration de la situation du marché du travail, de conditions de financement favorables et d’une orientation légèrement expansionniste des politiques budgétaires. Pour la zone euro, les prévisions annoncent à présent une croissance du PIB de 1,3% en 2019 et de 1,6% en 2020 (prévisions d’automne : 1,9% en 2019 et 1,7% en 2020) Les prévisions de croissance du PIB de l’UE ont également été revues à la baisse, à 1,5% pour 2019 et 1,7% pour 2020 (prévisions d’automne : 1,9% en 2019 et 1,8% en 2020).

Parmi les grands États membres, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas ont fait l’objet d’un abaissement marqué des prévisions de croissance pour 2019 (la croissance de la France est révisée à 1,3% pour 2019 et à 1,5% pour 2020). De nombreux États membres continuent de bénéficier d’une demande intérieure robuste, soutenue également par les fonds de l’UE.

Un niveau élevé d’incertitude pèse toutefois sur les perspectives économiques, les projections étant entourées d’aléas baissiers. Les tensions commerciales, qui pesaient sur le climat économique depuis quelque temps, se sont un peu apaisées mais restent un sujet de préoccupation. Le ralentissement de l’économie chinoise pourrait être plus marqué que prévu, tandis que les marchés financiers mondiaux et de nombreux marchés émergents sont à la merci de brusques changements des anticipations de croissance et de l’attitude à l’égard du risque. Pour l’UE, le processus du Brexit demeure une source d’incertitude.

Compte tenu du processus de retrait du Royaume-Uni de l’UE, les projections pour 2019 et 2020 reposent sur l’hypothèse purement technique d’un maintien du statu quo dans les relations commerciales entre l’Union post-Brexit et le Royaume-Uni. Il s’agit là d’une hypothèse servant uniquement à l’élaboration des prévisions et sans influence aucune sur le processus en cours dans le cadre de l’article 50.

Dividendes : une étude d’Allianz GI souligne leur rôle d’amortisseur

Dividendes : une étude d’Allianz GI souligne leur rôle d’amortisseur. Dans un contexte politique incertain, les dividendes devraient rester un point d’ancrage important pour les investisseurs en 2019, selon une nouvelle analyse d’Allianz Global Investors, l’un des principaux gestionnaires actifs au monde. Au cours des 45 dernières années, les dividendes ont contribué à hauteur d’environ 41% au rendement total des actions européennes.

Le rapport 2019 sur les dividendes, qui livre une analyse des données relatives au rendement sur dividendes dans les principaux marchés du monde, révèle que les entreprises européennes sont particulièrement généreuses avec leurs actionnaires en comparaison internationale. Entre 1973 et la fin 2018, leur rendement du dividende s’élevait à 3,8% en moyenne, contre 3,2% en Amérique du Nord et 2% en Asie-Pacifique. En 2019, les experts d’Allianz GI s’attendent à ce que les entreprises de l’indice MSCI Europe versent environ 350 milliards d’euros de dividendes, soit environ 16 milliards d’euros (4,8%) de plus qu’en 2018, qui était déjà une année record en matière de rémunération des actionnaires.

Néanmoins, le rapport montre également que le versement de dividendes n’est pas le seul facteur de stabilité des placements en actions. Les actions à dividende élevé semblent afficher une volatilité bien inférieure à celles des entreprises versant moins de dividendes. En particulier, les actions américaines qui payent des dividendes sont nettement moins volatiles que celles qui n’en payent pas et l’on constate une tendance similaire depuis les années 1990 pour les actions européennes qui versent des dividendes.

« Les dividendes versés font office d’airbag à l’échelle du portefeuille d’un investisseur, résume Hans-Jörg Naumer, Head of Capital Market Analysis et co-auteur de l’étude. Leur effet peut être particulièrement favorable compte tenu des conditions de marché hostiles observées récemment en Europe. Nous avons constaté que les dividendes stabilisent un portefeuille car ils atténuent l’impact des corrections et génèrent un revenu prévisible. »

Bilan : 22 offres publiques pour 2,6 milliards de capital acquis en 2018

Bilan : 22 offres publiques pour 2,6 milliards de capital acquis en 2018. Vingt-deux offres publiques portant sur des actions de sociétés cotées ont été soumises à l’Autorité des marchés financiers en 2018, soit une baisse de 45% par rapport à 2017, selon les résultats du 10e Observatoire des Offres Publiques d’EY. Ces opérations déclarées conformes se sont traduites par des achats d’actions pour un montant de 2,6 milliards d’euros. C’est 8 fois moins que les 21,5 milliards d’euros enregistrés en 2017, mais 5 fois plus qu’en 2009.

Cette année, les sociétés industrielles représentent 68% des acheteurs contre 32% pour les acteurs financiers et 77% des initiateurs d’offres publiques sont européens, précise EY. En 2017 et 2018, 2 opérations ont été initiées par des investisseurs américains et 2 par des asiatiques. 55% des opérations ont été initiées par l’actionnaire de référence historique ou par la société elle-même, tandis que 10 d’entre elles font suite à un changement de contrôle, niveau similaire aux deux années précédentes. L’intégralité des offres de 2018 était amicale.

Cette année encore, un écart significatif est observé entre les valeurs intrinsèques des primes calculées par les conseils des initiateurs des opérations et celles déterminées par les experts indépendants, écart plus important encore qu’en 2017 (respectivement 14,2% et 11%), ajoute EY. Enfin, 10 sociétés ont été retirées de la Bourse de Paris en 2018 suite à des offres initiées la même année et 2 ont été retirées suite à des offres initiées en 2017.

La Bourse de Paris a enregistré, par ailleurs, 17 nouvelles introductions en 2018 (7 sur Euronext et 10 sur Euronext Growth), contre 14 en 2017 (9 sur Euronext et 5 sur Euronext Growth). Les capitaux levés au travers de ces introductions marquent une forte baisse en 2018, ces derniers tombant de 2,4 milliards à 1,1 milliard d’euros. Parallèlement, 3 transferts (contre 6 en 2017) d’un marché vers un autre ont été réalisés, démontrant la fluidité entre les différents segments : 2 d’Euronext vers Euronext Growth et 1 d’Euronext Access (ex-Marché Libre) vers Euronext Growth.

Fusions & acquisitions : le prix d’acquisition des PME non cotées

Fusions & acquisitions : le prix d’acquisition des PME non cotées européennes se stabilise à un niveau historiquement haut. Au 3e trimestre 2018, l’indice Argos Mid-Market s’établit à 9,8 fois l’Ebitda, contre 9,9 fois au trimestre précédent. Pour les acquéreurs stratégiques, les prix se maintiennent à un niveau élevé à 9,9 fois l’Ebitda, alors qu’ils baissent pour les fonds de capital-transmission à 9,3 fois. « Les prix ont été portés par la reprise de l’activité M&A Mid-Market de la zone euro au 3e trimestre, qui retrouve son niveau de 2017 après une baisse des volumes en début d’année », observe la société de capital investissement Argos Wityu, active dans la transmission d’entreprises de taille moyenne. Et d’ajouter : « Le contexte d’instabilité politique en Europe et de tensions commerciales interna­tionales n’a pas eu d’impact significatif sur les prix du non coté, alors qu’à l’inverse la valorisation des sociétés cotées du Mid-Market a baissé de 5% à 9 fois l’Ebitda ce trimestre ».

L’AMF publie une analyse sur les tendances des Initial Coin Offerings (ICO)

L’AMF publie une analyse sur les tendances des Initial Coin Offerings (ICO). L’étude montre les tendances suivantes au niveau mondial : ce mode de financement demeure encore marginal, représentant au total 19,4 milliards d’euros depuis 2014 avec une accélération ces deux dernières années, principalement en 2017 et durant les trois premiers trimestres 2018 (respectivement 5,6 et 13,4 milliards d’euros).

A titre de comparaison, les ICO ont représenté 1,6% du financement mondial en actions en 2017. La majorité des ICO a eu lieu aux États-Unis, la France représentant une part modeste de ce nouveau type de financement, avec 15 ICO qui ont levé 89 millions d’euros. On observe un phénomène de concentration des montants et du nombre de projets, avec 17 ICO qui représentent à elles seules 40% des montants totaux levés. En matière de secteur, les projets se sont diversifiés au-delà du secteur technologique et touchent désormais les domaines de la santé, de l’énergie et du commerce du détail.

Concernant le marché français, les tendances suivantes sont observées :

  • de manière générale, les ICO sont envisagées par des entreprises de petite taille, afin de développer une communauté d’investisseurs engagés ou afin de préserver l’intégrité de leur capital ;
  • parmi les 15 ICO réalisées, on note l’importance des projets technologiques avec une majorité qui propose des applications blockchain ou de trading ;
  • les projets à venir se diversifient dans d’autres secteurs et espèrent collecter entre 1 et 180 millions d’euros ;
  • la plupart des projets d’ICO à venir ont déjà levé des fonds via des canaux de financement traditionnel ;
  • pour les ICO réalisées et les projets à venir, seulement 6 % des tokens présentent des caractéristiques d’instruments financiers.

Les caractéristiques de ces projets sont également analysées en détail, avec un focus sur le profil des investisseurs et l’utilisation des fonds. L’étude revient également sur les facteurs de succès d’une ICO : ainsi les porteurs de projet s’accordent sur la nécessité d’adopter des procédures robustes en matière de lutte contre le blanchiment et sur l’importance de la transparence dans l’information communiquée. Ce dernier élément, confirmé par l’analyse de la littérature économique récente, démontre le besoin d’une régulation adaptée.

A cet égard, la France a opté pour un visa optionnel pour les ICO dans le cadre du projet de loi PACTE, en cours d’examen au Parlement, dans l’objectif d’offrir une meilleure protection des investisseurs tout en permettant le développement de projets innovants en France. Compte tenu de la nature transfrontalière de ces projets, la diversité d’approches règlementaires au niveau international constitue un point de vigilance. Dans ce contexte, la coopération internationale et européenne est essentielle pour identifier les fraudes et mettre en place un cadre réglementaire cohérent.

Pour consulter l’étude de l’AMF (26 pages).

L’AMF décerne son prix 2018 du jeune chercheur en économie

L’AMF décerne son prix 2018 du jeune chercheur en économie. L’Autorité des marchés financiers a décidé cette année de récompenser dans le cadre de son prix du « Jeune chercheur » en économie les travaux de Selma Boussetta sur la microstructure des marchés (en particulier concernant la concurrence entre plateformes d’échange). La lauréate recevra officiellement son prix lors de la réunion du Conseil scientifique de l’AMF du 18 janvier 2019, au cours de laquelle elle présentera aux membres du Conseil ses travaux de recherche.

Maître de conférences en finance à l’Université de Bordeaux, Selma Boussetta a obtenu son doctorat en sciences de gestion à l’Université de Toulouse en 2016. Durant ses études doctorales, elle a été chercheuse invitée à l’École de management de Rotterdam. Ses activités de recherche portent principalement sur la microstructure des marchés et la gouvernance d’entreprise. Son article « Competition among exchanges and reputational concerns » a reçu le prix du meilleur article publié dans la revue Finance (2017).

Fusions & acquisitions : le prix d’achat des PME établit un nouveau record

Fusions & acquisitions : le prix d’achat des PME établit un nouveau record. L’indice Argos Mid-Market poursuit sa progression au 2e trimestre 2018, avec une hausse de 4,2%, à 9,9 fois l’Ebitda, son plus haut depuis 2004, selon l’indicateur d’Argos Wityu et Epsilon Research. « Cette hausse est portée par les transactions inférieures à 150 millions d’euros (+4,3%), explique Argos Wityu, les multiples des transactions comprises entre 150 et 500 millions d’euros s’étant stabilisés à un niveau élevé supérieur à 10 fois l’Ebitda depuis le 1er trimestre 2017 ». « Les prix payés par les fonds comme par les acquéreurs stratégiques sont à des niveaux historiquement élevés, ajoute Argos. En revanche, la baisse de l’activité M&A Mid-Market de la zone euro se confirme au 2e trimestre, en volume comme en valeur ».

En 2017, bonne tenue du marché des fusions-acquisitions transfrontières franco-allemandes

En 2017, bonne tenue du marché des fusions-acquisitions transfrontières franco-allemandes. Selon la dernière étude du cabinet de conseil et d’audit PwC, 2017 s’illustre comme une excellente année pour le marché des fusions-acquisitions franco-allemandes confirmant ainsi les tendances de 2016 et la reprise économique en Europe. 7341 opérations ont été recensées dans les deux pays, soit un volume cumulé de transactions en 2017 qui se maintient par rapport à 2016 (6500).

Avec 4354 transactions recensées en 2017 contre 4122 en 2016, l’Allemagne confirme son dynamisme et distance la France qui voit son volume de deals diminuer sur la même année. L’Hexagone comptabilise en effet 2987 opérations réalisées en 2017, contre 3279 en 2016, soit une baisse de 9%. Néanmoins si le marché français recule en volume, la valeur moyenne des transactions réalisées a bondi de 86%, à 71 millions d’euros, contre 38 millions d’euros en 2016. L’Allemagne observe également une hausse cependant moins significative, avec une valeur moyenne de 45 millions d’euros en 2017 contre 39 millions d’euros en 2016.

Depuis 2013, le nombre d’acquisitions françaises d’entreprises allemandes a été multiplié par trois pour atteindre 117 transactions en 2017, en hausse de 8% par rapport à 2016. Ce niveau d’opérations encore jamais égalé confirme l’appétit croissant des entreprises françaises pour le marché allemand. A titre de comparaison, on comptabilisait en moyenne 40 acquisitions annuelles entre 2000 et 2013. Ce dynamisme des investissements français en Allemagne permet à la France de conserver la 3e place du classement des pays investissant le plus en Allemagne, derrière les États-Unis et le Royaume Uni.

De leur côté, les entreprises allemandes ont également réalisé davantage d’acquisitions de sociétés françaises en 2017. Après avoir observé un léger repli en 2016, le nombre d’acquisitions en France augmente et s’élève à 46 transactions, ce qui permet à l’Allemagne de passer de la 4e à la 3e place du classement des pays investissant le plus en France, derrière le Royaume-Uni et les États-Unis.

En termes de secteur d’activité, la majorité des opérations transfrontalières en 2017 est réalisée dans le secteur IT/nouvelles technologies. En revanche, les plus importantes transactions concernent les domaines de la santé, de l’automobile et de la construction.

Les opérations de capital-investissement, comprenant les opérations avec effet de levier (LBO) et les opérations de capital-développement et capital-risque (Venture Capital), ont légèrement diminué en France et en Allemagne. Ainsi, 616 opérations de capital-investissement ont été réalisées en France et 461 en Allemagne en 2017, soit une baisse de 5% pour les 2 pays par rapport à l’année précédente. Si le volume global diminue, la valeur moyenne des opérations de capital-investissement augmente en France et en Allemagne en 2017. L’Allemagne, qui dépasse la France depuis 2012, voit sa valeur moyenne par transaction en hausse à 89 millions d’euros (contre 67 millions en 2016). En France, l’augmentation est encore plus significative, à 71 millions d’euros en 2017 (vs. 38 millions d’euros en 2016).

Boehringer Ingelheim, Siemens, VTG Rail Logistics et Ceconomy ont été les entreprises à l’origine des quatre premières opérations de fusion-acquisition de l’Allemagne vers la France en valeur en 2017.  Peugeot, Spie, Valeo et LVMH ont été les entreprises à l’origine des quatre premières opérations de fusion-acquisition de la France vers l’Allemagne en valeur en 2017.

L’Autorité de la concurrence fait un bilan

L’Autorité de la concurrence fait un bilan sur l’adéquation du cadre législatif du contrôle des concentrations. L’Autorité de la concurrence a souhaité, dix ans après la réforme de 2008 ayant créé l’Autorité sous sa forme actuelle, et l’ayant dotée du pouvoir d’autoriser les concentrations d’entreprises (jusqu’alors détenu par le ministre de l’Economie), en faire un bilan qualitatif : est-il toujours bien adapté, en termes de principes généraux et de seuils applicables, et y a-t-il des « failles » dans ce contrôle, que le législateur devrait combler ?

Pour réaliser ce bilan, l’Autorité a procédé à une revue des cas qui lui avaient été soumis au cours des années passées, pour déterminer si elle était conduite à contrôler des opérations trop nombreuses et si, inversement, certains rapprochements posant potentiellement des problèmes de concurrence lui avaient échappé. L’Autorité a mené, en outre, une vaste consultation, qui a suscité un grand nombre de contributions très fournies, émanant d’acteurs nationaux et internationaux (ICC, IBA, ABA, etc.), et de différentes parties prenantes (entreprises, avocats, mandataires, etc.).

Au vu de ces contributions (dont la plupart a été mise en ligne sur le site internet de l’Autorité) et de sa propre analyse, l’Autorité a conclu :

– que les seuils de notification applicables aux concentrations d’entreprises étaient bien  proportionnés, y compris au vu des comparaisons internationales,

– et que l’existence d’un seuil spécifique au commerce de détail paraissait toujours justifiée, au vu des problématiques locales de concurrence pouvant être rencontrées.

L’Autorité ne proposera donc pas de réforme portant sur les grandes lignes de ce cadre législatif en l’état, dès lors qu’il apparaît justifié et adéquat.

Restait à savoir si la loi devait être complétée pour remédier à des insuffisances de contrôle, notamment au vu de la spécificité des rachats d’entreprises numériques ou de high tech (biotech, médicaments), qui peuvent conduire à de fortes valorisations pour des entreprises « sans chiffres d’affaires », comme par exemple le rachat par Facebook de WhatsApp pour 19 milliards de dollars.

En l’état, l’Autorité considère que l’instauration d’un nouveau cas de contrôle des concentrations, fondé sur la valeur de transaction (comme décidé récemment en Allemagne et en Autriche) ne se justifie pas pour l’économie française : certes, il peut y avoir des rachats suscitant des préoccupations de concurrence, mais pour un nombre en définitive limité d’opérations problématiques, et le cadre d’un seuil en transaction ne permettrait pas nécessairement de traiter toutes les opérations potentiellement problématiques qui ne sont pas actuellement contrôlées. L’instauration d’un tel nouveau cas de contrôle systématique induirait ainsi une contrainte forte pour de nombreuses opérations de rapprochement ou rachat.

L’Autorité écarte donc une telle hypothèse à ce stade, et suivra de près la mise en œuvre des dispositions adoptées en Allemagne et en Autriche, afin d’en tirer tous les enseignements.

L’Autorité estime en revanche que l’introduction dans le droit français d’un nouveau contrôle « ex post » et ciblé, sur les modèles pratiqués dans de nombreux pays (en Suède, au Royaume-Uni, et aux États-Unis notamment) est une piste à explorer : cette solution présente l’avantage de permettre à l’Autorité de contrôler, à son initiative, un nombre très limité d’opérations qui pourraient s’avérer problématiques en terme de concurrence, notamment en ce qu’elles conduisent à des positions dominantes ou monopolistiques sur des marchés identifiés, ou lorsqu’elles peuvent conduire à diminuer sensiblement la concurrence. L’Autorité lance donc une deuxième phase de consultation, d’une durée de 4 mois, sur cette piste de modification législative. Elle soumettra à cette fin à consultation un document synthétique exposant les contours que pourrait revêtir un tel contrôle.

Fusions & acquisitions : la vision des dirigeants français

Fusions & acquisitions : la vision des dirigeants français. EY publie la 18e édition de son baromètre semestriel dédié au marché des fusions et acquisitions dans le monde « Global Confidence Barometer ». Réalisée entre mars et avril 2018, auprès de plus de 2 500 dirigeants dans 43 pays, l’étude repose sur un panel de 14 secteurs d’activité. Conduite depuis 2012, cette étude mesure la confiance des dirigeants d’entreprise en matière de perspectives économiques, identifie les tendances et pratiques en matière de fusions-acquisitions et livre une vision à court terme du marché.

Pour cette nouvelle édition, plus de 100 entreprises françaises ont intégré le panel des répondants. « Année record pour le M&A français, 2017 avait positionné le pays en chef de file des opérations en Europe avec une belle diversité dans les opérations, une hausse de 50% du nombre des opérations et 205 milliards d’euros atteints, un record depuis dix ans. La dernière édition du Baromètre annonce un maintien de ce dynamisme pour 2018 et 2019. C’est la nécessaire transformation des organisations qui soutient ce mouvement en faveur des opérations de M&A. Les revues de portefeuille deviennent une étape stratégique pour identifier les activités et actifs qui ne résisteront pas au changement de paradigmes en cours et qu’il devient opportun de céder », explique Rudy Cohen Scali, associé EY.

Parmi les grands enseignements du focus France :

  • 87% des répondants français anticipent une croissance du marché des M&A dans les douze prochains mois.
  • 62% des décideurs interrogés estiment que leur organisation procèdera à des opérations de M&A au cours de la prochaine année.
  • 1/3 des dirigeants français interrogés envisagent une hausse des opérations transfrontalières.
  • 81% des répondants déclarent avoir renoncé à une acquisition lors des douze derniers mois en raison d’une concurrence trop agressive.
  • 67% affirment que la transformation du portefeuille est le sujet central des conseils d’administration.
  • Pour 40% des participants français interrogés, les principales menaces qui pèsent sur la croissance de leurs activités sont la hausse de l’inflation, les tensions et instabilités géopolitiques, et les variations de taux de changes.
  • Concernant les zones d’investissements privilégiées par les investisseurs français, l’Allemagne est en tête, suivie par la France, l’Italie, le Royaume-Uni puis la Hongrie. Les Etats-Unis ont quitté le podium.

Volatilité : l’AMF publie une étude

Volatilité : l’AMF publie une étude sur l’épisode observé début février 2018. A la suite de la publication le 2 février dernier d’une statistique économique de nature à alimenter les anticipations de hausse des taux aux Etats-Unis, les marchés ont connu un épisode de forte hausse de la volatilité. Sur la séance du 5 février, l’indice américain S&P 500 a chuté de 4,2 %. L’indice VIX, qui mesure la volatilité implicite des options sur l’indice S&P 500 et permet d’évaluer le risque de marché perçu par les investisseurs, est monté jusqu’à 50 points en quelques jours, loin de la fourchette de 10 à 15 points dans laquelle il évoluait au cours des mois précédents. L’indice est depuis revenu à des niveaux moins élevés.

L’étude aborde en premier lieu l’impact éventuel de ces mouvements de marché sur les investisseurs français. Elle analyse ensuite le mécanisme de transmission des chocs de volatilité sur les marchés, notamment au travers du rôle qu’ont joué les produits financiers adossés au VIX sur l’indice lui-même le 5 février. Enfin, compte tenu des soupçons ayant porté sur les contrats à terme sur le VIX aux Etats-Unis, elle examine la question des éventuelles manipulations de marché sur les indices de volatilité en Europe.

Au terme de cette analyse, il ressort que :

  • Les investisseurs détenteurs de placements collectifs français ou commercialisés en France n’ont pas été exposés de manière significative à des stratégies sur le VIX. Les fonds européens pariant sur la volatilité sont très marginaux en Europe.
  • Si les produits indexés sur le VIX semblent avoir eu un impact réel mais non significatif sur le cours des actions, ils ont joué un rôle auto-amplificateur sur la hausse du VIX.
  • L’importance des fonds développant des stratégies utilisant des cibles de volatilité ou des produits sur volatilité doit constituer un point d’attention. En cas de retournement des marchés, ces stratégies peuvent contribuer à amplifier les mouvements de cours existants.
  • Un schéma manipulatoire sur les indices de volatilité européens, tels que le VCAC et le VSTOXX, semble peu vraisemblable.

Pour consulter l’étude de l’AMF (28 pages) :

A quel moment peut-on faire valoir sa qualité d’actionnaire

A quel moment peut-on faire valoir sa qualité d’actionnaire pour percevoir le dividende ? Dans une étude de cas détaillée, Marielle Cohen-Branche, médiateur de l’Autorité des marchés depuis novembre 2011, répond à cette question stratégique qui est souvent à l’origine de contentieux.

Pour consulter le Journal de bord du médiateur.

L’AMF considère que l’offre de dérivés

L’AMF considère que l’offre de dérivés sur crypto-monnaies nécessite un agrément et est interdite à la publicité par voie électronique. Au terme d’une analyse sur la qualification juridique des produits dérivés sur crypto-monnaies, l’Autorité des marchés financiers conclut que les plateformes offrant ces produits doivent se conformer à des règles d’agrément, de bonne conduite et que ces produits ne doivent pas faire l’objet d’une publicité par voie électronique.

L’engouement autour des crypto-monnaies a conduit de nombreux sites de trading, ces derniers mois, à proposer des options binaires, des contrats avec paiement d’un différentiel (CFD) ou encore des contrats de change ayant une échéance en fin de journée (Rolling Spot Forex) sur crypto-monnaies. Ces contrats permettent de parier sur la hausse ou la baisse d’une crypto-monnaie sans détenir ce sous-jacent.

L’AMF a réalisé une analyse juridique de ces produits dérivés sur crypto-monnaies. Elle a procédé à un double exercice : qualifier juridiquement ce qu’il faut entendre par produit dérivé et apprécier si une crypto-monnaie peut être considérée comme un sous-jacent éligible au regard des textes. La notion de produit dérivé n’est pas définie en tant que telle en droit européen. Les législateurs se sont limités à dresser, dans le cadre de la directive Marchés d’instruments financiers, une typologie des contrats (contrat à terme ferme, contrat d’option ou contrat d’échange), puis une liste des sous-jacents éligibles.

Au terme de son analyse, le régulateur estime qu’un tel contrat sur crypto-monnaies se dénouant par un règlement en espèces peut être considéré comme un contrat financier, sans qu’il soit nécessaire de qualifier juridiquement les crypto-monnaies.

En conséquence, les plateformes qui proposent des produits dérivés sur crypto-monnaies dénoués en espèces doivent se conformer à la réglementation applicable aux instruments financiers, en particulier aux règles en matière d’agrément, de bonne conduite, de déclaration des transactions à un référentiel central dans le cadre du règlement européen EMIR. Surtout, ces produits relèvent du dispositif d’interdiction de la publicité instaurée en France sur certains contrats financiers par la loi Sapin 2.

Offres publiques : une accélération de la reprise

Offres publiques : une accélération de la reprise. Si 40 offres ont été recensées en 2017, soit une légère hausse par rapport à 2016, le montant de capital acquis a atteint 14,3 milliards d’euros, soit le second meilleur niveau depuis 2011, selon le 9e Observatoire des Offres Publiques de Ricol Lasteyrie Corporate Finance, membre du réseau EY. Voici les principaux enseignements de cette étude.

Une confirmation et une accélération de la reprise. 40 offres publiques portant sur des actions de sociétés cotées ont été déclarées conformes par l’Autorité des Marchés Financiers en 2017, soit 14 % de plus qu’en 2016. L’année aura donc été, malgré l’élection présidentielle qui aurait pu conduire à une certaine frilosité, une année de très bonne facture.

Il s’agit de la deuxième année de hausse depuis 6 ans, mais le nombre reste encore inférieur de 26% à celui de 2011 qui reste l’année la plus active depuis la création de l’observatoire. Après une année faible en 2016 avec 5,4 milliards d’euros, le montant de capital acquis à la suite des opérations de 2017 est reparti à la hausse et a atteint 14,3 milliards d’euros soit le second meilleur niveau depuis 2011.

Des offres toutes amicales et principalement initiées par l’actionnaire de référence ou par la société. 22 opérations, soit 55% du total, ont été initiées par l’actionnaire de référence historique ou par la société elle-même, tandis que 18 opérations (45%) font suite à un changement de contrôle, niveau similaire à celui de 2016 (44% des opérations initiées par un tiers).

Des primes d’acquisition en progression. La prime médiane par rapport au dernier cours de Bourse est de 19,8% en 2017, en baisse par rapport à 2016 (22,2%). Les primes par rapport aux autres références sont cependant supérieures aux niveaux observés en 2016. Cette année, une convergence moins importante entre les valeurs intrinsèques calculées par les initiateurs des opérations et celles des experts indépendants a été constatée (un écart de 3,3 points en 2017 et de 1,6 point en 2016).

Les introductions en Bourse et l’évolution du stock de sociétés cotées. La Bourse de Paris a enregistré 14 nouvelles introductions en 2017 : 9 opérations sur Euronext et 5 sur Euronext Growth. Ces chiffres marquent un recul par rapport à l’année précédente où 17 introductions en Bourse avaient été réalisées : 8 sur Euronext et 9 sur Euronext Growth. Il est à noter qu’aucune introduction par placement privé n’a eu lieu sur Euronext Growth cette année.

Parallèlement, 6 transferts (contre 3 en 2016) d’un marché vers un autre ont été réalisés montrant ici la fluidité entre les différents segments : 4 d’Euronext vers Euronext Growth et 2 d’Euronext Access (ex-Marché libre) vers Euronext Growth. Ces opérations se sont accompagnées de levées de fonds totalisant 2 429 millions d’euros, à comparer avec les 909 millions d’euros de 2016. Par ailleurs, on note une forte dégradation du flux net entre les entrées et les sorties de cote, négatif, qui atteint son point le plus bas depuis 3 ans à -19 avec 33 sociétés françaises radiées de la cote d’Euronext Paris en 2017 (23 retraits suite à une offre publique et 10 faillites).

Performances comparées des différentes stratégies d’épargne

Performances comparées des différentes stratégies d’épargne. L’Autorité des marchés financiers publie une étude pour évaluer les rendements comparés de différentes stratégies d’épargne entre 1987 et 2017. Quelle a été la performance d’un support sans risque, comme le Livret A, et des placements en actions ou en obligations ? Quel est le rendement réel de ces placements après frais et fiscalité ? Cette étude croise différentes stratégies, durées et dates d’épargne pour mieux identifier les rendements réels nets pour les épargnants et informer sur la réalité de la rentabilité de l’épargne financière.

Pour consulter la synthèse de l’étude (5 pages) :

Bruxelles révise en hausse ses prévisions de croissance

Bruxelles révise en hausse ses prévisions de croissance. La croissance du PIB en 2017 est maintenant estimée à 2,4%, ce qui dépasse les taux de 2,2% pour la zone euro et de 2,3% pour l’UE qui avaient été pronostiqués en novembre par la Commission européenne. Les prévisions de croissance pour 2018 et 2019 ont également été revues à la hausse depuis novembre, aussi bien pour la zone euro que pour l’ensemble de l’UE, de 2,1% à 2,3% pour cette année et de 1,9% à 2% pour 2019. Cette amélioration des perspectives résulte à la fois d’une meilleure dynamique conjoncturelle en Europe et d’un redressement plus marqué que prévu de l’activité économique mondiale et des échanges commerciaux internationaux.

L’inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte des prix volatils de l’énergie et des denrées alimentaires non transformées, devrait rester modérée, le sous-emploi sur le marché du travail ne se dissipant que lentement et les pressions salariales demeurant restreintes. L’inflation globale, qui continuera d’être fortement influencée par les prix de l’énergie, devrait augmenter légèrement. Dans la zone euro, le taux d’inflation a atteint 1,5% en 2017. Il devrait stagner à 1,5% en 2018, puis augmenter à 1,6% en 2019.

Les aléas entourant ces prévisions de croissance restent globalement équilibrés. La croissance économique pourrait dépasser les attentes à court terme, comme l’indique le niveau élevé de confiance économique. A moyen terme, les prix élevés des actifs sur les marchés financiers mondiaux pourraient pâtir d’une réévaluation des risques et des fondamentaux. Les aléas baissiers liés à l’incertitude entourant l’issue des négociations sur le Brexit sont toujours présents, ainsi que ceux liés aux tensions géopolitiques et à la tendance au repli sur soi et au protectionnisme.

Les négociations relatives aux conditions de retrait du Royaume-Uni de l’UE n’étant pas encore achevées, les prévisions de la Commission pour l’année 2019 reposent sur l’hypothèse d’un maintien du statu quo en ce qui concerne les relations commerciales entre l’UE-27 et ce pays. Il s’agit là d’une hypothèse purement technique servant uniquement à l’élaboration des prévisions et sans influence sur les négociations en cours dans le cadre de la procédure prévue à l’article 50.

OPCVM : l’AMF publie une étude sur les frais facturés

OPCVM : l’AMF publie une étude sur les frais facturés. Tenant compte de l’attention accrue des investisseurs sur le niveau des frais facturés par les fonds d’investissement, l’AMF a analysé certaines informations disponibles dans les documents d’informations clés pour l’investisseur (DICI) au titre de l’exercice 2015 et les frais courants affichés pour 8 038 organismes de placement collectifs en valeurs mobilières (OPCVM) de droit français ou étranger distribués en France. En effet, le régulateur de marché doit s’assurer que l’investisseur est en mesure d’évaluer précisément le service qui lui est proposé et les frais induits, et que la distribution du fonds est réalisée dans le respect de la réglementation.

Des facteurs explicatifs des frais

S’il existe une dispersion importante des frais courants prélevés, à l’exception des fonds monétaires, l’étude montre une concentration autour de la moyenne pour chaque classe d’actifs. On constate que les fonds majoritairement investis en actions présentent des frais comparativement plus élevés. L’étude montre aussi que les différences de niveau de frais courants peuvent s’expliquer par des facteurs tels que les services de distribution, la taille du fonds (celle-ci peut permettre de réaliser des économies d’échelle), la domiciliation et le montant minimum de souscription. Il ressort également, en général, un niveau de frais en moyenne un peu plus élevé sur les fonds étrangers que les français pour des classes d’actifs équivalentes.

148 fonds présentent des frais significativement élevés

Sur les 8 038 fonds distribués auprès du grand public, 148 OPCVM, représentant 0,33% des encours gérés, affichent des frais significativement plus élevés que leurs concurrents. Parmi ces OPCVM, 70% présentent un encours inférieur à 20 millions d’euros, ce qui ne leur permet donc vraisemblablement pas de profiter d’économies d’échelle. En outre, la majorité de ces fonds a la particularité de facturer des frais additionnels lorsque leur gérant achète ou vend des titres en portefeuille (commissions de mouvement), ce qui élève le niveau affiché des frais courants dans le DICI des fonds. L’AMF constate toutefois qu’une partie de ces OPCVM a, depuis lors, fusionné ou été liquidée, ce qui pourrait s’expliquer par la concurrence d’autres OPCVM facturant des frais moins élevés.

Focus sur les commissions de surperformance

Une société de gestion peut choisir d’instaurer des commissions supplémentaires si le fonds atteint ou dépasse l’objectif fixé par le gérant. Ces commissions, non prises en compte dans le calcul des frais courants affichés dans le DICI, ont fait l’objet de recommandations de l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) pour permettre un meilleur alignement entre les intérêts du gérant et ceux des investisseurs. L’AMF les a d’ailleurs intégrées dans son règlement général et sa doctrine. Dans le cadre de cette étude, l’AMF a constaté qu’elles n’étaient pas uniformément mises en œuvre au sein de l’Union : 13 OPCVM étrangers semblent ne pas appliquer ces recommandations. En conséquence, l’AMF souhaite promouvoir une convergence européenne dans ce domaine. Pour consulter : étude de l’AMF (10 pages) :

Qui détient l’indice CAC 40 ?

Qui détient l’indice CAC 40 ? A l’occasion de sa 7e Conférence annuelle qui rassemble les acteurs de la place financière de Paris, Euronext a dévoilé une étude exclusive sur l’évolution de l’actionnariat direct dans les sociétés de l’indice CAC 40.

Méthodologie

L’étude analyse l’actionnariat des sociétés composant l’indice CAC 40 à la fin de chaque année, de fin 2012 à fin 2016, et s’appuie sur les données publiques disponibles et sur des données propriétaires mises à disposition par Factset et Morningstar. L’étude élaborée par les équipes du département Innovation d’Euronext a permis d’identifier environ 60% de l’actionnariat des sociétés du CAC 40. Les actionnaires ont été classés en 11 catégories. L’étude complète et les points clés de la méthodologie sont disponibles sur le site Internet d’Euronext : https://www.euronext.com/sites/www.euronext.com/files/euronext_cac_40_study_fr.pdf

Principaux enseignements

L’étude révèle que les principales catégories d’actionnaires du CAC 40 sont les gestionnaires d’actifs, les familles et fondateurs et les investisseurs individuels.

Les gestionnaires d’actifs ont augmenté leur part dans l’actionnariat du CAC 40 de 22% à fin 2012 à 26% à fin 2016

  • Fin 2016, les gestionnaires d’actifs possédaient 350 milliards d’euros investis dans le CAC 40 à travers environ 15 000 fonds. Cela représente 25,9% de l’actionnariat du CAC 40 contre 21,9% fin 2012.
  • Blackrock et Vanguard sont les deux principaux gestionnaires d’actifs identifiés du CAC 40 avec respectivement environ 2,3% et 2% de l’actionnariat à fin 2016, contre 1,5% et 1% à fin  2012.
  • La gestion passive a crû à un rythme deux fois supérieur à la croissance de l’ensemble de la gestion d’actifs. Elle représente environ 6,5% de l’actionnariat du CAC 40 à fin 2016.

Les familles et fondateurs représentent environ 10% de l’actionnariat du CAC 40, soient environ 135 milliards d’euros investis à fin 2016

  • Ce pourcentage est presque stable comparé au 9,7% à fin 2012.
  • La part de l’actionnariat familial dépasse 20% dans 10 des 40 sociétés du CAC 40.
  • Le premier actionnaire du CAC 40 à fin 2016 en valeur est le groupe familial Arnault, avec 43 milliards d’euros, issus de sa participation dans LVMH. Celui-ci représente environ 3,2% du CAC 40.

L’actionnariat individuel est en repli entre fin 2012 et fin 2016 dans les sociétés publiant ces données, tandis que la part de l’actionnariat détenue par les salariés reste stable à 3,5%

  • 22 sociétés ont publié fin 2016 la part de leur actionnariat individuel, contre 17 fin 2012.
  • A périmètre constant, sur les 15 sociétés qui ont toujours été présentes dans le CAC 40 et qui ont toujours publié leur actionnariat individuel, cette part de l’actionnariat individuel a chuté de 9,4 % à 8,1 % à fin 2016, en baisse dans 13 des 15 sociétés.
  • La part de l’actionnariat détenue par les salariés est restée stable entre fin 2012 et fin 2016, à 3,5% et 3,3% respectivement.

L’Etat français détient 3% du CAC 40 à fin 2016, un chiffre en forte décroissance depuis 2012

  • Fin 2016, l’Etat français était investi à hauteur de 40 milliards d’euros dans le CAC 40. A fin 2012, il en détenait 6% pour 57 milliards d’euros.
  • Cette baisse s’explique par la sortie d’EDF de l’indice en 2015, et par la cession d’actions par l’Agence des participations de l’Etat et par la Caisse des dépôts et consignations dans plusieurs sociétés du CAC 40.

La Norvège représente plus de la moitié de la part des Etats étrangers avec 1,6% de l’actionnariat dans le CAC 40

  • Les Etats étrangers possèdent environ 2,7% de l’actionnariat du CAC 40, en direct ou au travers des fonds souverains. Cette part est en légère décroissance par rapport aux 3% à fin 2012.
  • Le fonds souverain norvégien détient 1,6% de l’actionnariat dans le CAC 40 à fin 2016, en légère décroissance depuis fin 2012 à 1,9%. Ce fonds est investi dans 39 des 40 sociétés du CAC 40 à fin 2016, pour un montant de 21 milliards d’euros.

Economie mondiale : les grandes tendances pour l’année 2018

Economie mondiale : les grandes tendances pour l’année 2018. Démarrée sous la menace protectionniste et rythmée par de nombreuses élections et crises politiques, l’année 2017 a réservé de bonnes surprises économiques, explique la Coface. Seuls treize pays ont fini l’année en état de récession, contre vingt-cinq en 2016.

Le commerce mondial a fait un bond spectaculaire (4,4% en 2017 selon les prévisions de Coface, après 1,5% en 2016), alors que le risque protectionniste ne s’est finalement pas matérialisé : le nombre net de mesures protectionnistes au niveau mondial a atteint 283 en 2017 contre 374 en 2016, malgré une progression aux Etats-Unis. L’activité s’est révélée plus robuste que prévu aux Etats-Unis, en Europe et dans plusieurs pays émergents où elle a été soutenue par la remontée graduelle des cours de plusieurs matières premières.

En 2018, la croissance mondiale pourrait atteindre son climax (prévision de 3,2% par Coface). Dans les pays émergents, la reprise est attendue plus forte (4,6% selon Coface) et surtout plus synchronisée. Dans les pays avancés, le mouvement baissier des défaillances continue mais commence à s’essouffler (prévision de -1,8% seulement en 2018, après -6% en 2017), beaucoup de pays étant revenus d’ores et déjà à leur niveau d’avant-crise. Le Royaume-Uni verra une hausse de ses défaillances (+10% selon Coface) dans un contexte d’incertitudes politiques persistantes.

Trois risques majeurs en 2018

Cette embellie mondiale ne sera pas exempte de risques. Coface alerte sur trois risques majeurs :

  1. Des contraintes d’offre plus fortes dans les économies avancées

A partir du second semestre, la question de la surchauffe sera particulièrement d’actualité pour les entreprises de pays avancés. Les niveaux historiquement bas du chômage en Allemagne, aux Etats-Unis mais aussi en Europe centrale indiquent que les entreprises sont proches des limites de leur capacité de production. Ce problème d’offre est partagé par les entreprises françaises qui, paradoxalement, sont confrontées à une pénurie de main d’œuvre malgré un niveau élevé du chômage, ce qui pourrait brider leur croissance.

  1. Risque bancaire toujours présent en Chine

Dissimulées temporairement en 2016 et 2017 grâce aux investissements publics, les faiblesses structurelles de l’économie chinoise refont surface : les surcapacités dans l’acier et l’envolée de la dette des entreprises sous la forme de crédit bancaire et de shadow banking. Dans ce contexte, le risque bancaire augmente sensiblement, en particulier au sein des petites et moyennes banques.

  1. Risque politique à surveiller dans un contexte de calendrier électoral chargé

La résurgence de risques politiques n’est pas à exclure en 2018. La frustration sociale reste élevée dans les pays émergents au début d’une année riche en élections et s’accompagne d’un niveau élevé de l’indice de risque de troubles sociaux de Coface en Iran (score de 71%), au Liban (65%), en Russie (64%), en Algérie, au Brésil ou encore au Mexique (61% chacun). Au Moyen-Orient, ce risque est exacerbé par la volatilité des prix du pétrole.

Bon nombre de secteurs repartent, à l’exception de l’automobile britannique Afin de donner aux entreprises une vision encore plus complète et approfondie des risques dans le monde, Coface évalue désormais les risques de crédit dans 13 secteurs d’activité de 24 pays représentant près de 85% du PIB mondial.

2018 débute avec 18 révisions d’évaluations sectorielles dont 15 sont positives. Le secteur de la métallurgie concentre le plus de bonnes nouvelles sous l’effet d’une remontée des cours des métaux. Le risque n’est plus considéré comme « très élevé » mais « élevé » en Italie, en Inde et en Turquie, et comme « moyen » aux Pays-Bas. Le secteur de l’énergie est en situation de reprise au Canada (désormais en « risque élevé ») et aux Etats-Unis (« risque moyen »), en ligne avec l’accroissement de la production et des prix. En France, la construction change d’évaluation pour la deuxième fois en neuf mois en « risque faible ».

L’industrie automobile du Royaume-Uni évolue à contre-courant du reste de l’Europe de l’Ouest. Les premiers signes néfastes d’un risque de « hard » Brexit à venir : les investissements, la production et les ventes en berne provoqués par une détérioration de la confiance des ménages et des investisseurs, expliquent la dégradation du secteur en « risque élevé ».

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2017 !

OPA, OPE, OPR, OPRA, bientôt le bilan 2017 ! Sociétés cibles, acquéreurs, prix et nature de l’offre publique, primes offertes sur le dernier cours ou sur la moyenne des cours des trois derniers mois avant l’annonce de l’opération, noms des établissements présentateurs et des experts indépendants, etc.  Le Journal des OPA donnera en exclusivité tous ces éléments dans un document récapitulatif qui sera réservé aux membres recevant les alertes du Journal des OPA.

Assurance : la valeur des fusions & acquisitions s’envole en 2017

Assurance : la valeur des fusions & acquisitions s’envole en 2017. Les transactions sont moins nombreuses, mais celles qui sont réalisées sont d’un montant plus élevé que par le passé, selon une enquête menée conjointement par Willis Towers Watson et Mergermarket. Dans le cadre de cette enquête, sept répondants sur dix (68 %) ont indiqué que le renforcement de la marque serait le principal moteur des opérations de fusion-acquisition au cours des trois prochaines années, reflétant la transition vers un modèle commercial orienté autour du digital, qui nécessite une marque forte et reconnaissable.

Les résultats de l’enquête montrent que la valeur des transactions, tous secteurs confondus, a augmenté de 8,4 % au premier semestre 2017, tandis que les volumes ont chuté de 12,3 %. Cette tendance se retrouve dans le secteur de l’assurance, où le volume des transactions a chuté de 17,7 % par rapport au premier semestre 2016, tandis que la valeur a augmenté de 170 % sur la même période. La majorité des répondants (78 %) pensent procéder à une ou deux acquisitions dans les trois prochaines années, alors qu’ils sont 90 % à l’avoir fait ces trois dernières années.

La ventilation des transactions par taille confirme cette tendance favorable aux opérations de grande envergure. En 2016, seulement 14 transactions d’une valeur supérieure à 500 millions de dollars ont été recensées. Pour le seul premier semestre 2017, on en compte déjà 11. Cette tendance est en ligne avec les résultats de l’enquête, qui montrent que 17 % des entreprises pensent qu’au moins une de leurs acquisitions des trois prochaines années sera une opération d’envergure, alors que 8 % ont procédé à une acquisition majeure ces trois dernières années.

Les entreprises qui ont le plus acheté par le passé affichent les plus fortes velléités d’acquisition pour l’avenir. Parmi les entreprises qui ont réalisé entre une et deux opérations au cours des trois dernières années, 81 % pensent procéder au même nombre d’acquisitions à un horizon de trois ans. Parmi celles qui ont bouclé entre trois et quatre opérations au cours des trois dernières années, 44 % pensent en réaliser au moins trois autres d’ici trois ans.

Selon l’enquête, la principale motivation pour les candidats à l’acquisition au cours des trois prochaines années sera la perspective de se doter d’une marque forte. Cette situation reflète l’impact que la technologie – et Internet en particulier – a eu sur le secteur, Internet étant le principal réseau de distribution pour les assureurs.

La transition vers un modèle commercial orienté autour du digital suppose une marque forte et reconnaissable. Selon Willis Towers Watson, cela peut être aussi important qu’une politique de prix compétitive, que la capacité de réinventer l’entreprise via une acquisition majeure et qu’une stratégie de « rebranding » visant à donner aux consommateurs une nouvelle image de l’entreprise. Les taux d’assurance relativement faibles de la génération des « millennials » vont par ailleurs contraindre les assureurs à redoubler d’efforts pour attirer des clients, ce qui renforce la valeur d’une stratégie de marque efficace.

« Fake news » : Bruxelles crée un groupe d’experts et lance une consultation

« Fake news » : Bruxelles crée un groupe d’experts et lance une consultation. La Commission européenne a lancé ce lundi 13 novembre une consultation publique sur les fausses nouvelles et la désinformation en ligne et a créé un groupe d’experts de haut niveau représentant les milieux universitaires, les plateformes en ligne, les médias d’information et les organisations de la société civile.

Les citoyens, les plateformes des médias sociaux, les organes de presse (organismes de diffusion, médias écrits, agences de presse, médias en ligne et vérificateurs de faits), les chercheurs et les autorités publiques sont tous invités à exprimer leur avis dans le cadre de la consultation publique jusqu’à la mi-février 2018. Cette consultation recueillera les avis sur les mesures que l’Union européenne pourrait adopter pour offrir aux citoyens des moyens efficaces de trouver des informations fiables et vérifiées et de s’adapter aux défis posés par l’ère numérique.

Pour en savoir plus : Consultation publique

Bruxelles relève ses prévisions de croissance

Bruxelles relève ses prévisions de croissance. L’économie de la zone euro est en bonne voie pour croître cette année à son rythme le plus rapide depuis dix ans, la croissance du PIB réel devant atteindre 2,2 % selon les nouvelles prévisions de la Commission européenne. Ce chiffre est nettement plus élevé que celui annoncé au printemps (1,7 %). Avec une croissance de 2,3 %, l’économie de l’ensemble de l’UE devrait elle aussi dépasser largement les prévisions (1,9 % au printemps).

Les résultats affichés par l’économie européenne cette année sont nettement meilleurs que ce qui était prévu, en raison de la résilience de la consommation privée, du renforcement de la croissance mondiale et du recul du chômage, explique Bruxelles. On observe également un redémarrage de l’investissement, qui bénéficie de conditions de financement favorables et d’un climat économique beaucoup plus serein après la dissipation de l’incertitude. Tous les Etats membres connaissent actuellement une phase d’expansion économique et voient la situation de leur marché du travail s’améliorer, mais les salaires ne progressent que lentement.

La reprise conjoncturelle est ininterrompue depuis maintenant 18 trimestres, mais elle demeure incomplète, comme en témoignent, par exemple, la sous-utilisation persistante de la main-d’œuvre et la croissance anormalement faible des salaires. La croissance du PIB et le niveau de l’inflation demeurent donc tributaires des pouvoirs publics. La Banque centrale européenne a maintenu sa politique monétaire très accommodante, tandis que d’autres banques centrales dans le monde ont commencé à relever leurs taux d’intérêt. Même s’il est prévu que certains Etats membres de la zone euro adoptent une politique budgétaire expansionniste en 2018, l’orientation budgétaire générale de la zone euro devrait rester globalement neutre.

Les risques que l’évolution économique soit meilleure ou moins bonne qu’escompté sont globalement équilibrés. Les principaux risques à la baisse sont extérieurs et liés aux fortes tensions géopolitiques (par exemple, dans la péninsule coréenne), à l’éventualité d’un resserrement des conditions financières à l’échelle mondiale (en raison, par exemple, d’une aversion croissante au risque), à l’ajustement de l’économie chinoise ou à l’expansion du protectionnisme. Dans l’Union européenne, les risques à la baisse sont liés aux négociations sur le Brexit et à leurs résultats, ainsi qu’à la forte appréciation de l’euro et à l’augmentation des taux d’intérêt à long terme. En revanche, la diminution de l’incertitude et l’amélioration du climat en Europe, de même qu’une croissance mondiale plus forte dans le reste du monde, pourraient aboutir à une croissance plus vigoureuse que prévu dans l’UE.

Prix 2017 du « Jeune chercheur » en économie

Prix 2017 du « Jeune chercheur » en économie. L’Autorité des marchés financiers a décidé cette année de récompenser dans le cadre de son prix du « Jeune chercheur » en économie les travaux de Tristan Roger sur la finance comportementale. Le lauréat recevra officiellement son prix lors de la réunion du Conseil scientifique de l’AMF du 5 décembre 2017, au cours de laquelle il présentera aux membres du Conseil ses travaux de recherche.

D’un montant de 3 000 euros, le prix AMF du « Jeune chercheur » récompense les travaux de chercheurs âgés de moins de 30 ans sur des thèmes économiques et financiers présentant un intérêt pour le régulateur de marché.

Maître de conférences à l’Université Paris-Dauphine, Tristan Roger a obtenu son doctorat en finance à l’Université de Grenoble en 2013. Durant ses études doctorales, il a été chercheur invité à Berkeley pendant un an. Ses activités de recherche portent principalement sur la finance comportementale et les analystes financiers.

Son article « What drives the herding behavior of individual investors ? », co-écrit avec Maxime Merli a reçu le prix du meilleur papier utilisant des données Eurofidai (2013) (l’analyse porte sur des données de transaction concernant un peu plus de 87.000 investisseurs particuliers entre 1999 et 2006) ainsi que le prix du meilleur article publié dans la revue Finance (2013).

Vote des actionnaires en assemblée générale : l’AMF fait évoluer sa doctrine

Vote des actionnaires en assemblée générale : l’AMF fait évoluer sa doctrine. A l’issue d’une consultation des acteurs de la place, le collège de l’Autorité des marchés financiers retient certaines propositions du rapport « Pour un vote transparent et effectif en assemblée générale à l’ère du numérique » de la commission consultative « Epargnants ». Dans ce cadre, l’AMF fait évoluer sa doctrine concernant les assemblées générales des sociétés cotées. Un groupe de travail est également mis en place afin d’approfondir la réflexion sur d’autres propositions de ce rapport. Pour consulter les Recommandations de l’AMF (9 pages) : http://www.amf-france.org/Reglementation/Doctrine/Doctrine-list/Doctrine?docId=workspace%3A%2F%2FSpacesStore%2F8d4c30c1-ea1d-445b-a2ba-e0ed3eab16bc&category=I+-+Emetteurs+et+information+financière

L’AMF publie un guide à destination des PME/ETI

L’AMF publie un guide à destination des PME/ETI. De l’introduction sur un marché réglementé au suivi de l’information financière en passant par les obligations en matière de prévention des opérations d’initiés par exemple, nombreuses sont les règles qui régissent la vie d’une entreprise cotée. Ces exigences sont parfois délicates à appréhender pour les valeurs moyennes. Face à ce constat et dans la poursuite des actions déjà entreprises par le régulateur pour les PME/ETI, l’AMF a synthétisé dans un guide ces principales dispositions. Quelques exemples des questions, regroupées par thématiques, abordées dans ce guide :

  • Quelles sont les modalités de publication d’un communiqué de presse sur l’annonce des comptes annuels ?
  • Quel est le délai de publication du rapport financier annuel après la clôture des comptes ? Le même délai s’applique-t-il pour les comptes semestriels ?
  • Le document de référence est-il facultatif ou obligatoire ?
  • Combien de jours avant la date de l’assemblée générale, en cas d’opération financière, l’émetteur doit-il annoncer par voie de communiqué la mise à disposition d’un prospectus ?
  • Quelles sont les règles qui encadrent les franchissements de seuils ?
  • Quels sont les principes de représentativité des femmes et des hommes au sein des conseils ? S’appliquent-ils à l’identique pour une société cotée sur Euronext et une société sur Euronext Growth (ex Alternext) ?

Sur chacun de ces points, ce guide répond de façon concrète et lisible en indiquant, selon le marché concerné (Euronext, Euronext Growth offre au public, Euronext Growth placement privé), quelles sont les obligations et/ou les recommandations de l’AMF.

Pour le consulter : http://www.amf-france.org/Publications/Guides/Professionnels?docId=workspace%3A%2F%2FSpacesStore%2F8bc80dd2-4834-404a-b703-f131158af351

Activité de conseil en haut de bilan

Activité de conseil en haut de bilan : l’AMF publie une synthèse de la consultation publique. L’autorité de régulation, qui a reçu au total 62 réponses, a décidé de retenir la proposition d’un exercice libre de l’activité. Elle propose, par ailleurs, de poursuivre l’effort de pédagogie pour expliquer le périmètre de l’activité de conseil en haut de bilan et ses limites avec les services d’investissement soumis à agrément à travers la publication d’un guide commun AMF/ACPR à l’automne 2017.

L’objectif de ce document sera de guider les acteurs pour déterminer le service d’investissement ou le service connexe dont ils relèvent et demander, le cas échéant, les agréments nécessaires, ou s’organiser afin de n’exercer que le service de conseil en haut de bilan, non soumis à agrément. Pour consulter le bilan de la consultation publique de l’AMF (5 pages) : http://www.amf-france.org/Publications/Consultations-publiques/Archives?docId=workspace%3A%2F%2FSpacesStore%2F6c4ac989-00e3-4c7d-8231-cfe88b043b44

Le bilan des OPA du 1er semestre, publié vendredi 7 juillet 2017

Le bilan des OPA du 1er semestre, publié vendredi 7 juillet 2017. Sociétés cibles, acquéreurs, prix et nature de l’offre publique, primes offertes sur le dernier cours ou sur la moyenne des cours des trois derniers mois avant l’annonce de l’opération, noms des établissements présentateurs et des experts indépendants, etc.  Le Journal des OPA donnera en exclusivité tous ces éléments dans un document récapitulatif qui sera réservé aux membres recevant les alertes du Journal des OPA.

Bientôt le bilan des OPA du 1er semestre 2017 !

Bientôt le bilan des OPA du 1er semestre 2017 ! Sociétés cibles, acquéreurs, prix et nature de l’offre publique, primes offertes sur le dernier cours ou sur la moyenne des cours des trois derniers mois avant l’annonce de l’opération, noms des établissements présentateurs et des experts indépendants, etc.  Le Journal des OPA donnera en début de semaine en exclusivité tous ces éléments dans un document récapitulatif qui sera réservé aux membres recevant les alertes du Journal des OPA.